Étape de 20 km - Saint-Julien-Chapteuil, Saint-Germain-Laprade, Montjoie, Brives-Charensac, Le Puy-en-Velay.
Voilà la dernière étape de ce Chemin.
Je vais retrouver la ville du Puy qui a été le point de départ de mon premier
Chemin en 2005.
Après un bon petit-déjeuner pris avec mon hôte qui s'est levé de bonne heure pour me le préparer, je suis sur le Chemin à 7 h. La sortie du village est facile, le long d'une route assez circulante, mais il y a un bas-côté assez large. Je marche allègrement dans cette lumineuse clarté matinale qui inonde les prés
et les monts environnants.
J'arrive à une rivière La Sumène que je traverse en équilibre sur des grosses pierres, c'est un passage un peu risqué, il vaut mieux ne pas glisser ! Par temps de pluie, je ne sais pas si cela est possible ! Je continue au milieu de prairies et j'arrive à un premier hameau où je prends une petite route goudronnée qui descend dans un vallon couvert de chênes et de sapins. Je continue toujours au milieu de ces prairies où des vaches broutent consciencieusement... Le soleil a émergé au-dessus des frondaisons. J'arrive de nouveau à la même rivière La Sumène que je traverse cette fois sur un pont. Cette petite route monte ensuite assez fortement jusqu'au prochain hameau.
Je me trouve maintenant au milieu d'un espace assez dégagé avec tout alentour les monts du Velay. La route continue en descente faisant quelques zig-zag... C'est du goudron, mais c'est quand même plus agréable que les chemins caillouteux. Prairies, vaches, forêts, voilà mon environnements au long des kilomètres... Il y a aussi beaucoup de maisons d'habitations, des résidences secondaires et des fermes. A nouveau la route laisse place à un chemin caillouteux sur lequel il n'est pas facile de marcher, en pente douce, puis en montée jusqu'à un point haut d'où j'ai une belle vue sur la prochaine localité. Après un ou deux kilomètres, j'arrive à Saint-Germain-Laprade avec sa zone
industrielle et son église romane du 12ème siècle dont le clocher est en forme
de tour. Il y a aussi quelques fontaines où coule une belle eau fraîche, bénédiction
pour le pèlerin. Je fais une pause dans l'église dont l'intérieur avec sa nef d'époque romane procure un moment paisible et lumineux.
A la sortie du village, j'emprunte sur 200 ou 300 m une route circulante avant de retrouver un chemin caillouteux qui monte, bordé de talus, au milieu des prés. J'arrive au site appelé Montjoie
d'où l'on découvre pour la 1ère fois la ville du Puy-en-Velay, belvédère comparable au
Monte do Gozo sur le Camino Francés d'où le pèlerin peut apercevoir les tours
de la Cathédrale de Compostelle.
Il y a ensuite une descente toujours sur ce chemin caillouteux, la traversée d'un hameau assez étendu, puis un chemin herbeux le long d'un ruisseau où je fais une nouvelle pause pour rafraîchir les pieds, manger le reste de mon saucisson, (Celui offert par mon hôte quelques jours auparavant) et 2 pêches achetées hier à Saint-Julien.
J'arrive alors dans le vallon où se trouve une localité plus importante,
Brives-Charensac, capitale de la Loire sauvage...
Il y a de nombreux commerces, du monde dans les rues, une circulation
importante, localité qui apparaît comme une banlieue du Puy-en-Velay.
Après la traversée de la Loire, je rejoins les berges du fleuve que je vais
longer pendant un moment.
C'est une zone de promenade agréable où la marche est facile, car c'est plat,
sans dénivelés...
Je vais quitter les bords de la Loire pour longer la Borne un de ses affluents
que je vais traverser 2 fois par des gués submersibles. J'entre alors dans les faubourgs du Puy...
Encore quelques efforts pour arriver
au pied des escaliers qui montent vers la Cathédrale.
Je ne peux échapper aux flots de souvenirs qui me submergent en me ramenant 15
années en arrière lors de la descente de ces mêmes escaliers pour entamer ma
première pérégrination... Bon, pas de nostalgie ! La Cathédrale m'ouvre ses
bras pour que je m'y laisse bercer un moment entre le regard transcendant de la
statue de Saint-Jacques et la Vierge Noire trônant au-dessus de l'autel au fond
de l'abside...
Puis je vais au Gîte Saint-François où j'ai réservé une chambre, histoire de
faire le lien avec mon prochain Chemin en 2021, le Chemin d'Assise.
Bon, la suite... La gare pour prendre mon billet de train, une grimpée par un
escalier de 268 marches au sommet du rocher d'Aiguilhe où se trouve l'église Saint-Michel datant du 10ème siècle et quelques déambulations dans la vieille ville qui m'amènent à l'accueil pèlerin du Camino où je retrouve Marie, pèlerine tchèque rencontrée lors des étapes précédentes. Elle marche depuis 2 mois depuis
Prague et continue jusqu'à Compostelle où elle espère arriver à la mi-Octobre. Après un passage dans ma chambre au gîte Saint-François, je retrouve Marie avec laquelle je vais partager le dîner dans un restaurant tout près de la Cathédrale.
La soirée se termine au pied de la Cathédrale devant la scénographie du
Parcours Lumières qui embrase la façade de l'édifice avec des formes et des
couleurs qui font voyager dans une autre dimension...
Voilà, fin du Camino 2020 ! Vive le Camino 2021 !!
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