Mardi 14 Septembre 2021 - Chiusi Scalo > Tavernelle - 23 km
35ème étape (Ombrie)



    Les Fioretti de Saint François d'Assise


    Quelques frères des Marches


    La Province de la Marche d'Ancône fut anciennement, comme le ciel d'étoiles, ornée de saints frères, qui, comme les
    luminaires dans le ciel, ont illuminé et orné l'Ordre de saint François et le monde par l'exemple et par la doctrine.
    Entre autres, furent en premier, frère Lucide l'ancien, qui fut vraiment brillant de sainteté et ardent de divine charité.
    Sa glorieuse parole, informée par l'Esprit-Saint, faisait de merveilleux fruits dans la prédication. Un autre fut frère
    Bentivoglia de San Severino, qui fut vu, élevé en l'air à une grande hauteur, par frère Massée de San Severino, alors
    qu'il était en oraison dans le bois. Par ce miracle ledit frère Massée, étant alors curé, laissa la cure et se fit frère mineur
    et il fut d'une telle sainteté, qu'il fit beaucoup de miracles pendant sa vie et après sa mort, et son corps repose à Morro.

    Le susdit frère Bentivoglia, demeurant une fois à Trave Bonanti, seul, pour garder et servir un lépreux, ayant reçu l'ordre
    du prélat de partir de là et d'aller dans un autre couvent qui était éloigné de quinze milles, et ne voulant pas abandonner
    ce lépreux, en grande ferveur de charité, le prit et le mit sur son épaule, et le porta de l'aurore au lever du soleil, par tout
    ce chemin de quinze milles, jusqu'à ce couvent où il était mandé qui s'appelait Monte San Vicino. Eût-il été un aigle,
    qu'il n'aurait pu faire ce voyage en si peu de temps, et pour ce divin miracle il y eut une grande stupeur et une grande
    admiration dans tout le pays.

    Un autre fut frère Pierre de Montecchio, qui fut vu par frère Servodeo d'Urbino (alors son gardien dans le vieux couvent
    d'Ancône), élevé de terre corporellement, à cinq ou six brasses, jusqu'aux pieds du crucifix de l'église devant lequel il
    était en oraison. Ce frère Pierre, jeûnant une fois avec grande dévotion, pendant le carême de saint Michel archange,
    et le dernier jour de ce carême, alors qu'il était dans l'église en oraison, un jeune frère ( qui s'était caché avec soin sous
    l'autel majeur pour voir quelque acte de sa sainteté ), l'entendit parler avec Saint Michel Archange. Et les paroles qu'ils
    disaient étaient celles-ci : Saint Michel disait : "Frère Pierre, tu t'es fidèlement fatigué pour moi et tu as affligé ton corps
    en beaucoup de manières, voici que je suis venu te consoler, afin que tu demandes n'importe quelle grâce que tu veux,
    et je te l'obtiendrai de Dieu". Frère Pierre répondait : "Prince très saint de la milice céleste, et très fidèle zélateur de
    l'honneur divin et compatissant protecteur des âmes, je demande cette grâce : que tu m'obtiennes de Dieu le pardon de
    mes péchés". Saint Michel répondit : "Demande une autre grâce, car celle-là je te l'obtiendrai facilement". Et frère Pierre
    ne demandant aucune autre chose, l'archange conclut : "Pour la foi et la dévotion que tu as en moi, je te procurerai cette
    grâce et beaucoup d'autres".
    Et l'entretien terminé, qui avait duré longtemps, l'Archange Michel partit, le laissant suprêmement consolé.
     

 




Une bonne réserve de bois pour l'hiver...





Petite église à Moiano




En continuant vers Paciano... Sans doute une vue de ce village prise de loin...







Au cours de cette première étape en Ombrie, je traverse encore quelques belles cités
telles que Paciano et Panicale dont les centres historiques méritent le détour....


Ci-dessous quelques vues de
Paciano










                               



  


    
     







Ci-dessous quelques vues du
Lac Trasimène












Magnifique panorama sur le lac Trasimène et l'île Maggiore sur laquelle François d'Assise a fait un long jeûne.. 
Et pour ceux et celles qui comme moi ont quelques réminiscences de leurs années d'étude du latin,
Trasimène rappelle une sévère défaite de l'armée Romaine infligée par l'armée Carthaginoise
commandée par Hannibal en 217 av. J. C. 


Bataille du Lac Trasimène




                          




Ci-dessous quelques vues de cette autre belle cité :
Panicale







     



 




                                   
Dans la petite ville de
Tavernelle terme de mon étape
 



    Étape avec un cumul de dénivelés :
    + 750  / - 750

    Après le petit déjeuner à l'hôtel, je prends une route avec quelques ronds-points, puis une petite route et ensuite
    un chemin qui mène avec de bons dénivelés à une première localité, Moiano. Je prends ensuite une piste caillouteuse
    et sablonneuse qui enchaîne une suite de bosses et traverse plusieurs hameaux. Il y a tout du long de belles vues sur
    le lac Trasimène en contrebas dans la vallée. J'arrive à un point haut où je fais une première pause.

    En suivant toujours cette même piste, je passe devant une grande ferme où se trouvent des hangars remplis de
    bottes de foin. Il y a ensuite un chemin ombragé, encore quelques bosses et j'arrive à Paciano, village de caractère
    qui fait partie des plus beaux villages d'Italie. Je traverse cette cité fortifiée au riche passé historique où je peux
    admirer l'architecture des maisons, des palais, des églises et autres monuments.

    Je trouve un bar en haut du village où je bois un Coca avec un Bruschetta à la tomate. Je sors de la localité par
    une porte située sur la hauteur et je vais suivre une petite route en balcon d'où j'ai pendant les 3 kilomètres qui
    me séparent du prochain village, une superbe vue sur le lac Trasimène.

    J'arrive à Panicale qui fait aussi partie des plus beaux villages d'Italie.
    Il a aussi été récompensé du Drapeau Orange,
    une marque de sa qualité en terme de tourisme et de protection de l'environnement. C'est un village médiéval,
    absolument charmant avec des murailles et des portes et il est particulièrement pittoresque grâce à sa situation entre
    le Lac Trasimène et le Val de Nestore. Il offre des vues, des attractions touristiques et un accueil très chaleureux.


    Après une courte visite et un arrêt au bar, je prends une route en descente qui mène à une autre route assez circulante
    que je décide de suivre pendant 7 kilomètres pour éviter les nombreux dénivelés de cette fin d'étape. Le bord de la
    route est dégagé et je peux marcher d'un bon pas. J'arrive à Tavernelle vers 16 h. Je m'arrête à une Gelateria pour
    déguster une bonne glace et je cherche ensuite le local paroissial où je dois dormir. Je sonne à ce qui me paraît être
    un presbytère et un homme m'ouvre et me donne les indications pour m'y rendre.

    Comme je me rends à la sortie du village, un dame en voiture m'interpelle et me conduit au local réservé aux pèlerins.
    Ce n'est pas "Top" mais bon, j'ai un lit et une douche et malgré la proximité d'un résident assez bruyant, je peux quand
    même prendre un bon temps de repos et le soir je vais dîner dans un restaurant tout proche.
     



Hébergement à la Parocchia Agnese

Local avec un lit et douche dans le couloir
(Local réservé aux pèlerins)

2 coquilles




    Texte extrait du très beau livre de André Weill :
    "Sur le chemin d'Assise, présence et simplicité" :



    Marcher dans le temps présent.
    Marcher sans se retourner, si ce n'est vers l'Essentiel.
    S’abandonner au grand berger.
    Lui laisser une chance de nous transhumer.
    Consentir à la fièvre qui monte.
    Lire, décrypter, engranger toutes les métaphores du chemin.


    Marcher.
    Danser la vie.
    Épouser le ciel et la terre.
    Grandir en soi et hors de soi.
    Eternité du pas ; éternité du geste.
    Harmonie du féminin et du masculin réunifiés.
    L’extérieur en mouvement.
    L’intérieur en jubilation.
    Marcher, haute pratique spirituelle en toutes traditions.
    Les sâdhus, les mystiques et les caravaniers peuvent en témoigner :
    la marche précède l'ouverture du cœur.
    Et non pas le contraire.
    François, je t’aime dans la vastitude de ton regard.

                                                                                                                   
    Ô Seigneur de tous les cœurs
                                                                                                                              Refuge du sans refuge,
                                                                                                                 Maître suprême de cet univers,
                                                                                                            Que le monde entier soit heureux,
                                                                                              Que le malveillant devienne bienveillant,
                                                                            Que chaque être vivant désire le bonheur de l'autre,

                                                                                 Que nos cœurs soient animés par l'amour mutuel
                                                                                                                                et un esprit d'entraide,
                                                                                                Et, libre de tout égoïsme, que notre cœur
                                                                                                              se tourne spontanément vers Toi.

     

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