Mardi 18 Août 2020 - Montfaucon-en-Velay > Saint-Jeures
20,5 km

 


    Le chercheur est le cherché

    L’homme est quasiment fou
    – fou car il cherche quelque chose qu’il a déjà
    - fou car il n’est pas conscient de qui il est
    - fou car il espère, désire et alors, ultimement, se sent frustré.
    La frustration ne peut qu’être présente
    car vous ne pouvez pas vous trouver en vous cherchant.
    Vous êtes déjà là.
    La recherche doit s’arrêter, la recherche doit tomber.
    Ceci est le plus grand problème à rencontrer, auquel on doit faire face.
    Le problème est que vous avez déjà quelque chose et vous le cherchez.
    Comment alors pouvez-vous le trouver ?
    Puisque vous êtes trop occupé à chercher,
    vous ne pouvez pas voir ce que vous avez déjà.
    A moins que toutes les recherches s’arrêtent, vous ne serez pas apte à le voir.
    Chercher fait que votre esprit est engagé quelque part dans le futur
    alors que ce que vous cherchez est déjà ici, maintenant, dans le moment présent.
    Ce que vous cherchez est caché dans le chercheur même.
    Le chercheur est le cherché.

    Osho Rajneesh

 







L'église de Raucoules, village que le Chemin côtoie sans le traverser...





La traversée de ces belles forêts du Velay est un ravissement...


Les croix jalonnent le Chemin...


Le ruisseau de Brossettes...

                                      
Histoire de la Papeterie



La rivière Le Lignon du Velay








Tence, commune du Haut-Lignon








Des serres bien ordonnées...

                                         
      Petit autel dédié à St Jacques                                             Croix en grès avec au pied du Christ, Marie


Fontaine et abreuvoir...


Pèlerin à la croix...


L'église de Saint-Jeures


Statue de Saint-François d'Assise
Un clin d'œil pour me relier au futur Chemin que je souhaite parcourir en 2021
La Voie d'Assise



La façade de l'église


Fontaine avec coquille et une inscription
"Respirer les parfums du mot aimer"


La messe dans le parc du gîte avec le groupe qui parcourt le Chemin de Saint-Régis

Saint-Jeures


    Étape de 20,5 km - Montfaucon-en-Velay, Tence, Saint-Jeures.

    La patronne de l'hôtel se lève spécialement pour moi afin de me servir le petit-déjeuner à 7h.

    À cette occasion, je voudrais souligner la diversité et la qualité des accueils sur ce chemin.
    Accueils jacquaires dans les familles, Chambres d'hôtes, Gîtes à la ferme, Campings,
    Accueils de randonneurs, Gîtes d'étape...

    J'ai toujours été bien reçu et même je garde des liens avec certain(e)s de mes hôtes.
    Je voudrais aussi souligner le magnifique travail de l'Association Rhône-Alpes des Amis de Saint-Jacques pour l'édition
    très bien documentée du Guide de cette Via Gebennensis (Edition 2020-2021) pour la qualité du balisage et j'ajoute une
    mention spéciale à l'adresse de Isabelle Duchêne qui s'occupe des équipes de balisage pour les huit départements de
    cette région et qui a été attentive à mon cheminement et m'a aussi prodigué de précieux conseils.

    Je quitte l'hôtel à 7h30. Le début de l'étape est tranquille. Des chemins campagnards qui alternent avec quelques pistes
    forestières. Les dénivelés sont légers et j'apprécie les chemins de terre au milieu des cultures ou les pistes qui s'enfoncent
    au milieu de ces belles forête de conifères.

    Je traverse plusieurs hameaux et dans l'un d'eux, je rencontre un paysan qui sort d'une étable avec une brouette chargée
    de fumier. Nous engageons la conversation qui va durer un bon quart d'heure. Une rencontre vraiment sympathique.

    Plus loin, il y a une ancienne papeterie transformée en gîte et chambres d'hôtes devant laquelle sont garées de nombreuses
    voitures ce qui laisse à penser que c'est un lieu agréable pour venir passer des vacances...

    Ce qui m'a frappé sur ce parcours à l'heure du déjeuner, ce sont de grands rassemblements de famille
    pour le repas de midi. On voit partout de grandes tablées dans une joyeuse ambiance...

    Je traverse une localité Tence. C'est un gros bourg de 3.000 habitants. C'est jour de marché. Il y a beaucoup de monde...
    Je me crois dans un mauvais film de science-fiction. Tous, hommes, femmes, enfants, ont mis la muselière...
    Je suis le seul à respirer librement !... Je m'arrête dans un bar pour boire un coca.

    La sortie de cette localité est agréable, le long du Lignon qui est un affluent de la Loire
    Il y a des bancs et je fais une pause pour grignoter un peu de fromage et du saucisson,
    afin de reprendre quelques forces pour terminer l'étape... Il reste encore 8 kilomètres...
    Le temps est agréable, un peu nuageux et dans l'ensemble, je n'ai pas eu trop de chaleur.

    Pour arriver à Saint-Jeures qui est à une altitude de 1050m, il y a quelques bonnes montées,
    histoire de vous éprouver avant le repos...
    Avant d'aller à mon hébergement, je vais visiter l'église Saint-Georges qui est un bel édifice en granit.

    Ensuite, vers 15h, je vais au Gîte Le Fougal, tenu par un couple très sympathique.
    Je m'installe dans ma chambre où j'apprécie d'avoir du temps pour un bon moment de repos !
    En fin d'après-midi, une messe est dite dans le parc par un prêtre accompagnant 2 couples,
    tous les cinq parcourant le Chemin de Saint-Régis qui croise à cet endroit le Chemin de Saint-Jacques.
    Je suis invité à y participer. C'est un moment de paix et de fraternité.

    Le soir nous sommes douze autour d'une grande table pour partager le dîner dans une ambiance
    qui me rappelle sur d'autres chemins les  joyeuses tablées de pèlerins.

     

 

Hébergement au Gîte Le Fougal
Place du Fougal - 43200 Saint-Jeures
Tél. 04 71 59 66 64  -  06 16 33 08 14
Demi-Pension 35 €
Bon accueil, chambre individuelle
et dîner  dans une ambiance chaleureuse
5 coquilles

 



Dîner dans le gîte Le Fougal

 


    Élégie du matin


    Au début, j'avais promis de me taire
    Mais plus tard, au matin,
    Je vous ai vu sortir avec des sacs de cendre devant les portes
    Et la répandre comme on sème le blé ;
    N'y tenant plus, j'ai crié : Que faites-vous ? Que faites-vous ?
    C'est pour vous que j'ai neigé toute la nuit sur la ville,
    C'est pour vous que j'ai blanchi chaque chose toute la nuit - ô si
    Vous pouviez comprendre comme il est difficile de neiger !
    Hier soir, à peine étiez-vous couchés, que j'ai bondi dans l'espace
    Il y faisait sombre et froid. Il me fallait
    Voler jusqu'au point unique où
    Le vide fait tournoyer les soleils et les éteint,
    Tandis que je devais palpiter encore un instant dans ce coin,
    Afin de revenir, neigeant parmi vous.
    Le moindre flocon, je l'ai surveillé, pesé, éprouvé,
    Pétri, fait briller du regard,
    Et maintenant, je tombe de sommeil et de fatigue et j'ai la fièvre.
    Je vous regarde répandre la poussière du feu mort
    Sur mon blanc travail et, souriant, je vous annonce :
    Des neiges bien plus grandes viendront après moi
    Et il neigera sur vous tout le blanc du monde.
    Essayez dès à présent de comprendre cette loi,
    Des neiges gigantesques viendront après nous,
    Et vous n'aurez pas assez de cendre.
    Et même les tout petits enfants apprendront à neiger.
    Et le blanc recouvrira vos piètres tentatives à le nier.
    Et la terre entrera dans le tourbillon des étoiles
    Comme un astre brûlant de neige.


    Ana Blandiana

    Ce poème fut traduit conjointement par Ana Blandiana
    et Jean-Pierre Rosnay à Paris en 1967.

 

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