La Via Arverna
Murat > Saint-Jacques-des-Blats -  27 km
13ème étape - Samedi 6 Septembre 2025

 

La non-violence ne consiste pas à renoncer
à toute lutte réelle contre le mal.
C'est au contraire, contre le mal,
une lutte plus active et plus réelle que la loi du talion.

Gandhi

 





   

Cette étape à partir de La Bourgeade commence par une montée assez raide
au milieu d'une belle forêt de conifères...






Au sortir de la forêt, j'arrive en vue des sommets...


Je croise un petit groupe de randonneurs...






Et c'est un magnifique panorama qui s'offre à moi...






Un petit groupe de randonneurs alsaciens


Le Bec de l'Aigle à 1700 m


Une vue sur la station de ski du Lioran






Après l'effort, quelle belle récompense de se trouver au milieu de ce magnifique panorama !


(Photo trouvée sur internet)






De quelque côté que je me tourne, les panoramas sont grandioses...

















Encore une recontre de futurs pèlerins de Compostelle...





La descente va s'avérer un peu difficile...











J'en prends encore plein les yeux...



L'Etna auvergnat
Bienvenue sur le plus grand volcan d’Europe























                                   



La fin de l'étape avec un balisage défectueux
va me poser quelques problèmes...










...Mais Bon ! Finalement j'arrive à bon port...


 
 

Saint-Jacques-des-Blats


    Étape de Murat à Saint-Jacques-des-Blats - 27 km avec un dénivelé+ de 1700 m.
    (En déduisant le trajet en voiture j'ai parcouru à peu près 18 km avec un dénivelé+ approximatif de 1300 m).

    Ce matin, étant donné que l'étape est longue avec un très gros dénivelé, un homme de la région va m'emmener
    sur quelques kilomètres pour diminuer un peu la distance et aussi un peu de dénivelé.
    Il me laisse sur le chemin à 9h au lieu-dit La Bourgeade situé à peu près à 1000 m d'altitude.


    Je commence par une rude montée pendant à peu près deux heures au milieu d'une belle forêt de conifères.
    Le sentier est bien balisé, balises GR et coquilles Saint-Jacques. Je croise un groupe de jeunes randonneurs qui
    doivent faire le tour des monts du Cantal (GR400). Quand je sors enfin de la forêt, à une altitude de 1350 m,
    c'est un éblouissement devant la splendeur du panorama qui s'offre à moi. 
    C'est comme si je passais de l'obscurité à la lumière...


    Je me sens petit devant l'immensité de ces monts du Cantal qui m'environnent. Après un petit temps de pause,
    je vais reprendre le sentier dans la lande sauvage pour aller vers le rocher du Bec de l'aigle. Je croise un petit groupe
    de randonneurs alsaciens qui font le GR400 avec lesquels j'ai un bon échange. Longue chevauchée sur un sentier qui
    serpente dans cette belle lande avec des parties assez abruptes pour arriver au Bec de l'Aigle à 1700 mètres d'où l'on
    a un panorama assez exceptionnel !
    On peut voir entre autres
    le Puy Griou, le Puy Maryle Puy Chavaroche, le Puy de Peyre-Arse et le Téton de Vénus. 


    Là, je rencontre encore plusieurs randonneurs et ensuite, je fais une bonne pause le temps d'avaler quelques biscuits
    et de faire sécher mon linge. J'ai la surprise de voir au-dessus de moi un couple d'aigles qui tournoient pendant un
    moment puis disparaissent à l'horizon derrière la chaîne des Puys. Après la pause, je repars, pensant n'avoir plus que
    de la descente pour finir l'étape, mais en fait pendant près de 2h je vais suivre ces sentiers en balcon.
    Je vais contourner le Téton de Vénus. J'arrive au Col de Rombière, ensuite je passe au pied du Puy Griou.
    C'est à partir de là que je vais commencer la descente vers Saint- Jacques-des-Blats. 


    Avant de descendre, je fais une bonne pause. Il y a encore plusieurs groupes de randonneurs qui passent, des jeunes,
    des plus âgés, même un couple avec deux enfants. Voilà, c'est un endroit idéal pour faire de belles randos. J'ai même
    rencontré deux Parisiens qui venaient passer leur week-end dans ce massif du Cantal et un couple dont la femme
    envisage de partir vers Compostelle.  La descente s'avère très longue et difficile. Il y a encore beaucoup de re-plats
    et de raidillons et je fais des tours et détours et retours qui n'en finissent pas...

    Plus j'avance, plus Saint-Jacques des Blats me paraît loin... Et encore et encore quelques bonnes grimpées, histoire
    de vous cassez le moral et les pattes ! Sur les 635 étapes que j'ai parcourues sur les Chemins depuis 2005, cette étape
    restera parmi les plus difficiles. Ce n'est pas trop la distance que j'ai heureusement un peu raccourcie mais surtout
    le cumul des dénivelés positifs (Autour de 1300 m) et la longue fin d'étape avec un balisage insuffisant...


    J'arrive chez Marie, où je vais loger, à 18h30 et après douche et repos, je partage avec elle un bon dîner. 
    En fait, cette étape aurait dûe être coupée en deux, en s'arrêtant à mi-parcours au refuge de Meige-Coste.
    Mais il se trouve que ce samedi, ce refuge était fermé !
     

   

    Hébergement Chez Marie Peyronnet
    Accueil fraternel occasionnel
    Belle chambre à l'étage
    Demi-Pension - Donativo
    5 coquilles



 
Saint-Jacques-des-Blats

 

Un rameau de la nuit – Extrait

Au fond, voilà pourquoi j'ai voyagé à pied par simple amour du vent et de la terre.
Pour être seul aussi c'est si bon d'être seul ! tout seul, sur un plateau, dans une gorge,
au bord d'une rivière; et par horreur du véhicule (de presque tous les véhicules);
enfin pour aller justement où personne ne va jamais et qui est quelquefois lieu caché de
merveilles. Les plus humbles me sont les plus chères.

J'y tiens (et cela depuis mon enfance) par un goût que j'ai, inné, obsédant,
de la vie secrète des hommes et des choses.
Vie modeste, le plus souvent, monotone et, semble-t-il, vide un village perdu derrière
une colline, deux cents âmes, cinquante lampes, les travaux saisonniers, les naissances,
les morts, et rien de plus.

Pourtant quelque chose de plus, peut-être, et qui naît de ce rien, l'attente.
Attente vague, soit, et inutile. Attente tout de même, nostalgie qui flotte partout,
qui imprègne les murs, qui rôde dans les rues, qui soutient le silence,
alourdit les sommeils, noue et dénoue un rêve et, au besoin, une pensée,
ouvre la route (cette route toujours déserte) à un désir, crée, peut-être, le voyageur
et, peut-être, l'attire sourdement.

Je n'en puis douter, moi, qui de cet attrait, maintes fois, ai subi l'attraction discrète
à l'approche d'un de ces lieux où je n'avais pas le dessein de faire étape et que,
bien souvent, un coteau dérobait encore à ma vue.
Mais cette puissance d'appel était si prenante et si douce que je me détournais
du chemin prévu, chaque fois, pour aller voir; et, chaque fois, mon cœur battait.


Henri Bosco


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