Vendredi 17 Août 2018 - Alatoz > Alcalá del Júcar - 17,5 km
8ème étape





Douceur de l'aube...





Le décor est planté !


Et le pèlerin aussi ...


Soleil et nuages...


...


...pour une belle symphonie de couleurs...


Un troupeau de moutons bien alignés...



Une alternance de bois de pins et de champs d'oliviers...




                        
Iglesia de Casas del Cerro et ce lampadaire original...


L'arrivée spectaculaire face au promontoire sur lequel le vieux quartier de
Alcalá del Júcar est accroché, dominé par son Castillo





La Iglesia de San Andrés Apóstol

                           



Le pont de pierre d'
Alcalá del Júcar


Le Castillo sous un autre angle...


C'est là que j'ai trouvé un restaurant pour le dîner...
 

Alcalá del Júcar
 


    Je me lève à 5h30 un peu avant la pèlerine en bicyclette qui est arrivée hier soir. La nuit a été  moyenne...
    Je m'arrête au 2ème bar de l'Avenida de la Paz où je retrouve Miguel le patron du 1er bar où j'ai dîné hier soir.
    C'est un homme sympa, il me paye mon petit déjeuner. Je mets des glaçons dans ma poche à eau et je pars sous
    un ciel nuageux, il fait encore nuit.

    À peine sorti du village, il commence à pleuvoir. Je prends mon parapluie que je tiens à la main sans l'installer. Je marche
    une quinzaine de minutes avec ce parapluie qui protège bien, puis la pluie s'arrête. Je range le parapluie et je continue.
    Après un passage sur une petite route, l'itinéraire suit un chemin de terre pendant un moment, un chemin qui navigue
    entre des terres agricoles, avec un horizon bien dégagé, malgré le ciel toujours gris. Il y a ensuite un beau passage entre
    des champs de céréales avec ici et là des pins. Le soleil commence à sortir et cela entraîne un bel effet dans le ciel avec le
    mélange des nuages à l'horizon. Il y a des petites collines, des rangées de pins et le ciel qui s'illumine peu à peu...
    J'aime ces grands espaces, ces terres aux tons ocres et bruns et le ciel qui prend de belles couleurs avec le soleil qui fait
    éclater les nuages dans une belle symphonie. Au milieu d'un vaste champ de céréales il y a un troupeau de moutons
    alignés comme en file indienne. Il y a ensuite une partie de l'itinéraire qui se fait dans un bois de pins et c'est
    un peu comme un jeu de piste, des flèches qui font aller à gauche à droite et à nouveau à gauche, passer entre les pins,
    les genévriers, les romarins et autre arbustes. Là, on est loin de la circulation et ce cheminement est très agréable.
    Je fais une première pause pour rafraîchir les pieds et manger 2 barres chocolatées.

    Le chemin serpente ensuite sur une colline toujours au milieu des pins et le reste du parcours se fait entre des terres agricoles
    où s'alternent des oliviers, des amandiers et des céréales. Je fais une deuxième pause pour casser quelques amandes.
    J'arrive alors à Casas del Cerro d'où l'on a une vue magnifique sur ce beau village de Alcalá del Júcar. Je prends de
    nombreuses photos puis je descends dans ce qui apparaît comme un vallon très encaissé en suivant un sentier qui serpente...
    Il doit y avoir au moins un dénivelé de 200 mètres. J'arrive au bord du Rio Júcar, où se trouve une zone récréative avec
    beaucoup de monde qui se baigne. Je m'arrête dans un bar boire une bière et j'appelle Juan-Miguel qui me dit de venir
    à la Casa de la Cultura.

     Il me fait entrer dans un bâtiment et m'ouvre une pièce qui est une salle de classe pour immigrés. Il y a un tableau, des tables
    et des chaises, pas de lit . On met par terre 2 matelas en mousse cela fera l'affaire.

    Quand je ressors vers 18h, il y a de l'orage et il pleut. Je vais reconnaître le chemin pour demain. Je vais au Pont Romain
    qui traverse le Rio et je monte vers l'église. Je repère la Calle Posito par laquelle commence l'ascension du quartier ancien
    de cette localité. Je fais beaucoup de photos de ce village tout à fait typique et très touristique.

    Ensuite je cherche un restaurant où je pourrais dîner pas trop tard mais j'ai beau faire le tour deux trois fois du centre de
    cette localité, je ne trouve rien... Je fais même un tour le long d'un canal pour arriver à une Meson, et là je dois attendre
    20h30 pour m'asseoir, boire un tinto de verano et ensuite commander le dîner qui sera un peu trop copieux.
    J'ai eu les yeux plus gros que le ventre, cependant on me sert 2 verres de vin de la région de Ribadeira qui est délicieux...
     

 

Hébergement dans le Centro Social Municipal
Tél. 967 473 001 (Ayuntamiento)
Salle mise à disposition avec un matelas au sol
(Contact : Juan Miguel 654 561 588)
C'est sommaire et gratuit
2 coquilles




Alcalá de Júcar la nuit...

 


    Octobre

    Le vent qui pousse les colonnes de feuilles mortes
    Octobre, quand la vendange est
     faite dans le sang
    Le vois-tu avec ses fumées, ses feux, qui emporte
    Le Massacre des Innocents


    Dans la neige du monde, dans l’hiver blanc, il porte
    Des taches rouges où la colère s’élargit ;

    Eustache de Saint-Pierre tendait les clefs des portes
    Cinquante fils la mort les prit,
    Cinquante qui chantaient dans l’échoppe et sur la plaine,
    Cinquante sans méfaits, ils étaient fils de chez nous,
    Cinquante aux regards plus droits dans les yeux de la haine
    S’affaissèrent sur les genoux
    Cinquante autres encore, notre Loire sanglante
    Et Bordeaux pleure, et la France est droite dans son deuil.


    Le ciel est vert, ses enfants criblés qui toujours chantent
    Le Dieu des Justes les accueille
    Ils ressusciteront vêtus de feu dans nos écoles
    Arrachés aux bras de leurs enfants ils entendront
    Avec la guerre, l’exil et la fausse parole
    D’autres enfants dire leurs noms
    Alors ils renaîtront à la fin de ce calvaire
    Malgré l’Octobre vert qui vit cent corps se plier
    Aux côtés de la Jeanne au visage de fer


    Née de leur sang de fusillés

    Pierre Seghers -  La Résistance et ses Poètes. 
     

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