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Villadangos del Paramo / Astorga
J’ai marché pour l’ami, celui qui vient de mourir…
Pierres
C’était ton chemin,
Pierre Je l’ai suivi, pierres à terre
Le cœur serré.
La terre d’Espagne
Qui court jusqu’en Chalosse
T’enserre désormais
Dans son manteau vivant !
En mère nourricière,
La gangue universelle
A repris son dû.
Celui qui lui est promis
Dès la naissance.
Es-tu parti pour un ailleurs ?
Ou participes-tu simplement
A la grand-messe de la matière ?
Esprit-matière ?
Eternelle question !
La seule certitude,
C’est que tu nous manques cruellement.
Le bref passage de chacun de nous
Sur cette terre
Laisse une trace indélébile…
Je la retrouve dans la détresse de Francette
Et dans les yeux de tes enfants.
Ainsi se dessinent
En sources lumineuses
L’image du passé,
Le sauvage bouquet
Des fleurs en liberté.
Les fragiles aurores,
L’incendie des ‘couchants’
Pathétiques, émouvants,
C’est comme ce chemin
Où je marche aujourd’hui.
Je te les offre
Simplement
Parce que mon flux émotionnel
Est nourri de la rencontre
Que nous avons faite.
Merci Pierre,
Merci pour ta lumière.
Astorga le 27 mai 2004
Alain Puyssegur
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