Jeudi 21 Septembre 2023
Negreira > Santa Mariña (As Maroñas )- 19,7 km

36ème  étape

 


    L’argent qu’on possède est l’instrument de la liberté,

    celui qu’on pourchasse est celui de la servitude.

    Jean-Jacques Rousseau

     

 




À la sortie de Negreira...






L'aube est un enchantement...






Hórreo...Hórreo...



Jeunes et moins jeunes...






Quand le soleil émerge, c'est un embrasement de couleurs...















C'est une belle étape au cœur de la campagne galicienne...









Les pèlerins qui me dépassent ou que je dépasse...








Albergue, Cafeteria Alto da Pena où je prends mon petit déjeuner...












C'est un beau parcours propice à la méditation et la contemplation...






Les immensités de champs de maïs...


et les grandes étendues de prairies...













Il y a de nombreux troupeaux de bovins...


.....et aussi de nombreux pèlerins...


Un spécimen d'Hórreo, grenier typique de la Galice





Santa Mariña de Maroñas
 


    Je quitte l'albergue à 7h. Il n'y a pas de bar ouvert et je sors de la ville. C'est un beau cheminement en forêt
    avec un magnifique lever de soleil. Il y a de la brume dans la vallée qui est éclairée par les rayons du soleil
    qui s'infiltrent à travers les arbres de la forêt....
    Ce chemin débouche sur une vaste zone agricole avec des champs de maïs et des prairies.

    Je m'arrête à l'albergue cafétéria de l'Alto de Pena pour prendre un petit déjeuner. Après cette première pause,
    je vais suivre une petite route sur laquelle je vais marcher pendant un moment, puis à nouveau je prends un
    chemin qui va encore grimper au milieu de grandes étendues de champs de maïs.
    C'est assez étonnant ces grandes étendues, cette immensité de champs de maïs qui sont bien verts, arrosés par
    les pluies galiciennes. Sur les hauteurs de la colline, il y a des éoliennes qui tournent et ronronnent...

    Depuis le début de l'étape, j'ai presque tout le temps suivi un itinéraire en montée...
    Je suis rejoint par Charlotte, rencontrée lors de l'étape d'hier, qui marche avec une pèlerine venue de Lituanie.

    Il commence à pleuvoir et je mets ma cape. C'est un début d'étape très beau mais quand même assez fatigant...
    J'arrive ensuite sur une petite route que je vais suivre en marchant sur le côté. 
    Je marche un bon kilomètre le long de cette route, avant de prendre une piste agricole qui va me mener jusqu'à
    mon hébergement, la Casa Pepa située dans une petite localité, As Maroñas, après quelques bons kilomètres...
    Il est 13h. Je déjeune avec une soupe de lentilles et une omelette avec de la salade et une bonne cerveza !

    J'ai une petite chambre très agréable avec salle de bains, un peu à l'écart de l'albergue, ce qui me convient bien,
    carr il y a là aussi de nombreux pèlerins...
     

Santa Mariña (As Maroñas)


Hébergement à l'Albergue Casa Pepa
Chambre individuelle avec SDB
Dîner et Petit-déjeuner sur place

4 coquilles



 

 


Cimetière de As Maroñas

 


    Solo de lune - Derniers vers

    Je fume, étalé face au ciel,
    Sur l’impériale de la diligence,
    Ma carcasse est cahotée, mon âme danse
    Comme un Ariel;
    Sans miel, sans fiel, ma belle âme danse,
    Ô routes, coteaux, ô fumées, ô vallons,
    Ma belle âme, ah ! récapitulons.


    Nous nous aimions comme deux fous,
    On s’est quitté sans en parler,
    Un spleen me tenait exilé,
    Et ce spleen me venait de tout. Bon.
    Ses yeux disaient : « Comprenez-vous ?


    « Pourquoi ne comprenez-vous pas ? »
    Mais nul n’a voulu faire le premier pas,
    Voulant trop tomber ensemble à genoux.
    (Comprenez-vous ?)


    Où est-elle à cette heure ?
    Peut-être qu’elle pleure…
    Où est-elle à. cette heure ?
    Oh ! du moins, soigne-toi je t’en conjure !


    Ô fraîcheur des bois le long de la route,
    Ô châle de mélancolie, toute âme est un peu aux écoutes,
    Que ma vie
    Fait envie !
    Cette impériale de diligence tient de la magie.


    Accumulons l’irréparable !
    Renchérissons sur notre sort !
    Les étoiles sont plus nombreuses que le sable
    Des mers où d’autres ont vu se baigner son corps;
    Tout n’en va pas moins à la Mort,
    Y a pas de port.


    Des ans vont passer là-dessus,
    On s’endurcira chacun pour soi,
    Et bien souvent et déjà je m’y vois,
    On se dira : « Si j’avais su… »
    Mais mariés, de même, ne se fût-on pas dit :
    « Si j’avais su, si j’avais su !… »!
    Ah! rendez-vous maudit !
    Ah ! mon cœur sans issue !…
    Je me suis mal conduit.


    Maniaques de bonheur,
    Donc, que ferons-nous ? Moi de mon âme,
    Elle de sa faillible jeunesse!
    Ô vieillissante pécheresse,
    Oh ! que de soirs je vais me rendre infâme
    En ton honneur !


    Ses yeux clignaient : « Comprenez-vous ?
    « Pourquoi ne comprenez-vous pas ? »
    Mais nul n’a fait le premier pas
    Pour tomber ensemble à genoux. Ah !…


    La lune se lève,
    Ô route en grand rêve !…


    Jules Laforgue
     

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