Je quitte l'Albergue à 7h15, accompagné jusqu'au portail par Golfo, ce jeune chien-loup qui s'est montré très affectueux tout au long de la soirée d'hier. Je traverse le pueblo qui est tout en longueur, alors que le jour se lève. A la sortie du village, après une alternance de chemin et de petite route, j'emprunte un sentier le long d'un arroyo qui se perd au milieu des herbes folles. J'arrive à une sorte d'écluse et ensuite je marche pendant un moment au milieu des plantations d'oliviers qui s'étendent dans les vallons et sur les collines à perte de vue...
Je marche un temps sur un GR le long du rio Velillos, je traverse un hameau, Bucor, puis après un cheminement sur un chemin de terre avec une succession de petites bosses, je rencontre un berger avec son troupeau et ses chiens. Après qu'il m'ait rassuré pour ses chiens dont je crains toujours l'agressivité quand ils ont la garde d'un troupeau, nous échangeons quelques mots. Je le prends en photo et il me demande de lui envoyer sur son smartphone la photo. Alors que je réfléchis sur quel moyen utiliser pour l'envoyer, MMS ou Mail, c'est lui qui me montre comment le faire par Bluetooth...Comme quoi les bergers d'aujourd'hui sont au fait des nouvelles technologies !
Le chemin continue au milieu des oliviers avec en point de mire le prochain pueblo, Los Olivares, et traverse ensuite une vaste zone de cultures avec l'arrosage amené par de petits canaux. Il y a de nombreux figuiers tout le long du Chemin et ces figues fraîches et
bien mûres sont un régal... Il n'y a qu'à tendre la main...Je me suis également régalé de petites pêches qu'on appelle chez nous pêches de vignes.
Après une pause au bar de Los Olivares, où je bois un coca accompagné d'une tranche de pain à la tomate avec du jambon, où je me déchausse pour rafraîchir les pieds et où je remplis ma poche d'une eau bien fraîche, j'entreprends la rude montée vers
Moclin (400m de dénivelé sur 3 km). J'installe mon
parapluie/parasol sur mon sac
et ainsi protégé des rayons du
soleil, je gravis
tranquillement cette piste appelée également Ruta del Gollizno. Au fur et à
mesure de l'ascension, le panorama est de plus en plus spectaculaire avec en contrebas, le
village de Los Olivares enchâssé au milieu de ces champs d'oliviers à perte de vue enserrés par les montagnes qui ferment au loin l'horizon.
Cette piste est raide et il y a peu d'ombre, seulement un pin de temps à autre sous lequel je fais une pause et me rafraîchis. Je bois régulièrement tout au long de l'ascencion, car il fait une bonne chaleur, sans doute pas loin des 40°. Je croise un groupe de jeunes qui viennent de Moclin. Le spectacle au fur et à mesure de la montée est de plus en plus spectaculaire, avec à l'est des parois rocheuses impressionnantes qui donnent à cet itinéraire encore plus de pittoresque...
Enfin j'aperçois le Castillo en ruines qui domine Moclin et peu après j'arrive aux premières maisons du pueblo. Je vais directement à cette nouvelle Auberge où mon ami d'Almeria Jorge m'a conseillé d'aller. Par chance, elle est à l'entrée de la localité et 2 minutes après mon appel téléphonique, je suis accueilli par Vanessa qui a la gentillesse de m'offrir une cerveza bien fraîche avant de faire les formalités.
Comme je suis seul, j'ai tout l'espace pour moi et j'ai une bonne partie de l'après-midi pour me reposer, soigner mes pieds dont les talons commencent à souffrir et publier sur FaceBook mon topo quotidien avec les photos.
Vers 19h, je monte dans le village vers le Castillo, puis je vais au Bar sur la place centrale où l'on me sert un bon menu avec vino tinto et pour terminer comme de coutume, un chupito de orujo de hierbas.
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