Étape 16 de 19 km - Saint-Jeures, Araules, Queyrières, Monedeyres, St Julien-Chapteuil.
Dénivelés : 480 positif - 680 négatif
Belle étape au cœur du Massif du Meygal dont le sommet, le Testavoyre, culmine à 1436
m.
Je quitte le Gîte Le Fougal à 7h après un petit-déjeuner en compagnie du groupe de Saint-Régis. Alternance de cheminements au milieu de vertes prairies par des chemins de terre parfois caillouteux et de forêts de sapins
sombres où le soleil a peine à percer...
Après 4 kilomètres j'arrive à Araules où se trouve une laiterie renommée. Là, je retrouve le groupe de Saint-Régis qui se prépare dans l'église à l'office du matin... De mon côté, je vais à la boulangerie du village acheter un sandwich pour midi.
Je téléphone à Isabelle Duchêne responsable du balisage pour les huit départements que traverse ce Chemin qui sans me prévenir a fait savoir à mon hôtesse du Gîte Le Fougal qu'elle m'offrait la demi-pension que j'y ai prise. Encore merci à elle pour sa gentillesse et sa générosité.
Je me dirige ensuite vers Queyrières situé à 7 kilomètres. Le chemin grimpe doucement au milieu des prairies, puis s'enfonce dans la forêt domaniale du Meygal pour arriver par un sentier bordé de noisetiers, de framboisiers et de genêts au point culminant de cette Via Gebennensis à 1286 m. Là, je retrouve le groupe de Saint-Régis qui fait une pause... Ils m'ont dépassé alors que moi-même je faisais une pause un peu plus tôt, allongé dans un pré !
De chemins caillouteux en chemins de terre au milieu des sapins ou des
noisetiers je commence à redescendre avec tout alentour de belles vues sur les
monts du Velay en forme de cônes. J'arrive en vue de Queyrières dominé par un imposant rocher sur lequel autrefois se dressait un château. Un peu plus loin, je traverse Monedeyres, village qui inspira Jules Romains dans l'un de ses romans et qui est connu pour son église qui n'a jamais été consacrée et dans laquelle on mange la soupe aux choux le 1er samedi de septembre ! Pour ma part, j'y touve avec bonheur une fontaine où coule une belle
eau fraîche...
Je continue à descendre doucement sur un chemin caillouteux en sous-bois avant de retrouver un passage en forêt.
Il y a une suite d'escaliers qui
mènent au Moulin de Guérin, petit moulin à eau sur la rivière Sumène qui prend
sa source dans le Massif du Meygal. Je profite de cet endroit ombragé et sauvage pour faire une pause.
L'étape se termine par une suite de bosses et une petite route qui m'amène à
l'entrée de Saint-Julien-Chapteuil.
Je suis hébergé dans un accueil randonneurs où j'ai une chambre indépendante au rez-de-chaussée.
En fin d'après-midi, je fais un tour dans le village où se prépare un concert qui aura lieu dans la soirée. Cette communne est située à égale distance du Pôle Nord et de l'Équateur, à 815 m d'altitude et garde les traces d'un passé qui remonte à l'antiquité. Dominant le village, sur une butte se trouve l'église Saint-Julien classée au titre des
monuments historiques, édifice remanié à partir d'une église romane primitive
datant du 12ème siècle. Ele est ouverte et je peux ainsi la visiter et découvrir les statues de Saint-Régis et Saint-Roch. Le soir, mes hôtes recevant de la famille m'ont préparé un dîner que je prends seul dans une cuisine au rez-de-chaussée. Ils ont préféré cette solution pour ne pas m'imposer un repas en famille...ce qui ne m'aurait pas déplu !
(A noter que pour les derniers kilomètres de cette étape , le chemin balisé Saint-Jacques se désolidarise du GR 65)
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