La Via Arverna
Aurillac > Careizac (Ytrac) -  15 km
16ème étape - Mardi 9 Septembre 2025

 

Les gens tiennent obstinément à une vie de richesse, de confort, de plaisir et d’égoïsme,
et ignorent que la souffrance humaine provient directement du désir de ces choses...
Tout l’or, tout l’argent, tous les honneurs ne peuvent être comparés à la sagesse et la vertu.

Pour être capable de jouir d’une bonne santé,
d’être vraiment heureux et d’obtenir la paix intérieure,
on doit d’abord se discipliner et se contrôler soi-même.

Siddharta Gautama "Le Bouddha"


 



Tableau matinal familier...


Celui-là, il ne faudrait pas le chatouiller...










            
Le village d'Ytrac et son église...





Une belle demeure de style auvergnat


Un beau ciel nuageux qui contraste avec le vert des pâturages...

                           



Le village d'Ytrac que je viens de traverser...



Les animaux sont omniprésents...

                                                                            









La rivière l'Authre


 


   


    Étape de Aurillac à Careizac (Ytrac) - 15 km avec un dénivelé+ approximatif de 300 m.

    Je quitte mes hôtes Agnès et Michel à 8h30. J'ai passé avec Michel un bon temps d'échange et de partage autour du
    Chemin, chemin que l'on parcourt étape après étape, et du chemin spirituel que l'on vit. 

    J'ai mis une heure pour sortir d'Aurillac et je prends un sentier le long de la voie ferrée pour arriver à un rond-point,
    longer encore la voie ferrée et s'éloigner enfin des axes de communication pour marcher au milieu de verts pâturages.
    Puis retour vers la nationale et la voie ferrée. Je traverse plusieurs ronds-points et comme je ne vois aucune balise ni
    aucune coquille, je me fie à mon application Mapy qui m'indique un chemin entre la nationale et la voie ferrée.
    Mais ce chemin est devenu impraticable, la végétation s'est refermée et il y a plein de ronciers qui empêchent le passage.

    Je n'ai donc pas d'autre solution que de prendre une route départementale pour aller vers Ytrac où j'arrive vers 13h,
    après avoir traversé une petite forêt. J'espérais trouver un bar, mais tout est fermé. La suite va être plus agréable,
    je prends un chemin campagnard qui passe entre des cultures et des pâturages dans une campagne loin de l'agitation
    des villes et des zones commerciales.

    Les seules rencontres que je fais comme d'habitude, ce sont les vaches qui s'approchent des barrières quand je passe...
    Je fais une petite pause sur le parapet d'un pont qui enjambe la rivière l'Authre. Le temps qui était gris ce matin s'est
    bien dégagé. Il y a maintenant un beau ciel bleu et du soleil. Je continue par un joli sentier qui passe entre des haies
    et qui débouche sur une petite route que je vais continuer un moment avant d'arriver au petit village de Careyzac,
    où je suis hébergé ce soir.
    Je suis un peu en avance car le couple qui m'héberge ne sera pas là avant 17h30. Je me permets d'entrer dans le jardin
    entourant la maison pour les attendre...
     

   

    Hébergement chez Muriel et Pascal Escalier
    Accueil fraternel occasionnel
    Grande maison
    J'ai une petite chambre, celle d'un fils
    qui a quitté la maison pour son travail.
    Demi-Pension - Donativo
    5 coquilles 


 


    Les écrits s’en vont... - Le revolver à cheveux blancs

    Le satin des pages qu'on tourne dans les livres moule une femme si belle
    Que lorsqu'on ne lit pas on contemple cette femme avec tristesse
    Sans oser lui parler sans oser lui dire qu'elle est si belle 
    Que ce qu'on va savoir n'a pas de prix
    Cette femme passe imperceptiblement dans un bruit de fleurs
    Parfois elle se retourne dans les saisons imprimées
    Et demande l'heure ou bien encore elle fait mine de regarder des bijoux bien en face
    Comme les créatures réelles ne font pas
    Et le monde se meurt une rupture se produit dans les anneaux d'air
    Un accroc à l'endroit du cœur
    Les journaux du matin apportent des chanteuses dont la voix
    a la couleur du sable sur des rivages tendres et dangereux
    Et parfois ceux du soir livrent passage à de toutes jeunes filles
    qui mènent des bêtes enchaînées
    Mais le plus beau c'est dans l'intervalle de certaines lettres
    Où des mains plus blanches que la corne des étoiles à midi
    Ravagent un nid d'hirondelles blanches
    Pour qu'il pleuve toujours
    Si bas si bas que les ailes ne s'en peuvent plus mêler 
    Des mains d'où l'on remonte à des bras si légers que la vapeur des prés
    dans ses gracieux entrelacs au-dessus des étangs est leur imparfait miroir
    Des bras qui ne s'articulent à rien d'autre qu'au danger exceptionnel
    d'un corps fait pour l'amour
    Dont le ventre appelle les soupirs détachés des buissons pleins de voiles
    Et qui n'a de terrestre que l'immense vérité glacée des traîneaux de regards
    sur l'étendue toute blanche 
    De ce que je ne reverrai plus
    A cause d'un bandeau merveilleux
    Qui est le mien dans le colin-maillard des blessures.

    André Breton
     


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