Étape de Laroquebrou à Camps-Saint-Mathurin - 23,5 km annoncés.
Avec le détour par Siran j'ai dû parcourir 30 km avec un dénivelé+ approximatif de 500 m.
Je me lève ce matin avec un certain désenchantement.
En effet, il a plu une partie de la nuit et il continue de pleuvoir quand je mets le nez dehors. Je me faisais une joie de parcourir cette étape le long des gorges de la Cère et avec cette pluie, je me demande si ce sera possible. Je quitte le studio à 7h30 et je descends au centre de Laroquebrou.
Je m'arrête dans un café et je demande si le
parcours dans les gorges de la Cère est possible par temps de pluie sans trop de
risque. Un homme qui est au comptoir et qui dit bien connaître ces gorges me
déconseille de prendre cet itinéraire, car la pluie est annoncée pour toute la
journée.
Je décide alors de prendre une route et de passer par une localité,
Siran, et de là rejoindre le pont sur la Cère à Lamativie pour passer de
l'autre côté et rejoindre le terme de cette étape. En montant vers Siran, j'ai eu de la pluie par intermittence. Arrivé dans
cette localité, je visite la belle église et je vais dans un bar boire un
chocolat et là, un homme me demande où je vais et il me conseille alors de
rejoindre le GR 652 au bord de la Cère et que cette partie est bien praticable
même par temps de pluie. Je lui fais confiance et je prends alors une petite
route pour aller vers ce GR, mais après 1 h de marche, je ne suis pas sûr
d'être dans la bonne direction...
Alors, je vois une petite maison avec une
voiture garée devant. Je frappe au carreau et une jeune femme sort. Je lui
demande si c'est la bonne direction. Elle me dit qu'il faut remonter 2 km plus
haut pour trouver le chemin qui mène au GR. Je lui demande si elle peut me
remonter en voiture, ce qu'elle accepte volontiers. Encore un "Ange
du Chemin"... Elle me dépose au départ de ce chemin où le petit
panneau indicatif est à peine visible.
Je vais marcher pendant près d'une
heure en suivant un chemin qui descend en lacets au milieu d'une belle forêt et
finalement j'arrive sur le GR652. Après un temps de pause, je prends le
GR en descente et j'arrive à la voie ferrée qui relie Aurillac à Brive. Je
descends des escaliers pour passer dans un petit tunnel sous la voie ferrée et
j'arrive au bord de la Cère. Après quelques dizaines de mètres il y a de
nouveau des escaliers à monter pour enjamber la rivière en empruntant une
passerelle. Me voilà de l'autre côté de la rivière et je vais emprunter
un sentier qui va grimper sévèrement...
Ensuite je vais marcher sur ce sentier
pendant près de 10 km, sentier qui passe au milieu d'une forêt, laquelle
descend jusqu'au bord de la Cère, 100 m plus bas. Heureusement il y a très
peu de dénivelés, mais le sentier est parfois obstrué par des troncs d'arbres ou
des branchages. Je passe plusieurs fois sur des passerelles en bois qui
enjambent des ruisseaux qui vont alimenter la Cère. Ce parcours est
magnifique mais me paraît très long. Enfin, quand j'arrive sur une petite
route je pense avoir fait le plus difficile. Je descends jusqu'au pont de
Lamativie où je rencontre 2 pêcheurs qui me donnent une petite bouteille d'eau
fraîche.
J'ai dû me tromper dans l'itinéraire, car ce que je viens de
descendre il faut maintenant le remonter en prenant un sentier assez raide qui
m'amène sur une piste forestière que je vais suivre pendant un long moment sous
une pluie battante... Après la pluie du matin, le temps s'était presque
mis au beau avec quelques éclaircies. Mais maintenant en cette fin d'étape la
pluie ne m'a pas oublié et comme je n'ai pas mis ma cape, je suis vite trempé
!
Le cheminement sur cette piste me paraît bien long... Je puise dans
mes réserves pour garder un bon rythme de marche en espérant que cette piste
finira par déboucher sur une route qui m'emmènera au terme de cette étape, la
localité de Camps-Saint-Mathurin. Comme je n'ai pas de réseau,
je ne peux pas vérifier ma position, et par moments je commence à douter... Est-ce que je suis sur la bonne piste, tellement cela me paraît ne jamais finir...
Ce sont les cloches de ce village sonnant l'Angélus à 19h qui m'annoncent que je suis prêt d'arriver
à la fin de l'étape.
Comme ces cloches m'ont fait du bien et m'ont redonné le moral, car je commençais à
désespérer de voir la fin de cette piste. Encore un bon kilomètre pour arriver
au Camping de La Châtaigneraie où j'ai réservé un Mini-Chalet.
Quel soulagement, quand je suis arrivé à l'intérieur, que j'ai pu mettre le chauffage
pour faire sécher mes affaires, car je suis arrivé trempé jusqu'aux os...
et même si je n'ai rien pour dîner, je suis tellement content
d'être enfin arrivé !
Je me contenterais d'une barre de céréales et d'un bol de thé !
Enfin, une fois bien installé, je peux mettre à jour mon topo et
l'envoyer.
Heureusement, demain l'étape est courte et j'aurai du temps pour me reposer...
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