Dimanche 3 Septembre 2023
Pandorado > Fasgar- 25,8 km

19ème étape

 


    Apprendre à douter, c'est apprendre à penser

    Aprender a dudar es aprender a pensar

    Octavio Paz

 





          



La
rivière Omaña qui va m'accompagner pendant la première partie de cette étape.


Un beau chemin creux...



Une suite de beaux paysages...









Je retrouve la rivière Omaña...


...que je traverse à nouveau...







                           
Pause sous le porche de l'église à Cirujales


Transport de ballots de foin...

                       








                                       
                                                                     Iglesia parroquial de Santa Maria - Barrio de la Puente


Le beau pont médiéval
Barrio de la Puente
qui enjambe la rivière Vallegordo




         



Un autre pont...plus rudimentaire...




                                       
                                                                                                        Petit moulin à eau...









Encore un beau pont médiéval sur la rivière Vallegordo






Les câlins...


Iglesia de la Asunción - Fasgar





Le bar et l'albergue à Fasgar



    Dénivelé + 600 m

    On pourrait appeler cette étape : Les rivières Omaña et Vallegordo, et traversée de 12 villages...(plutôt des hameaux)


    Après un bon petit-déjeuner je quitte l'hôtel et je prends la petite route qui descend au premier village, La Omañuela, au bord
    d'une belle rivière (Rio Omaña) que je vais suivre pendant une partie de l'étape. Le temps est nuageux et il est prévu de la pluie.
    Je prends un chemin qui va traverser la rivière près d'un 2ème village, Guisatecha, et va monter pendant un moment
    jusqu'à un replat où il y a de grands arbres.
    Cheminement agréable au milieu d'une belle forêt avec la rivière en contrebas, qui débouche sur un  espace ouvert avec de
    beaux massifs de genêts. Il fait frais il ne faut pas oublier que l'on chemine a une altitude un peu supérieure à 1000 m.

    J'arrive alors à une petite route qui descend vers le 3ème village, El Castillo, que je laisse de l'autre côté de la rivière,
    et je continue en suivant une longue piste herbeuse en lisière de forêt jusqu'à un pont qui enjambe la rivière et m'amène au
    4ème village (Vegarienza) que je traverse en suivant une route qui m'amène proche d'un 5ème village, Aguasmestas.
    Je traverse maintenant un nouvelle rivière (Rio Vallegordo) qui va m'accompagner jusqu'à Fasgar
    Toujours par cette petite route j'arrive au 6ème village, Cirujales, et là je fais une pause sous le porche de l'église.
    En partant, il commence à tomber quelques gouttes. Comme je m'arrête pour sortir la cape de mon sac un homme m'invite
    à entrer dans son hangar pour être à l'abri. Il habite Barcelone et il vient passer l'été dans sa maison de famille.

    Après avoir installé la cape qui me recouvre bien ainsi que le sac, je reprends la route.
    Je traverse encore 2 villages, Villaverde et Marzán, et j'arrive au 9ème village, Barrio de la Puente, où se trouve
    un magnifique pont médiéval. Un homme m'interpelle pour me dire qu'il y a un bar au bas du village.
    C'est le bienvenu et je retrouve l'ambiance bruyante et chaleureuse de ces petits bars de village.

    Il reste un peu plus de 6 km, la pluie s'est arrêtée et après Coca et sandwich, je repars pour la dernière partie de l'étape.
    Je vais admirer le pont médiéval et je prends un chemin herbeux qui domine la rivière et m'emmène au 10ème village, Torrecillo.
    Il y a un banc et une fontaine, endroit idéal pour une dernière pause.

    À nouveau chemin herbeux au milieu des prairies et j'arrive au 11ème village, Posada.
    Je continue en suivant un joli chemin entouré de murets.
    Je traverse la rivière sur de grosses pierres et je continue par un sentier qui serpente toujours le long de la rivière
    et qui m'emmène au dernier village, Vegapujín, où je peux encore admirer un beau pont médiéval.
    Puis une belle piste en montée pour finir les 2 derniers kilomètres.

    C'est à ce moment que la pluie s'invite de nouveau ce qui m'oblige à remettre la cape.
    J'arrive dans Fasgar et je vais directement au Bar, à côté de l'Albergue.
    C'est plein de monde, des randonneurs venus d'Avilès. Après la cerveza de rigueur, je m'installe dans l'Albergue.


    Dans l'ensemble ce fut une journée agréable avec un cheminement facile et un bel environnement.
    Malgré une étape un peu longue, 26 kilomètres, je me sens bien et en forme pour l'étape de demain qui sera plus courte...

     

 


Hébergement à l'Albergue Municipale "La Escuela" - Fasgar
À côté du Bar (Code pour prendre la clé)
Vaste et bien équipée
Avec quelques provisions pour cuisiner le dîner.

4 coquilles


 

 



Une vue de Fasgar

 


    à Dayana


    Je dépose à tes pieds mon chagrin de cathédrale.
    Pendant des années j'ai parcouru le même chemin dans un dédale d'ombres.
    Mes vitraux ont noirci et ma pierre s'est effritée.
    Je me suis arc-boutée sur la vie pour tenir dans le froid mes murs ensemble.
    Je menace ruine aux jours de vent quand la bise passe sous ma lourde porte et attaque mes piliers.
    J'ai l'âme à ciel ouvert et le cœur à deux battants.
    Tu entres dans le poème un bouquet de fleurs jaunes à la main.
    J'entends dans mon sommeil ton pas hésitant sur le seuil, puis tu traverses longtemps la nef jusqu'au chœur.
    Tu avances comme on tomberait amoureuse, avec des prudences de jeune fille et des fantaisies de femme faite.
    Tu marches à pas menus, distraits, inconséquents… et tu reprends un chemin en avant, calme et droit.
    Tu m'apportes un bouquet de mimosas que tu déposes sur un banc au hasard.
    Tu restes debout, impavide et fière dans cette robe en soie rouge que toi seule peut habiller.
    Tu jettes un regard alentour : tu m'attends mais j'ignore si je suis prête.
    Et soudain la poussière s'envole des vitraux en milliers de paillettes d'étoile, la lumière du dehors
    transperce les couleurs ravivées et projette sur le sol des tableaux vivants et versicolores.
    Je suis une chaleur d'août, un soleil de pierre, un cœur qui bat sans contretemps.
    Je suis la vie retrouvée, la cloche à toute volée, le chœur dépaysé du temps d'avant.
    Il a suffi d'une muse pour souffler sur mes ruines et recomposer mon âme.
    Tu me vois enfin et tu souris, éperdue, comme au tout premier matin du monde.


    Isadora Waltz
     

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