Lundi 28 Août 2017 - Huéneja > Alquife (21 km)

5ème étape


Castillo de La Calahorra et Minas del Marquesado...
 

 « O monde, j’ai cueilli ta fleur ! Je l’ai pressé contre mon cœur et son épine m’a piqué. »

Rabindranath Tagore - Le jardinier d’amour





 Arrivée en vue du pueblo de Dolar...
 

 L'église de ce pueblo





 En se retournant une vue de Dolar sous un autre angle...


 Cette vaste plaine est un enchantement de couleurs...


 On devine les éoliennes, entre Dolar et Ferreira...


 De grandes étendues de plantations d'amandiers...


 Un vénérable châtaignier...


 Immensité ! Ô Vastitude qui aiguise les sens...


 Volià un beau spécimen d'amandiers...


 Quelques gouttes de pluie...J'ai mis en place mon équipement !


 L'église de Ferreira


 Ce doit être le pueblo de
Ferreira...


 Le Chemin qui descend vers
La Calahorra


 Première vue du Castillo de La Calahorra...


 ...On se rapproche...


 
Castillo de La Calahorra





Fontaine qui a son origine sous le califat de Cordoue en l'an 940


Eglise de La Calahorra









Avant d'arriver à Alquife, je longe un moment cette mine de fer à ciel ouvert
considérée comme la plus grande d'Europe, qui n'est plus exploitée depuis 1996 !





Alquife sous un ciel menaçant...




    L'orage a grondé toute la nuit et quand je me lève, le ciel est bien chargé. Je quitte l'Albergue à 6h, je passe à la Residencia
    de Mayores pour rendre la clé et je m'engoufre dans la nuit éclairée par un premier quartier de lune...
    Aujourd'hui, c'est un bel itinéraire qui emprunte des sentiers où il faut se faufiler entre les chardons, des chemins de
    chèvre et des pistes au milieu des champs d'amandiers. On va de colline en vallon avec quelques dénivelés peu importants.

    Il fait encore nuit, j'arrive près d'un bâtiment et une meute de chiens se met à aboyer tout autour de moi...
    Je vois leurs yeux briller dans le faisceau de ma lampe frontale..
    Un peu d'inquiétude, l'adrénaline qui monte, je me prépare à l'affrontement !
    Mais en approchant d'eux, je suis soulagé car ils sont tous attachés...
    Ce sont les gardiens de nuit du troupeau de moutons que je sens un peu affolé à l'intérieur du bâtiment.

    Au premier pueblo, Dolar, je m'arrête dans un bar boire un Coca. Le temps est très nuageux et venteux?
    Je suis un chemin de terre qui serpente entre les champs d'amandiers qui couvrent les collines...
    Etonnant de voir tant d'amandiers à une altitude de 1.300 m !
    Le panorama tout au long de l'étape est d'une beauté saisissante, d'un côté la Sierra Nevada enfouie dans les nuages,
    de l'autre côté, une plaine immense traversée par une cohorte d'éoliennes avec des dégradés de couleurs que seule
    la nature, comme un peintre divin, peut réussir ! 

    Le ciel se couvre de plus en plus et le vent devient de plus en plus fort... Je m'attends à une tempête qui n'aura pas
    lieu. Seulement quelques gouttes commencent à tomber, histoire d'installer mon parapluie sur le sac, mais cette pluie
    ne dure pas... Le Chemin continue à serpenter entre les amandiers avec de légers dénivelés et peu à peu amorce une
    descente pour arriver au pueblo de Ferreira où se trouve un centre d'interprétation de l'architecture arabe.
    Je fais le tour du village et je me retrouve au point de départ où je m'arrête dans un bar.
    Là, je commande un cafe con leche et une tartine à la tomate avec du jambon...De quoi me redonner quelque force pour
    continuer l'étape. Je refais un tour du village pour voir l'église, l'ayuntamiento et en redescendant je vois la balise qui
    m'indique la sortie de ce pueblo que j'aurai parcouru 2 fois !

    La suite est toujours aussi agréable en suivant des chemins de terre au milieu des amandiers et j'arrive bientôt en vue
    de La Calahorra, pueblo dominé par un imposant Château Renaissance qui semble parfaitement bien conservé.
    Je serai bien tenté de grimper pour voir si on peut le visiter,  mais finalement je préfère continuer le chemin pour arriver
    de bonne heure à l'étape.

    Pour finir je passe devant l'immense site minier du Marquesado tout proche d'Alquife terme de l'étape. 
    J'ai bien mérité une bonne cerveza que je bois en attendant Manuel le trésorier de l'Association Almeria-Granada
    qui m'emmène à l'Albergue Lacho situé sur les hauteurs et qui mérite bien ses 4 coquilles !!!

     

 

Hébergement à la Casa Albergue Lacho tenue par Manuel - Tél. 603 170 445
Trésorier de l'Association Alméria-Granada
Barriada Fuentesanta 14

Grand appartement - Grand séjour - Chambre avec 2 lits + 2 petits dortoirs
13 Euros (Avec Petit-Déjeuner, Machine à laver et WIFI)
4 coquilles




Le Castillo de La Calahorra
 





    Aube

    Mon pauvre coeur oppressé
    Sent à l’approche de l’aube
    La douleur de ses amours
    Et le rêve des distances.
    Le clair de l’aurore apporte
    Des graines de nostalgie
    Et la tristesse sans yeux
    Du plus profond de mon âme.
    Le sépulcre de la nuit
    Elève son voile noir
    Pour cacher avec le jour
    L’immense voûte étoilée.


    Que ferais-je en ces campagnes
    A cueillir branches et nids,
    Environné par l’aurore
    Et l’âme remplie de nuit !
    Que ferai-je si tu gardes
    Tes yeux morts à la lumière,
    Si ma chair ne doit sentir
    La chaleur de tes regards !

    Ah, pourquoi t’ai-je perdue
    Pour toujours en ce soir clair ?
    Aujourd’hui, mon coeur est sec
    Autant qu’une étoile éteinte.



    Federico Garcia Lorca


    Alba

    Mi corazón oprimido 
    Siente junto a la alborada 
    El dolor de sus amores 
    Y el sueño de las distancias. 
    La luz de la aurora lleva 
    Semilleros de nostalgias 
    Y la tristeza sin ojos 
    De la médula del alma. 
    La gran tumba de la noche 
    Su negro velo levanta 
    Para ocultar con el día 
    La inmensa cumbre estrellada. 

    ¡Qué haré yo sobre estos campos 
    Cogiendo nidos y ramas 
    Rodeado de la aurora 
    Y llena de noche el alma! 
    ¡Qué haré si tienes tus ojos 
    Muertos a las luces claras 
    Y no ha de sentir mi carne 
    El calor de tus miradas!

    ¿Por qué te perdí por siempre 
    En aquella tarde clara? 
    Hoy mi pecho está reseco 
    Como una estrella apagada.
     


 
Etape suivante 

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