La Via Arverna
Neussargues > Murat -  23 km
12ème étape - Vendredi 5 Septembre 2025

 

Je m'oppose à la violence
parce que lorsqu'elle semble produire le bien,
le bien qui en résulte n'est que transitoire,
tandis que le mal produit est permanent.

 Gandhi

 




Les belles couleurs de l'aube...





Première rencontre...


Les traces des pluies des jours précédents...


Deuxième rencontre...

       
Église Saint-Hilaire de Moissac (Cantal)


Sarcophage mérovingien




          
Le four à pain communal










Un beau paysage en allant vers Chalinargues...

   
     
Les croix jalonnent le chemin...











Et toujours de beaux paysages...






Une succession de beaux chemins...






...Beauté fatale...










Il y a de nombreux troupeaux de moutons...




           
Entre petits chemins  et grands espaces, c'est un émerveillement !







 
Église Saint-Antoine à Chastel-sur-Murat

Petite église néo-romane du début du 20ème siècle, elle date de 1902.




                              

Église Notre-Dame des Oliviers

                             


                             





                              





                              



Une belle demeure dans le style traditionnel auvergnat


 Notre-Dame de Haute-Auvergne sur les hauteurs de Murat
 

Murat


    Étape de Neussargues à Murat - 23 km avec un dénivelé+ approximatif de 300 m.

    Je quitte l'Hôtel des Voyageurs après un bon petit déjeuner à 7 h. Je prends une suite de petites routes pour aller vers
    Moissac (Ne pas confondre avec Moissac sur la Voie du Puy) .  En chemin, je m'arrête à un abri où se trouve des tombes
    mérovingiennes. Je m'arrête ensuite à Moissac où il y a une jolie église à côté du cimetière et la Tombe du Pèlerin que
    je ne verrai pas,  car l'église est fermée. Je passe ensuite devant le château de Moissac et je vais commencer une rude
    montée sur un chemin mi-herbeux, mi-rocheux. Après une barrière pour les troupeaux, j'arrive sur un plateau où il y a
    de nombreuses fermes et des troupeaux de vaches. Je continue en suivant une piste agricole avec de légers dénivelés
    au milieu des pâturages, puis j'arrive à une petite route qui va me mener vers Chalinargues. À la sortie de cette localité
    je prends une route, puis une large piste gravillonnée et ensuite un chemin caillouteux qui  s'enfonce dans une belle
    forêt de conifères. J'arrive à un petit hameau, La Peschaud, et là je retrouve les pâturages. Je prends alors un chemin de
    terre sur lequel de grandes flaques d'eau témoignent des pluies abondantes des jours précédents. Un peu plus loin
    je fais une pause et je prends un bon temps de repos ... 

    Je continue en suivant une petite route qui traverse deux hameaux. Tout le long de ce parcours il y a des troupeaux
    de vaches dans les pâturages et beaucoup de petits veaux allongés dans l'herbe.  Ce chemin est un enchantement.
    Le ciel est bleu avec seulement quelques petits nuages. Aujourd'hui pas de déclamation poétique. Le poème se récite
    dans le murmure du vent à travers le feuillage des arbres, dans le glouglouti d'un ruisseau, et dans le tintement des
    cloches que font sonner les vaches qui se répondent d'un pâturage à l'autre...

    J'arrive face à un joli village, Chavagnac, devant lequel s'étend un vaste pâturage avec vaches et moutons. Puis je traverse
    une forêt de chênes et de hêtres en suivant une piste montante. S'en suit un long cheminement très agréable à travers
    cette forêt qui se transforme peu à peu avec davantage de conifères et des noisetiers. Heureusement qu'il y a un bon
    balisage, car sinon on pourrait facilement se perdre dans cette forêt. Le chemin par moment devient un sentier qui fait
    des tours et des détours dans de jolis sous-bois.

    Après le passage d'une clôture, j'arrive dans un espace découvert avec une belle vue à 360 degrés sur les monts du Cantal.
    C'est un vaste pâturage avec un grand troupeau de vaches. Il y a aussi un taureau et des petits veaux. Je passe au milieu,
    pas trop rassuré, et au fur et à mesure que j'avance, elles me suivent et elles commencent à m'encercler, sans montrer
    d'agressivité. Mais bon, je suis quand même prudent. Je prends le temps de faire quelques photos et j'arrive à aller
    jusqu'à la clôture que je referme derrière moi. Je descends par une petite route, j'arrive à un hameau Lapsou, puis je
    prends un joli chemin qui m'amène à un village,
    Chastel sur Murat.

     Je continue par un joli sentier bordé de noisetiers, puis par un chemin qui descend doucement au milieu des pâturages.
    Je termine l'étape en suivant la route jusqu'à l'entrée de Murat.
    Je vais directement au Relais des Castors où j'ai réservé une chambre.

    Un grand bravo aux baliseurs du chemin. Aujourd'hui le balisage était TOP ! D'ailleurs j'ai remarqué que le balisage
    s'améliore au fur et à mesure de mon avancement sur cette Via Arverna ! En fin d'après-midi, je fais un tour dans la cité,
    je visite la Collégiale Notre-Dame des Oliviers et je finis la soirée dans une pizzeria. 

     

   

Hébergement au Relais des Castors à Murat
Grande chambre de 3 lits avec SDB
Je suis seul
Petit déjeuner
3 coquilles




Hôtel de Ville de Murat

 

Instants

Si je pouvais de nouveau vivre ma vie
Dans la prochaine je commettrais plus d'erreurs
Je serais plus bête que ce que j'ai été
en fait je prendrais peu de choses au sérieux
Je serais moins hygiénique,
je courrais plus de risques, je voyagerais plus
Je contemplerais plus de crépuscules, je grimperais plus de montagnes,
Je nagerais dans plus de rivières,
Je me rendrais dans plus d'endroits qui me sont inconnus
Je mangerais plus de crèmes glacées et moins de fèves
J'aurais plus de problèmes réels et moins d'imaginaires.
J'ai été de ces personnes
qui vivent sagement et pleinement chaque minute de leur vie
Bien sûr que j'ai eu des moments de joie
Mais si je pouvais revenir en arrière,
J'essaierais de n'avoir seulement que de bons moments
ne pas laisser passer le présent.
J'étais de ceux qui ne se déplacent sans un thermomètre,
un bol d'eau chaude, un parapluie, et un parachute.
Si je pouvais revivre ma vie je recommencerais par me promener pieds nus
dès les premiers jours du printemps
et je continuerais jusqu'aux confins de l'automne...
Je musarderais plus dans les ruelles, je contemplerais
plus d'aurores et je jouerais avec plus d'enfants,
si j'avais encore une fois la vie devant moi.
Mais voyez-vous, j'ai 85 ans, et je sais que je suis en train de mourir.

Jorge Luis Borges


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