La Via Arverna
Laroquebrou > Camps-Saint-Mathurin -  23,5 km
18ème étape - Jeudi 11 Septembre 2025

 

Il ne faut jamais blâmer la croyance des autres,
c’est ainsi qu’on ne fait de tort à personne.
Il y a même des circonstances où l’on doit honorer
en autrui la croyance qu’on ne partage pas.

Siddharta Gautama "Le Bouddha"

 




L'église Saint-Martin de Laroquebrou au départ de l'étape


            



Le village dominé par la Vierge de Laroquebrou
Cette statue est une réplique de celle qui domine la Basilique Notre-Dame de Fourvière à Lyon


Les bords de la Cère


Le château de Laroquebrou


Une belle fontaine...


Un beau corps de ferme en montant vers Siran...

           
Église de Siran

           


           


                                       

Je decends vers le GR652...

                                      






                                   
Tunnel sous la voie ferrée et passerelle pour enjamber la Cère...


...dont le débit au fond des gorges est assez important







               
Me voilà au fond des gorges...


La voie ferrée (Ligne Brives-Aurillac)

            

Quelques beaux passages en forêt...

            

            




Il y a de nombreuses passerelles pour enjamber les ruisseaux qui dévalent vers la Cère...









Conduite d'eau qui alimente la centrale hydroélectrique de Lamativie




              
  J'arrive enfin à Camps-Saint-Mathurin, trempé jusqu'aux os...
 

Camps-Saint-Mathurin-Léobazel


    Étape de Laroquebrou à Camps-Saint-Mathurin - 23,5 km annoncés.
    Avec le détour par Siran j'ai dû parcourir 30 km avec un dénivelé+ approximatif de 500 m.

    Je me lève ce matin avec un certain désenchantement.  En effet, il a plu une partie de la nuit et il continue de pleuvoir
    quand je mets le nez dehors. Je me faisais une joie de parcourir cette étape le long des gorges de la Cère et avec cette
    pluie, je me demande si ce sera possible. Je quitte le studio à 7h30  et je descends au centre de Laroquebrou. Je m'arrête
    dans un café et je demande si le parcours dans les gorges de la Cère est possible par temps de pluie sans trop de risque.
    Un homme qui est au comptoir et qui dit bien connaître ces gorges me déconseille de prendre cet itinéraire, car la pluie
    est annoncée pour toute la journée.

    Je décide alors de prendre une route et de passer par une localité, Siran, et de là rejoindre le pont sur la Cère à Lamativie
    pour passer de l'autre côté et rejoindre le terme de cette étape.  En montant vers Siran, j'ai eu de la pluie par intermittence.
    Arrivé dans cette localité, je visite la belle église et je vais dans un bar boire un chocolat et là, un homme me demande où
    je vais et il me conseille alors de rejoindre le GR 652 au bord de la Cère et que cette partie est bien praticable même par
    temps de pluie. Je lui fais confiance et je prends alors une petite route pour aller vers ce GR, mais après 1 h de marche,
    je ne suis pas sûr d'être dans la bonne direction...

    Alors, je vois une petite maison avec une voiture garée devant. Je frappe au carreau et une jeune femme sort. Je lui
    demande si c'est la bonne direction. Elle me dit qu'il faut remonter 2 km plus haut pour trouver le chemin qui mène
    au GR. Je lui demande si elle peut me remonter en voiture, ce qu'elle accepte volontiers.  Encore un "Ange du Chemin"...
    Elle me dépose au départ de ce chemin où le petit panneau indicatif est à peine visible.

     Je vais marcher pendant près d'une heure en suivant un chemin qui descend en lacets au milieu d'une belle forêt et
    finalement j'arrive sur le GR652.  Après un temps de pause, je prends le GR en descente et j'arrive à la voie ferrée qui
    relie Aurillac à Brive. Je descends des escaliers pour passer dans un petit tunnel sous la voie ferrée et j'arrive au bord
    de la Cère. Après quelques dizaines de mètres il y a de nouveau des escaliers à monter pour enjamber la rivière en
    empruntant une passerelle. Me voilà de l'autre côté de la rivière et je vais emprunter un sentier qui va grimper
    sévèrement...

    Ensuite je vais marcher sur ce sentier pendant près de 10 km, sentier qui passe au milieu d'une forêt, laquelle descend
    jusqu'au bord de la Cère, 100 m plus bas. Heureusement il y a très peu de dénivelés, mais le sentier est parfois obstrué
    par des troncs d'arbres ou des branchages. Je passe plusieurs fois sur des passerelles en bois qui enjambent des ruisseaux
    qui vont alimenter la Cère. Ce parcours est magnifique mais me paraît très long. Enfin, quand j'arrive sur une petite route
    je pense avoir fait le plus difficile. Je descends jusqu'au pont de Lamativie où je rencontre 2 pêcheurs qui me donnent
    une petite bouteille d'eau fraîche.

     J'ai dû me tromper dans l'itinéraire, car ce que je viens de descendre il faut maintenant le remonter en prenant un sentier
    assez raide qui m'amène sur une piste forestière que je vais suivre pendant un long moment sous une pluie battante... 
    Après la pluie du matin, le temps s'était presque mis au beau avec quelques éclaircies. Mais maintenant en cette fin
    d'étape la pluie ne m'a pas oublié et comme je n'ai pas mis ma cape, je suis vite trempé ! 

    Le cheminement sur cette piste me paraît bien long... Je puise dans mes réserves pour garder un bon rythme de marche
    en espérant que cette piste finira par déboucher sur une route qui m'emmènera au terme de cette étape, la localité de
    Camps-Saint-Mathurin. Comme je n'ai pas de réseau, je ne peux pas vérifier ma position, et par moments je commence
    à douter... Est-ce que je suis sur la bonne piste, tellement cela me paraît ne jamais finir...

    Ce sont les cloches de ce village sonnant l'Angélus à 19h qui m'annoncent que je suis prêt d'arriver à la fin de l'étape.
    Comme ces cloches m'ont fait du bien et m'ont redonné le moral, car je commençais à désespérer de voir la fin de cette
    piste. Encore un bon kilomètre pour arriver au Camping de La Châtaigneraie où j'ai  réservé un Mini-Chalet.

    Quel soulagement, quand je suis arrivé à l'intérieur, que j'ai pu mettre le chauffage pour faire sécher mes affaires,
    car je suis arrivé trempé jusqu'aux os... et même si je n'ai rien pour dîner, je suis tellement content d'être enfin arrivé !
    Je me contenterais d'une barre de céréales et d'un bol de thé ! 
    Enfin, une fois bien installé, je peux mettre à jour mon topo et l'envoyer.

    Heureusement, demain l'étape est courte et j'aurai du temps pour me reposer...
     

   

    Hébergement dans un Mini-Chalet
    Camping de la Châtaigneraie
    Bien équipé
    J'apprécie le chauffage
    3 coquilles




Mini-Chalet au Camping de la Châtaigneraie

 

Le désert est fertile - Extrait

- Partir est avant tout sortir de soi, briser la croûte d’égoïsme
qui essaye de nous emprisonner dans notre propre « moi ».

- Partir, c’est cesser de tourner autour de soi même, 
comme si on était le centre du monde et de la vie.
- Partir, ce n’est pas se laisser enfermer dans le cercle des problèmes
du petit monde auquel nous appartenons : quelle que soit son importance, 
l’humanité est plus grande, et c’est elle que nous devons servir.
- Partir, ce n’est pas dévorer les kilomètres, traverser les mers, 
ou atteindre les vitesses supersoniques.
C’est avant tout s’ouvrir aux autres, aller à leur rencontre.
S’ouvrir aux idées, y compris celles qui sont contraires aux nôtres, 
c’est avoir le souffle d’un bon marcheur.

Heureux qui comprend et vit cette pensée : 
" Si tu n’es pas d’accord avec moi, tu m’enrichis ".
Avoir à côté de soi quelqu’un qui ne sait dire qu’ "Amen",
qui est toujours d’accord d’avance et inconditionnellement, 
ce n’est pas avoir un compagnon, mais plutôt une ombre.
Quand le désaccord n’est pas systématique et tendancieux, 
quand il vient d’une vision différente, il ne peut qu’enrichir.
Il est possible de cheminer seul. 
Mais le bon voyageur sait que le grand voyage est celui de la vie,
et qu’il suppose des compagnons.
 Heureux qui se sent éternellement en voyage 
et qui voit  dans tout prochain un compagnon désiré.
  (Compagnon : Etymologiquement, c’est celui qui mange le même pain)

Dom Helder Camara


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