Jeudi 12 Septembre 2019 - Zarautz > Deba - 22 km

 


    Le miracle n'est pas de marcher sur l'eau. Le miracle est de marcher sur la Terre
    dans l'instant présent, d'apprécier la paix et la beauté qui sont disponibles
    en ce moment. J'accomplis ce miracle chaque fois que je marche.
    Vous aussi, vous pouvez accomplir le miracle de la marche quand vous voulez.

    Thich Nhat Hanh
    (Marcher en pleine conscience)
     

 



Le matin, en quittent Zarautz...


...J'arrive en vue de
Getaria


La Mer Cantabrique est calme au lever du jour...


Après avoir traversé Getaria, j'emprunte ce chemin empierré...



Marche bucolique à travers vignes et prairies...





Iglesia San Martín (Quartier Askizu de Getaria)
Où les pèlerins s'arrêtaient volontiers pour honorer Saint Martin de Tours, patron des voyageurs et des pèlerins


Vastes pâturages sur les bords de l'océan...





Trois jeunes pèlerines espagnoles...


Les falaises avant d'arriver à Zumaia...


J'arrive en vue de
Zumaia
...


Le port de Zumaia


L'embouchure du Río Urola dominé par l'église forteresse San-Pedro du XIIIe siècle, de style gothique basque...








En se retournant, la vue sur Zumaia et son estuaire...

                            
Le bon lait de la ferme                                                                Balise en Pays Basque


Le chemin s'éloigne du bord de l'océan...


De nombreux troupeaux sur les prairies....


Un beau ponorama sur les montagnes au loin...


Ce cheval me salue à mon passage...


Et là un Gilet Jaune qui s'est mis au vert...


Vignes et prairies font le décor...




                                   
Dans le Santuario de Nuestra Señora à Itziar
La Vierge d'Itziar a été pendant des siècles l'objet de la dévotion des marins et des pêcheurs comme des pèlerins.








J'arrive à Deba

                            
Saint-Jacques                                                                                       Saint-Roch

Deba


Les sauveteurs surveillent sur la plage de Deba où j'ai nagé avec délice...


L'embouchure du
Río Deba


Le pont sur le Río Deba pour sortir de la ville à l'étape suivante...

                                                
                                                                                                            
Iglesia de Santa María de Deba

                             
 Rétable et Portail polychrome du 15ème siècle de la Iglesia de Santa María


 Saint-Jacques

 

 


    L'itinéraire va se révéler difficile de par une succession de montées et de descentes qui vont donner un dénivelé cumulé de

    1500 m (750 + / 750 -). Il y a tout au long de l'étape de superbes panoramas et je choisis de suivre l'itinéraire historique alors
    qu'en 2006 j'avais opté pour le GR121 qui longe la côte avec des points de vue magnifiques sur la côte et les falaises.
    Après 4 kilomètres, en suivant un paseo qui longe l'océan, j'arrive à Getaria où je m'arrête dans un bar pour prendre un
    petit-déjeuner.

    C'est après la sortie de cette cité, que les dénivelés commencent à s'accentuer en empruntant un chemin caillouteux, une
    antique calzada et une petite route goudronnée qui grimpe
    parmi les célèbres vignobles qui produisent le Txakoli de Getaria,
    pour déboucher sur le hameau de Azkizu d'où l'on a une très belle vue sur la côte découpée et le port de Zumaia.
    C'est là que se trouve l'église Saint-Martin de Tours qui est l'un des principaux exemples de Gipuzkoa gothique rural.
    Je traverse le hameau en suivant une piste empierrée puis c'est un chemin de terre qui s'étire à flanc de colline.
    Il y a ensuite une longue descente qui mène jusqu'à la N-634 que je vais suivre jusqu'à l'entrée de la ville de Zumaia qui possède
    un joli port et qui est dominée par son église forteresse visible de loin...
    Je franchis en empruntant une passerelle le Río Urola,
    puis je traverse la ville
    ancienne et je commence à grimper sur les hauteurs jusqu'à retrouver des chemins qui
    s'élèvent au milieu des pâturages. C'est ensuite une succession de petites routes et de sentiers caillouteux...

    Je fais une pause à 'L'area Recreativa d'Elorriaga" où se trouvent des campings-car et une grande aire de pique-nique.
    Je passe ensuite devant l'Ermita San Esteban puis descente par une petite route jusqu'à la N-634 que je coupe pour remonter
    jusqu'à un point haut. Il y a des passages boueux en sous-bois, je passe deux portillons en suivant une piste forestière et
    je continue en alternant chemin herbeux et piste gravillonnée... Je retrouve la N-634, je franchis un pont au-dessus de l'autoroute
    et j'arrive par une longue grimpée en sous-bois au village de Itziar où je m'arrête au Santuario Nuestra Señora de Itziar.

    Je continue avec encore quelques bons dénivelés pour enfin descendre par un chemin empierré assez raide vers Deba.
    Cette descente se finit par une suite d'escaliers qui mènent au centre de la cité. Je me rends directement à
    la Oficina de Turismo où je m'inscris pour avoir un lit à l'Albergue située à l'étage de l'ancienne gare de Deba.

    Après douche et lessive, je vais à la plage où je prends un grand plaisir à nager et à me laisser rouler par les vagues...

    Je me repose ensuite un moment en profitant de ce bon soleil de septembre avant d'aller reconnaître la sortie pour
    l'étape de demain. Je m'arrête dans un bar pour boire un Tinto de Verano et ensuite je dîne dans une Taberna.




 

Hébergement à Deba : Albergue Gare de Deba
Station EuskoTren, dans le centre de la ville de Deba, très proche du chemin pour l'étape suivante
Inscription à la Oficina de Turismo - 5 €
Accueil par des hospitaliers
Albergue bien équipée et occupée à près de 100%  (56 places)
3 coquilles

 



     
                          En empruntant le GR121 qui suit la côte jusqu'à Deba ou peut apercevoir
                           ces falaises rocheuses qui se découvrent à marée basse formant des "ras
    e-mer"
                                                  
    C'est cet itinéraire que j'avais pris en 2006
                                                   La bifurcation se fait au niveau du hameau d'Elorriaga



    Ne scelle pas mes lèvres au cadenas du silence
    Car j'ai dans le cœur une histoire irracontée
    Délivre mes pieds de ces fers qui les retiennent
    Car cette passion m'a bouleversée

    Viens, homme, viens, égoïste
    Viens ouvrir les portes de la cage
    Toute une vie, tu m'as voulue en prison
    Dans le souffle de cet instant, enfin, délivre-moi

    Je suis l'oiseau, cet oiseau qui depuis longtemps
    Songe à prendre son envol
    Mon chant s'est fait plainte dans ma poitrine serrée
    Et dans les désirs, ma vie a reflué

    Ne scelle pas mes lèvres au cadenas du silence
    Car il me faut dire mes secrets
    Et que je fasse entendre au monde entier
    Le crépitement enflammé de mes chants

    Viens, ouvre la porte, que je m'envole
    Vers le ciel limpide du poème
    Si tu me laisses m'envoler
    Je me ferai rose à la roseraie du poème

    Mes lèvres sucrées par tes baisers
    Mon corps parfumé à ton corps
    Mon regard avec ses étincelles cachées
    Mon cœur plaintif, par toi rougi

    Mais ô homme, homme égoïste
    Ne dis pas c'est une honte, que mon poème est honteux
    Pour ceux dont le cœur est enfiévré, le sais-tu,
    L'espace de cette cage est étroite, si étroite ?

    Ne dis pas que mon poème était péché tout entier
    De cette honte, de ce péché, laisse-moi ma part
    Je te laisse le paradis, ses houris et ses sources
    Toi, laisse-moi un abri au cœur de l'enfer

    Livre, intimité, poème, silence
    Voilà pour moi, les sources de l'ivresse
    Qu'importe de n'avoir pas voie au paradis
    Puisqu'en mon cœur est un paradis éternel !

    Lorsque dans la nuit, la lune danse en silence
    Dans le ciel confus et éteint
    Toi, tu dors et moi, ivre de désirs inassouvis
    Je prends contre moi le corps du clair de lune

    La brise m'a déjà pris des milliers de baisers
    Et j'ai mille fois embrassé le soleil
    Dans cette prison dont tu étais le geôlier
    Une nuit, au profond de mon être un baiser me fit vaciller

    Rejette loin de toi l'illusion de l'honneur, homme
    Car ma honte m'est jouissance ivre
    Et je sais que Dieu me pardonnera
    Car il a donné au poète un cœur fou

    Viens, ouvre la porte, que je déploie mes ailes
    Vers le ciel limpide du poème
    Si tu me laissais m'envoler
    Je me ferais rose à la roseraie du poème

    Forough Farrokhzad,
    Poétesse iranienne du 20ème siècle.

     

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