Mercredi 11 Septembre 2019 - San Sebastián > Zarautz - 21 km

 


     Nous marchons souvent dans le seul but de nous rendre
    d'un endroit à un autre. Mais où sommes-nous entre-temps ?
    A chaque pas, nous pouvons sentir le miracle de marcher sur la terre ferme.
    Nous pouvons arriver dans l'instant présent à chaque pas.


    Thich Nhat Hanh
    (Marcher en pleine conscience)
     

 



Le matin au départ de l'étape, une belle vue sur San Sebastián encore endormie...




                 

Les beaux sentiers en ce début d'étape...








De vastes prairies au bord de l'océan...

                 

Balises insolites sur le chemin...





Ma première rencontre : une jeune pèlerine allemande

                       
Autres balisages...


Un bel environnement qui change des plateaux désolés de la Castille...


Un beau spécimenn de taureau...

                                              
                                Saint Roch                                                                       Sainte Anne avec Marie et l'Enfant Jésus
Dans l'Ermita San Martin


Orio


La croix qui sert aussi de balise...


Orio : Iglesia de San Nicolás de Bari


Orio : Embouchure du Rio Oria





  Les rangées de vignes de Txakoli sur les collines dominant la mer entre Orio et Zarautz


Robinets et fontaines jalonnent le Chemin


L'Océan est tout proche...


Rencontre avec 2 jeunes pèlerines russes...


L'arrivée en vue de Zarautz, terme de cette première étape

Zarautz


Le Paseo en bord de mer..


L'une des plus belles plages de toute la côte basque...



Iglesia de Santa María la Real





Une rue centrale...

 


    Je me lève à 6h15 alors que les polonais et l'italien qui partagent la même chambre dorment encore.

    A 7h je prends le petit-déjeuner servi à l'aide de ditributeurs automatiques et je suis sur le Chemin à 7h20 alors que le jour
    se lève à peine... Pour commencer, il y a un bon dénivelé de près de 200 m que l'on gravit à l'aide d'une suite d'escaliers.
    Ensuite, alternance de petites routes et de chemins qui traversent une zone plutôt résidentielle avec ici et là quelques fermes
    et des prairies où paissent des vaches et des moutons...

    Par moments, il y a, quand on sort des sous-bois, de belles vues sur la Mer Cantabrique. Le parcours est exigeant car une fois
    arrivé sur les hauteurs, il y a une succession de bosses. On traverse des parties boisées, des landes fournies en fougères et aussi
    des châtaigniers et des ronciers avec, comme c'est la saison, des mûres qu'il est toujours bien agréable de déguster.
    Je rencontre deux jeunes filles russes qui ont dormi également à l'Albergue de San Sebastián.
    Je fais une pause pour me découvrir, car le soleil est maintenant bien dégagé et la chaleur commence à se faire sentir...
    Je retrouve un peu les mêmes paysages que ceux que j'ai traversés lors de la 1ère étape de la Via de Bayona avec comme

    différence la présence toute proche de l'océan. Après avoir crapahuté un moment sur les sommets, j'amorce une descente
    qui sans être dangereuse nécessite d'être vigilant pour éviter la chute. Je passe à l'Ermita San Martin consacré à Saint-Martin
    de Tours, protecteur des pèlerins. A l'intérieur se trouve une statue de Saint-Roch, une statue de Saint Sébastien qui vient
    d'Amérique Latine et une
    statue de Sainte-Anne avec Marie tenant l'Enfant-Jésus.

    A l'entrée de Orio, je passe par des couloirs et des escaliers le long de l'église Saint-Nicolas qui est fermée et ensuite je descends

    une ruelle étroite qui débouche sur le port d'Orio dans lequel sont à quai plusieurs chalutiers. Je me trouve à l'embouchure
    du Rio Oria que j'ai cotoyé pendant plusieur jours lors de ma pérgrination sur le Via de Bayona.
    Je m'arrête à un bar pour boire un coca et manger 2 parts d'omelette.

    Il reste 6 km pour arriver à Zarautz. Je commence par longer l'estuaire du rio puis je gravis un sommet où je peux me
    rafraîchir à un robinet mis à disposition pour les pèlerins et ensuite c'est la descente sur Zarautz où je vais directement
    à la Pensión Lagunak où j'ai réservé une chambre.
    Dans la soirée je me promène sur le paseo qui domine la plage, je m'installe à un bar pour boire une cerveza et je vais dîner
    dans le centre ancien de la ville pas très loin de la Pension où je suis hébergé.


Hébergement à Zarautz : Pensión Lagunak - San Francisco, 10 - Tél. +34 943 833 701
 Bien située, près du centre ancien de la ville et proche de la sortie pour l'étape suivante...
Petite chambre agréable avec salle de bains - 25 euros





                                                                             Zarautz, le paradis des surfeurs
     



    Poussant la porte en toi, je suis entré
    Agir, je viens
    Je suis là
    Je te soutiens
    Tu n'es plus à l'abandon
    Tu n'es plus en difficulté
    Ficelles déliées, tes difficultés tombent
    Le cauchemar d'où tu revins hagarde n'est plus
    Je t'épaule
    Tu poses avec moi
    Le pied sur le premier degré de l'escalier sans fin
    Qui te porte
    Qui te monte
    Qui t'accomplit
    Je t'apaise
    Je fais des nappes de paix en toi
    Je fais du bien à l'enfant de ton rêve
    Afflux
    Afflux en palmes sur le cercle des images de l'apeurée
    Afflux sur les neiges de sa pâleur
    Afflux sur son âtre... et le feu s'y ranime

    AGIR,
    JE
    VIENS

    Tes pensées d'élan sont soutenues
    Tes pensées d'échec sont affaiblies
    J'ai ma force dans ton corps, insinuée ...
    et ton visage, perdant ses rides, est rafraîchi
    La maladie ne trouve plus son trajet en toi
    La fièvre t'abandonne
    La paix des voûtes
    La paix des prairies refleurissantes
    La paix rentre en toi
    Au nom du nombre le plus élevé, je t'aide
    Comme une fumerolle
    S'envole tout le pesant de dessus tes épaules accablées
    Les têtes méchantes d'autour de toi
    Observatrices vipérines des misères des faibles
    Ne te voient plus
    Ne sont plus

    Équipage de renfort
    En mystère et en ligne profonde
    Comme un sillage sous-marin
    Comme un chant grave
    Je viens

    Ce chant te prend
    Ce chant te soulève
    Ce chant est animé de beaucoup de ruisseaux
    Ce chant est nourri par un
    Niagara calmé
    Ce chant est tout entier pour toi

    Plus de tenailles
    Plus d'ombres noires
    Plus de craintes
    Il n'y en a plus trace
    Il n'y a plus à en avoir
    Où était peine, est ouate
    Où était éparpillement, est soudure
    Où était infection, est sang nouveau
    Où étaient les verrous est l'océan ouvert
    L'océan porteur et la plénitude de toi
    Intacte, comme un œuf d'ivoire.

    J'ai lavé le visage de ton avenir

    Henri Michaux
     

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