Dimanche 1er Septembre :  Pons > St Dizant-du-Bois - 28 km
( 2 km avant Mirambeau )


    Extrait du Guide des Editions Lepère
    "Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle,
    la Via Turonensis, le chemin vers l'Atlantique"


    Le Pineau des Charentes : Le Pineau des Charentes serait le fruit du hasard ou d'une bonne
    fortune : Au XVIe siècle, un vigneron charentais aurait par mégarde versé du moût de raisin dans

    une barrique contenant de l'eau-de-vie de Cognac. Il aurait alors remisé le fût désormais inutile.
    Quelques années plus tard, ce tonneau lui étant devenu nécessaire, il aurait eu la surprise d'y

    découvrir un nouveau breuvage, délectable à la consommation.
    Les seuls vignobles produisant du Pineau sont ceux de Charente-Maritime, de Charente et de
    quelques communes de Dordogne. La vendange est d'abord pressée pour obtenir le moût,
    qui sera muté avec l'eau-de-vie de Cognac, et vieilli en fût de chêne. Une fois mis en bouteille,
    le Pineau n'évolue plus. Une conservation prolongée des bouteilles, impérativement debout,
    est donc envisageable. Blanc, rosé, rouge, jeune, Vieux, très Vieux, de l'apéritif au dessert, 
    le Pineau se déguste frais (8-10°), dans un verre tulipe qui mettra en valeur ses arômes de 
    fruits secs, jaunes, rouges ou noirs, de noix, de vanille, d'épices, de miel, de cannelle ou de
    réglisse, aux notes fleuries, boisées ou chocolatées, selon sa robe.

     



Au départ de l'étape, on emprunte ce passage voûté devant l'hôpital des pèlerins.


Formes et couleurs de l'aube...

                               



Le pèlerin solitaire...

      
Tour dont je n'ai pas trouvé de mention  (Quelque part entre
St-Genis-de-Saintonge et l'ancienne abbaye de la Tenaille)

      
Temps bucolique, rêverie...contemplation et la plus belle conquête de l'homme...


En arrivant à
St-Dizant-du-Bois...


Le village dominé par son clocher



Cette jument qui intrigue par la couleur de sa robe...



      Je quitte le gîte de Pons à 6h30. Il fait encore nuit...Petite route agréable, puis cache-cache
      avec la D137...L'itinéraire emprunte tantôt des petites routes, tantôt des chemins herbeux
      avec toujours comme décor les champs de maïs et de tournesols !

      On traverse beaucoup de petits hameaux en zigzaguant, ce qui semble rallonger le parcours.
      Les pieds commencent à chauffer et je profite d'arriver à St-Genis-de-Saintonge pour me
      désaltérer et rafraîchir les pieds. En début d'après-midi, le temps ets nuageux, il y a du vent
      ce qui rend la température plus supportable. La fin du parcours pour rejoindre mon
      hébergement s'avère un peu difficile... je vais marcher pendant 2km au bord de D137 où il

      y a pas mal de circulation. Heureusement les bas-côtés sont suffisamment larges pour être
      à l'écart des voitures. Après quelques tours et détours, j'arrive au lieu indiqué par Mr Tardy,
      pour quitter le Chemin et grimper entre bois et vignes pour arriver au gîte vers 16h.

      C'est la fin d'un repas de famille pour fêter les 40 ans de mariage de nos hôtes.
      Je me fais discret et prends un bon temps de repos dans le gîte. Arrive un jeune pèlerin qui

      vient de Dreux en vélo (Après avoir fait une petite partie du Chemin à pied).
      Nous dînons avec nos hôtes et la soirée s'achève dans un bon temps de partage et d'amitié.
       

 

Hébergement hors-chemin chez Mr et Mme Tardy à St Dizant-du-Bois
Halte Jacquaire dans un Studio équipé
avec dîner et petit-déjeuner avec nos hôtes
3 coquilles

 


    La marche n'est pas seulement une promenade incertaine, une errance solitaire. Elle a pu
    prendre dans l'histoire des formes codifiées, qui en fixaient le déroulement, le terme et
    la finalité. Le pèlerinage fait partie de ces grandes formes culturelles.
    Le premier sens de "peregrinus", c'est : l'étranger, l'exilé. Le pèlerin n'est pas, primitivement,

    celui qui se rend quelque part (Rome, Jérusalem, etc...) mais d'abord celui qui "n'est pas
    chez lui là où il marche"
    . Ou alors, c'est un promeneur qui prend l'air et fait quelques
    enjambées à l'entour pour digérer; ou le propriétaire, le dimanche, qui fait le tour à pied
    de ses exploitations. Mais le pèlerin, lui, n'est jamais chez lui où il marche : un étranger.
    Ainsi sommes-nous disent les Pères, sur la terre comme en pays de transit, et il faudrait
    toujours voir sa maison comme le refuge d'une nuit, ses biens comme un paquetage
    délestable, et ses amis comme des gens rencontrés sur le bord des chemins. Une gerbe de
    paroles, à propos du temps qu'il fait, quelques poignées de main, et puis bonsoir :
    "Bonne route". Tout homme ici-bas est un pèlerin, disent les Pères : sa vie entière est un
    exil, car sa vraie demeure n'est pas atteinte et ne peut jamais l'être ici-bas. Et la Terre
    toute entière est un abri de fortune. Le chrétien passe dans la vie comme le marcheur
    dans n'importe quel pays : sans s'arrêter. On trouve, par exemple, ces vers dans le chant
    du pèlerin de Compostelle :
    "Compagnon, nous faut cheminer
     Sans faire demeurance...


    Extrait de "Marcher, une philosophie" de Frédéric Gros
     


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