Dimanche 24 Septembre 2023
 A Grixa  > Muxia - 15 km

39ème  étape

 


    Personne ne peut vous enlever votre liberté de penser.

    Vous pouvez être conseillé, éclairé par d'autres,

    mais ne laissez jamais quelqu'un penser pour vous.

    Baruch Spinoza
     

 



C'est un peu en avance pour Halloween...


La magie du soleil levant dans la forêt...





La fulgurance du soleil qui m'éblouit...





Un bon rythme de marche...



Les belles étemdues de prairies...








À la croisée des chemins...


Le plus long hórreo que j'ai vu...



Les croix jalonnent le chemin...





L'église de San Martiño de Ozón (7 km avant Muxia)...


Le cimetière attenant à l'église...









En prenant ces photos, j'ai pensé que c'était Muxia que j'apercevais au loin...
Mais en regardant mieux la carte, il semblerait que ce soit Camariñas !
(À confirmer...)





Quel bonheur de retrouver la proximité de l'Océan !






Monasterio de Moraime





L'Ermitage San Roque...






Là, c'est bien Muxia que j'aperçois au loin...





En approchant de Muxia...



Les bords de l'océan et les belles plages...








J'ai repéré la plage où je voudrais aller me baigner dans l'après-midi...



Le port de Muxia









 
                   

Iglesia Santa Maria - Muxia





C'est le moment tant attendu d'un bain dans l'océan !...









 

 

Muxia


    Une belle étape au milieu des Eucalyptus avec le spectacle de l'Océan qui apparaît comme par magie au détour du chemin,
    moment d'émotion, car je suis un amoureux de la mer, et là, d'un coup me voilà face à cette immensité d'un bleu profond
    qui contraste à peine avec le bleu du ciel...
    Après l'élément "Terre" de ces chemins parcourus depuis cinq semaines me voilà comme englouti dans l'élément "Eau",
    jusqu'au bain rafraîchissant qui va me libérer des fatigues passées...

    Je quitte l'albergue après le petit-déjeuner un peu avant 8h30. Le soleil est déjà sur le point d'émerger au-dessus des collines.
    Je prends une belle piste au milieu d'une forêt d'eucalyptus pendant un ou deux kilomètres puis je débouche sur un large
    espace agricole où je retrouve les champs de maïs et les prés. J'arrive à une première localité, alors que le soleil est
    maintenant au-dessus de l'horizon. Je sors de cette localité, il y a un grand hangar avec des vaches que l'on est en train de
    traire, puis je descends par un petit chemin... Je traverse une zone résidentielle et cette petite route s'élève au-dessus de
    la plaine agricole pour finalement atterrir à l'orée d'une forêt par un chemin caillouteux qui se transforme en une belle
    et large piste qui commence à grimper un peu raide et ensuite descend doucement au milieu d'une forêt aux essences très
    variés, eucalyptus, pins, chênes, fougères et bien d'autres que je ne saurais nommer...

    Tout à coup, au détour d'un virage dans cette forêt, j'aperçois face à moi l'océan, panorama splendide, un choc émotionnel
    de me trouver face à cet océan qui a toujours depuis mon enfance exercé sur moi une forte attracation...
    Je descends alors pour prendre une route qui va longer l'océan. Je marche sur une piste pavée qui est sur le côté
    droit de cette route dans un environnement d'eucalyptus. Cette route ensuite s'éloigne du bord de l'océan...

    Je continue au milieu d'une zone résidentielle, puis c'est une suite de petites routes et de chemins pour éviter de marcher
    sur la route principale. Je passe devant le monastère de Moraime, je ne m'arrête pas, parce que je pense qu'il y a un office
    en cours, étant donné le nombre de voitures garées devant. Je continue à monter jusqu'à croiser à nouveau la route nationale,
    puis j'emprunte un chemin de terre qui arrive à l'Ermitage San Roque au milieu d'un bois de pins.
    Et j'ai à nouveau devant moi l'océan... Je redescends pour traverser une petite forêt mélangée de pins et d'eucalyptus.
    Je continue à descendre cette piste et j'arrive à un endroit d'où l'on a une belle vue sur Muxia et l'océan tout autour.

    Il y a un groupe de randonneurs espagnols qui passent, j'en profite pour me faire photographier avec ce fond d'océan
    et la localité de Muxia. Ensuite ce chemin continue à descendre un peu raide au milieu des pins et des eucalyptus et j'arrive
    sur une petite route que je traverse. Il y a une piste en bois que je prends pour arriver après 2 petits kilomètres à Muxia.

    Je vais directement à l'Albergue-Pension Bela Muxia où j'ai réservé une chambre et après la douche et un peu de repos,
    je descends au centre de la localité pour manger quelques tapas accompagnés d'une bonne cerveza ...

    Ensuite, je vais aller vers l'église Santa Maria située un peu à l'extérieur de la ville et je continue plus loin vers le phare
    du Cabo Touriñan et je vais aussi admirer le
    Sanctuaire de la Vierge de la Barca et l'immense sculpture en granit
    qui mesure
    plus de 11 mètres de hauteur et pèse 400 tonnes. Le granit provient d' 
    O Porriño et constitue la plus grande sculpture de Galice
    et d'Espagne. Elle a été réalisée par le sculpteur 
    Alberto Bañuelos Fournier , elle fait face à l'Océan Atlantique, à l'extérieur
    de l'entrée du 
    sanctuaire de la Vierge da Barca
     .
     

 


Hébergement à l'Albergue Pension Bela Muxia
Grande chambre avec SDB
Bon accueil
Machine pour laver le linge et étendoir

Bien situé, proche du centre

3 coquilles



 



Santuario de la Virgen de la Barca
 

 


    Ligne 7

    Il y a quelqu'un qui marche sur ma tombe.
    Si on ne peut pas être tranquille, même là !
    Maintenant, c'est acquis, Dieu est facultatif, pyramidal, pas trop volumineux.
    Ici, chacun a le sien en contre-bas.

    J'observe un lac gelé où coule un lent soleil noir.
    C'est sublime. Des chiens qui sont des loups mais qui heureusement ne le savent pas,
    poursuivent mon passé.

    J'ai enfin couché avec ma cousine, l'autre ne saurait tarder.

    Quelqu'un marche sur ma tombe et ça m'irrite.
    Mon éternel repos est troublé.
    Ce n'est pas un pas d'enfant, je m'en régale.
    Ce n'est pas le pas gauche et musical de l'amour sur le chemin du rendez-vous.
    Ce n'est pas le pas de celui qui va à la guerre ou qui en revient.
    Je connais bien ce pas, et même ce qui distingue le pas de celui qui s'en va défendre
    son petit fourniment d'idées, son ciel ou sa terre ( et moins elle est sa réelle possession
    et plus il la défendra ) — du pas abject et mal sonore du mercenaire.
    Ce n'est pas le pas du savant ou du philosophe à la poursuite solitaire des idées.

    C'est le pas veule, de l'homme émasculé de sa spécificité d'homme, l'homme qui fait
    entrer des hommes dans son calcul.
    Celui qui dit à celui-là : il m'en faut quinze cents, là, faites le ramassage à l'aube,
    avec les autocars de la ligne 7.
    Si vous n'avez plus de Portugais, mettez-moi des Arabes.

    Il y a quelqu'un qui marche sur ma tombe.

    Le coq a relevé sa crête et lance son appel stupide et sans objet.
    Dans le tiroir, le couteau qui va lui trancher la gorge comme une poignée de joncs
    est prêt, le coq est blasphémé, et la poule picore mécaniquement des grains de pas
    grand-chose entre deux phrases.

    Il y a un lycéen qui entre dans mon poème.

    — Salut, jeune homme, tiens prends ça, ça, si ! N'hésite pas, je l'ai mis de côté durant
    ma vie pour toi. Je t'attendais, ne me remercie pas.

    Il y a une lave qui coule de mon oeil gauche et quelqu'un qui marche sur ma tombe,
    quelqu'un d'inopportun, qui par sa présence m'offense profondément, jusque sous la terre.

    On ne devrait laisser entrer dans les cimetières que les enfants, les amoureux
    ou les orages, car rien ne m'est désormais meilleur que boire la pluie mêlée d'éclairs,
    sans lèvres et sans regard.


    Jean-Pierre Rosnay
     

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