Lundi 4 Septembre 2017 - Moclin > Alcalá la Real (22 km)

12ème étape


Fontaine, je boirai de ton eau...Cerveza un moment de pur bonheur...
 

 « Au matin, le monde a ouvert son cœur de lumière.
Va à sa rencontre, mon cœur, avec tout ton amour. »


Rabindranath Tagore
-
Les oiseaux de passage


 



 L'aube rosit les cimes...
 

Le Castillo en contre-jour...


Le jour peine à se lever sur ces campagnes encore endormies...


Voilà la fontaine qui donne généreusement une belle eau fraîche !


La campagne offre une belle palette de couleurs...



Le promontoire rocheux, les oliviers et le champ fraîchement labouré...






Entre montagnes et champs d'oliviers...





La chèvre intrépide qui voulait dominer le troupeau...

              
L'ombre était sur la piste... et la piste était sans ombre ou presque...


Cultures d'asperges et jeunes plantations d'oliviers...


Le chemin semble bien long...


...et soudain la ville apparaît...

            
La patronne de l'Hospederia me sert une cerveza bien fraîche que mon gosier assoiffé engloutit avec délice...

                                               
Une rue centrale avec au fond la tour de la Fortaleza de la Mota                                                                     La iglesia de Consolación               


L'ayuntamiento de
Alcalá la Real


Les jardins et les fontaines...



 

 


    Je quitte l'Albergue à 7h15 alors que le jour se lève timidement...Après une traversée assez rapide du pueblo, j'entame

    une descente assez raide par un chemin pierreux qui rejoint dans le vallon une petite route de campagne.
    Je m'arrête à la Fuente Malalmuerzo où deux hommes remplissent des dizaines de bidons, leur réserve pour quelques
    semaines...Je remplis ma gourde et ma poche à eau de cette belle eau fraîche qui apparemment fait le bonheur des
    habitants de la région.

    Ensuite, c'est une alternance de chemins agricoles et de petites routes avec un passage pendant 500 mètres sur la RN 432
    qui relie Grenade à Cordoue. Après l'avoir quittée, il y a une longue montée à la lisière d'un champ d'oliviers, avec comme
    repère un vieux fil de barbelés sur la gauche du parcours, qui rejoint une piste montante toujours au milieu des oliviers
    qui s'étendent à perte de vue...On peut bien comprendre que dans cet environnement, il n'est pas facile de tracer un
    chemin balisé, c'est pourquoi cet itinéraire fait des zigzags en allant de chemins en sentiers à peine visibles et de temps en
    temps en empruntant les routes goudronnées...

    Le panorama au soleil levant est de toute beauté, aussi j'ai marché assez lentement, absorbé par la contempation de ces
    vastes oliveraies qui étincellent sous les rayons du soleil...De plus, il y a une succession de dénivelés qui ne permettent
    pas une marche rapide. Il est presque 11h, quand j'arrive au seul pueblo de l'étape Cequia, où j'espèrais trouver un bar.

    Mais on est lundi matin et les 3 bars de la localité sont fermés. Je fais une pause à la sortie de la localité à l'ombre de
    quelques peupliers. J'ai fait 12 km et mes pieds sont bien échauffés...Il est temps de les rafraîchir !

    Un peu plus loin, dans une zone d'habitations, je demande de l'eau à un villageois, car la chaleur commence à grimper
    sensiblement. Le reste du parcours se fait sur des pistes agricoles, avec la traversée de l'Arroyo de la Hondonera, au
    milieu de champs moissonnés, d'oliviers et d'amandiers. Comme souvent, cette fin d'étape me paraît bien longue...

    Quand j'emprunte une piste cyclable, je sens alors la ville toute proche. C'est un beau spectacle de découvrir cette cité
    d'Alcalá la Real surmontée par la Fortaleza de la Mota. La calle del Pradillo où se trouve l'Hospederia Zacatin est centrale.
    Je suis bien accueilli par la patronne qui me sert une cerveza bien fraîche que mon gosier assoiffé engloutit avec délice...


    Un peu plus tard, je fais un tour en ville, je passe à la pharmacie acheter  pansements et compresses pour soigner mes
    ampoules au talons. J'achète dans une tienda des barres de céréales, des citrons et de l'eau et je termine la soirée par
    un bon dîner à l'Hospederia avec Gin Tonic, Vino Tinto et Orujo de Hierbas !


 

Hébergement à l'Hospederia Zacatin - Calle del Padrillo, 2 - Tél 953 580 568
Chambre d'hôtel avec salle de bains
C'est bien situé au centre de le cité - Bon accueil
Prix pour la chambre, les boissons et le dîner : 39,50 euros
3 coquilles




 La ciudad de Alcalá la Real surmontée par la Fortaleza de la Mota
 



    Il en tomba
    combien dans cet abîme
    Béant dans le lointain !
    Et je disparaîtrai un jour sans rimes
    Du globe, c’est certain.

    Se figera tout ce qui fut, - qui chante
    et lutte et brille et veut :
    Et le vert de mes yeux et ma voix tendre
    Et l’or de mes cheveux.

    Et la vie sera là, son pain, son sel
    Et l’oubli des journées.
    Et tout sera comme si sous le ciel
    Je n’avais pas été !

    Moi qui changeais, comme un enfant, sa mine
    - Méchante qu’un moment, –
    Qui aimais l’heure où les bûches s’animent
    Quand la cendre les prend,

    Et le violoncelle et les cavalcades
    Et le clocher sonnant…
    – Moi, tellement vivante et véritable
    Sur le sol caressant.

    A tous – qu’importe. En rien je ne mesure, 
    Vous : miens et étrangers ?! –
    Je vous demande une confiance sûre,
    Je vous prie de m’aimer.

    Et jour et nuit, voie orale ou écrite : 
    Pour mes « oui », « non » cinglants,
    Du fait que si souvent – je suis trop triste,
    Que je n’ai que vingt ans,

    Du fait de mon pardon inévitable
    Des offenses passées,
    Pour toute ma tendresse incontenable
    Et mon trop fier aspect,

    Et la vitesse folle des temps forts,
    Pour mon jeu, pour mon vrai…
    – Ecoutez-moi ! – Il faut m’aimer encore
    Du fait que je mourrai.


    Marina Tsvetaeva, 8 décembre 1913
     


 
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