Lundi 25 Septembre 2023
 Muxia > Fisterra (Finisterre) - 28 km

40ème  étape

 


    On ne désire pas les choses parce qu'elles sont belles,

    mais c'est parce qu'on les désire qu'elles sont belles.

    Baruch Spinoza
     

 


                            
                                                                                                                                   



La brume s'étend sur les prairies et les forêts...





          

Cinq spécimens d'Hórreos, greniers typiques de la Galice....




                      
Paroisse de Santo Estevo de Lires       Je croise un pèlerin japonais qui va vers Muxia ...           Traversée d'une forêt de pins...

                   
Chat et Chien...


Retour au bord de l'océan...


L'océan à travers la forêt de pins...





La baie du Cap Finisterre...



Le Cimetière de Finisterre...





La grande plage de Langosteira...






Le port de Finisterre...





En montant vers le phare...  Iglesia de Nuestra Señora de las Arenas...

                  

C'est la fin du camino, le bout des terres...Finis Terrae...Finisterre...

                  
Je pose avec la Bannière de la Paix et les Codes Abgal venant d'une civilisation extra-terrestre...
Au fond le "Faro de Finisterre"



Coucher de soleil sur le Cap Finisterre...







    Je quitte l'albergue Bella Muxia à 6h. La sortie de la localité est facile, car j'ai repéré l'itinéraire hier. J'arrive à une petite
    place au bord de l'océan, on entend le bruit des vagues qui vont m'accompagner un moment le long de la route.
    Plus loin, après quelques hésitations, je trouve le bon itinéraire et je vais suivre une piste forestière pendant près d'une
    heure avec un bon dénivelé jusqu'à 275 m. J'entends le bruit des éoliennes qui tournent sur les sommets, mais que je ne
    vois pas. Ensuite je redescends et j'arrive à une petite route. Le jour commence à se lever, mais il y a pas mal de brume.


    Je continue cette petite route et j'arrive à un bar qui est ouvert, je m'arrête prendre un petit déjeuner et puis, toujours par
    la même route, après quelques centaines de mètres, je prends un chemin qui rejoint une piste forestière au milieu des pins
    et des eucalyptus mélangés, piste que je vais suivre pendant un bon moment et qui passe au milieu d'une forêt. Elle arrive
    à un espace de culture avec des champs de maïs moissonnés. Il y a un grand hangar avec des vaches. Je croise une petite
    route et je reprends cette piste qui s'enfonce à nouveau au milieu des pins et des eucalyptus.

    J'arrive à Lires, localité qui est à peu près à mi-chemin.


    Je m'arrête dans un bar pour prendre une assiette avec pain, chorizo, jambon, fromage et Coca. Après ce bon temps de repos,
    je reprends la petite route qui descend du village et puis ensuite un chemin qui va s'enfoncer au milieu des prés et plus loin
    va traverser un bois.
    Le ciel qui était couvert se dégage peu à peu et il y a de plus en plus de ciel bleu.

    Je continue en suivant un sentier herbeux le long d'un ruisseau, puis une piste en montée et j'arrive à une nouvelle localité
    où il y a des bancs et une fontaine. Je me rafraîchis un peu et ensuite j'emprunte un chemin forestier qui continue à grimper.


    Je croise beaucoup de pèlerins et aussi des randonneurs qui vont vers Muxia.
    Je traverse un bois de pins en suivant une jolie
    piste couverte d'aiguilles de pins... 
    Il me semble entendre au loin les vagues de l'océan...
    J'arrive dans un hameau avec quelques jolies maisons et je décide de quitter le chemin balisé pour marcher au plus près
    de l'océan en suivant une petite route. J'évite ainsi quelques dénivelés, car le fatigue commence à se faire sentir après 20 km.


    Plus loin je retrouve le balisage et je termine l'étape en suivant une succession de petites routes qui m'amènent à l'entrée
    de Fisterra.
    Je retrouve les bords de l'océan, avec un superbe panorama... Je vais directement à mon hébergement qui est
    à la sortie de la localité en direction du Faro.


    Après un petit temps de repos,
    je vais à l'albergue municipale pour prendre le certificat délivré aux pèlerins ayant parcouru
    le Camino de Fisterra, et ensuite je me rends au guichet des autobus pour réserver ma place pour retourner à Santiago
    demain matin.
    Je vais dans un bar boire un Tinto de Verano et ensuite je vais sur une petite plage pour me baigner...
    Retour à l'hébergement, douche et repos.

    En fin d'après-midi, je monte vers le phare pour assister au coucher de soleil et je fais la photo traditionnelle devant la
    borne indiquant le kilomètre zéro...

    C'est là que se termine ma pérégrination de 2023 que j'ai commencée le 21 Août à Arija sur le Camino Olvidado,
    soit 34 jours de marche et 2 jours de repos. Après ma mésaventure de 2022 (Une chute qui m'a obligé à me faire rapatrier),
    je suis heureux d'avoir pu à 81 ans aller au bout de ce Chemin... et en quelque sorte "boucler la boucle" de mes nombreuses
    pérégrinations commencées en 2005 !

 


Hébergement à l'Albergue Pension Finistellae
Chambre avec SDB.
Un peu à l'écart du centre, à 10 minutes du port,
près de la sortie pour monter au phare...

4 coquilles




 

 


    Ne scelle pas mes lèvres au cadenas du silence
    Car j'ai dans le cœur une histoire irracontée
    Délivre mes pieds de ces fers qui les retiennent
    Car cette passion m'a bouleversée


    Viens, homme, viens, égoïste
    Viens ouvrir les portes de la cage
    Toute une vie, tu m'as voulue en prison
    Dans le souffle de cet instant, enfin, délivre-moi


    Je suis l'oiseau, cet oiseau qui depuis longtemps
    Songe à prendre son envol
    Mon chant s'est fait plainte dans ma poitrine serrée
    Et dans les désirs, ma vie a reflué


    Ne scelle pas mes lèvres au cadenas du silence
    Car il me faut dire mes secrets
    Et que je fasse entendre au monde entier
    Le crépitement enflammé de mes chants


    Viens, ouvre la porte, que je m'envole
    Vers le ciel limpide du poème
    Si tu me laisses m'envoler
    Je me ferai rose à la roseraie du poème


    Mes lèvres sucrées par tes baisers
    Mon corps parfumé à ton corps
    Mon regard avec ses étincelles cachées
    Mon cœur plaintif, par toi rougi


    Mais ô homme, homme égoïste
    Ne dis pas c'est une honte, que mon poème est honteux
    Pour ceux dont le cœur est enfiévré, le sais-tu,
    L'espace de cette cage est étroite, si étroite ?


    Ne dis pas que mon poème était péché tout entier
    De cette honte, de ce péché, laisse-moi ma part
    Je te laisse le paradis, ses houris et ses sources
    Toi, laisse-moi un abri au cœur de l'enfer


    Livre, intimité, poème, silence
    Voilà pour moi, les sources de l'ivresse
    Qu'importe de n'avoir pas voie au paradis
    Puisqu'en mon cœur est un paradis éternel !


    Lorsque dans la nuit, la lune danse en silence
    Dans le ciel confus et éteint
    Toi, tu dors et moi, ivre de désirs inassouvis
    Je prends contre moi le corps du clair de lune


    La brise m'a déjà pris des milliers de baisers
    Et j'ai mille fois embrassé le soleil
    Dans cette prison dont tu étais le geôlier
    Une nuit, au profond de mon être un baiser me fit vaciller


    Rejette loin de toi l'illusion de l'honneur, homme
    Car ma honte m'est jouissance ivre
    Et je sais que Dieu me pardonnera
    Car il a donné au poète un cœur fou


    Viens, ouvre la porte, que je déploie mes ailes
    Vers le ciel limpide du poème
    Si tu me laissais m'envoler
    Je me ferais rose à la roseraie du poème...


    Forough Farrokhzad
    Poétesse iranienne du 20ème siècle.
     

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