Dimanche 3 Septembre 2017 - Pinos Puente > Moclin (16,5 km)

11ème étape


Castillo de Moclin pour défendre le Royaume Nasride de Grenade.
 

 « Qu’il me soit donné de penser que parmi les étoiles il en est une
qui guide ma vie à travers les ténèbres de l’inconnu. »

Rabindranath Tagore - Les oiseaux de passage




 L'intérieur de l'Albergue, le matin avant le départ...
 

L'entrée du pueblo avec le pont médiéval ou Puente de la Virgen de las Angustias


La iglesia de Pinos Puente


Rencontre matinale...


Le rio Velillos


C'est un sentier où il faut se frayer le passage entre les herbes...


J'arrive au milieu de ces vastes oliveraies...


La iglesia du hameau Bucor


Nouvelle rencontre...


C'est le paysage dominant de cette étape, les chemins qui traversent les plantations d'oliviers...

                           
Rencontre avec le berger et ses chiens...


Les oliviers à perte de vue...


Cheminement agréable à l'ombre matinale des oliviers...


La iglesia de Los Olivares


L'ascencion vers Moclin a commencé...


Elle offre de beaux paysages...


J'ai installé mon parapluie/parasol pour me protéger des rayons brûlants du soleil...



La vue est de plus en plus belle au fur et à mesure que je prends de l'altitude...





Je vais croiser ce groupe de jeunes...


La montagne est toute proche...


C'est un chemin blanc où le soleil se réverbère...


Et voilà le
Castillo de Moclin...


La iglesia de Moclin




 


    Je quitte l'Albergue à 7h15, accompagné jusqu'au portail par Golfo, ce jeune chien-loup qui s'est montré très affectueux
    tout au long de la soirée d'hier. Je traverse le pueblo qui est tout en longueur, alors que le jour se lève.
    A la sortie du village, après une alternance de chemin et de petite route, j'emprunte un sentier le long d'un arroyo qui

    se perd au milieu des herbes folles. J'arrive à une sorte d'écluse et ensuite je marche pendant un moment au milieu des
    plantations d'oliviers qui s'étendent dans les vallons et sur les collines à perte de vue...

    Je marche un temps sur un GR le long du rio Velillos, je traverse un hameau, Bucor, puis après un cheminement sur un
    chemin de terre avec une succession de petites bosses, je rencontre un berger avec son troupeau et ses chiens.
    Après qu'il m'ait rassuré pour ses chiens dont je crains toujours l'agressivité quand ils ont la garde d'un troupeau,
    nous échangeons quelques mots. Je le prends en photo et il me demande de lui envoyer sur son smartphone la photo.
    Alors que je réfléchis sur quel moyen utiliser pour l'envoyer, MMS ou Mail, c'est lui qui me montre comment le faire par
    Bluetooth...Comme quoi les bergers d'aujourd'hui sont au fait des nouvelles technologies !

    Le chemin continue au milieu des oliviers avec en point de mire le prochain pueblo, Los Olivares, et traverse ensuite

    une vaste zone de cultures avec l'arrosage amené par de petits canaux. Il y a de nombreux figuiers tout le long du
    Chemin et ces figues fraîches et bien mûres sont un régal... Il n'y a qu'à tendre la main...Je me suis également régalé
    de petites pêches qu'on appelle chez nous pêches de vignes.


    Après une pause au bar de Los Olivares, où je bois un coca accompagné d'une tranche de pain à la tomate avec du
    jambon, où je me déchausse pour rafraîchir les pieds et où je remplis ma poche d'une eau bien fraîche, j'entreprends
    la rude montée vers Moclin (400m de dénivelé sur 3 km).
    J'installe mon parapluie/parasol sur mon sac et ainsi protégé des rayons du soleil, je gravis tranquillement cette piste
    appelée également Ruta del Gollizno. Au fur et à mesure de l'ascension, le panorama est de plus en plus spectaculaire
    avec en contrebas, le village de Los Olivares enchâssé au milieu de ces champs d'oliviers à perte de vue enserrés par

    les montagnes qui ferment au loin l'horizon.

    Cette piste est raide et il y a peu d'ombre, seulement un pin de temps à autre sous lequel je fais une pause et me
    rafraîchis. Je bois régulièrement tout au long de l'ascencion, car il fait une bonne chaleur, sans doute pas loin des 40°.

    Je croise un groupe de jeunes qui viennent de Moclin.
    Le spectacle au fur et à mesure de la montée est de plus en plus spectaculaire, avec à l'est des parois rocheuses
    impressionnantes qui donnent à cet itinéraire encore plus de pittoresque...

    Enfin j'aperçois le Castillo en ruines qui domine Moclin et peu après j'arrive aux premières maisons du pueblo.
    Je vais directement à cette nouvelle Auberge où mon ami d'Almeria Jorge m'a conseillé d'aller. Par chance, elle est
    à l'entrée de la localité et 2 minutes après mon appel téléphonique, je suis accueilli par Vanessa qui a la gentillesse
    de m'offrir une cerveza bien fraîche avant de faire les formalités.

    Comme je suis seul, j'ai tout l'espace pour moi et j'ai une bonne partie de l'après-midi pour me reposer, soigner
    mes pieds dont les talons commencent à souffrir et publier sur FaceBook mon topo quotidien avec les photos.

    Vers 19h, je monte dans le village vers le Castillo, puis je vais au Bar sur la place centrale où l'on me sert un bon

    menu avec vino tinto et pour terminer comme de coutume, un chupito de orujo de hierbas.
     

 

Hébergement dans une Casa Rural-Albergue privée
La Fundación, Calle Granadino,1 - A l'entrée du pueblo - Vaste, propre et bien équipée
Grand salon, cuisine, chambre avec 2 lits - 20 euros
4 coquilles




L'Albergue de Moclin

 



    Que ferais-je
    ?

    Que ferais-je sans ce monde sans visage sans questions
    où être ne dure qu'un instant où chaque instant
    verse dans le vide dans l'oubli d'avoir été
    sans cette onde où à la fin
    corps et ombre ensemble s'engloutissent

    Que ferais-je sans ce silence gouffre des murmures
    haletant furieux vers le secours vers l'amour
    sans ce ciel qui s'élève
    sur la poussière de ses lests

    Que ferais-je
    Je ferai comme hier comme aujourd'hui
    regardant par mon hublot si je ne suis pas seul
    à errer et à virer loin de toute vie
    dans un espace pantin
    sans voix parmi les voix
    enfermées avec moi

    Samuel Beckett
     


 
Etape suivante 

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