Dominante d'un hiver d'été (Extrait) Le 17 août 1986
Mort visage aux ondes éblouissantes, Mort visage entouré de fleurs et de cendre, Où es-tu clarté de ce sourire intense ? Où es-tu naïveté de nos jeux d'enfance ? Ô mon tendre amour, Pourquoi ce triste détour À la lumière émotionnelle du jour ? Toi, pour qui j'aurais tout offert, Toi, dont les yeux se plongeaient dans la mer, Mort visage aux ondes éblouissantes, Mort visage entouré de feuilles et de menthe. La nuit a dérobé le velours de ces yeux, Le noir a enlevé la blancheur du ciel neigeux. J'aime dormir sur ton parfum mouillé Comme un bouquet de jasmin sous une pluie d'été. Ô mon tendre amour Sur nos souvenirs, des flocons lourds Ont effacé pour toujours La lumière inconditionnelle des jours...
Alicia Gallienne "L'autre moitié du songe m'appartient" Édition Poésie/Gallimard
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