Extrait du Site Wikipédia (Médoc)
Occupant un grand tiers nord-ouest du département de la Gironde, le Médoc est avant tout connu pour ses vignobles, à la réputation internationale. Il présente cependant une grande diversité de paysages, depuis les marais du Bas-Médoc jusqu'aux grandes plages rectilignes battues par l'océan, en passant par la pointe de Grave, cap où se croisent les eaux de l'Atlantique et de la Gironde, la forêt des Landes et ses étendues de pins maritimes à perte de vue, le chapelet d'étangs (Hourtin/Carcans, Lacanau) qui se succède du nord au sud ou encore les îles de Gironde (île Verte, île Nouvelle, île Paté…) qui forment un trait d'union verdoyant entre les deux rives de l'estuaire.
Bordant l'estuaire de la Gironde, le Médoc viticole correspond principalement au Haut-Médoc. Il prolonge le Bas-Médoc (au nord) et le Bordelais (au sud). Les vignes, omniprésentes, plongent leurs racines dans des sols en apparence ingrats et caillouteux (les Graves), qui donnent pourtant quelques-uns des vins les plus réputés du monde. Ceux-ci sont issus de plusieurs cépages : Cabernet sauvignon et cabernet franc (cépages de base), associés au merlot, au malbec et au petit verdot.
Les paysages sont faits d'une succession de coteaux et de croupes, molles ondulations dominant çà et là des terres basses et humides (petits marais du bord d'estuaire, marais de Bruges, de Parempuyre, de Labarde…) drainées par des petits cours d'eau appelés localement « jalles » ou « esteys ». Ces espaces préservés conservent bien souvent une riche végétation palustre couplée à des forêts alluviales, et sont protégés dans le cadre du réseau de protection des espaces naturels de grande valeur patrimoniale Natura 2000.
Au large des côtes du Haut-Médoc, les îles de Gironde (ou « archipel girondin ») forment un monde à part, où les vignes ne sont pourtant pas absentes. Constituées de sables et d'alluvions charriés par la Garonne et la Dordogne, elles évoluent au gré des courants : certaines accroissent leur superficie, d'autres au contraire sont continuellement entamées. Elles ont connu une certaine heure de gloire au moment de la crise du phylloxéra, car seules épargnées par le fléau. Jusqu'au dernier tiers du XXe siècle, quelques-unes furent habitées, notamment l'île Verte, qui conserve les ruines de son village. Une réserve naturelle est en passe d'être aménagée par le conservatoire du littoral, propriétaire d'une partie de l'archipel.
Au nord de Lesparre-Médoc s'étendent les marais du Bas-Médoc. Longtemps immergés (seules quelques îles étant habitées), ils furent aménagés par des Flamands et des Hollandais au XVIIe siècle. Ces polders, auxquels les habitants ont donné le nom de « mattes » sont depuis dévolus à la culture du blé (de plus en plus du maïs) et à l'élevage. Conservant une faune et une flore particulièrement riche (dont une concentration relativement importante de loutres et de visons d'Europe), ils sont une étape pour de nombreux oiseaux migrateurs, et sont protégés dans le cadre du réseau Natura 2000. Les principales agglomérations du Bas-Médoc sont Lesparre-Médoc, Saint-Vivien-de-Médoc, Talais et le bipôle Soulac-sur-Mer/Le Verdon, qui est la plus ancienne station balnéaire du Médoc.
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