Être UN
La première étape vers la félicité est d’être UN. Etre UN,
c’est être dans la félicité, être plusieurs, c’est être en enfer. Donc, quelle
que soit la réalité vécue, acceptez-la. Vous ne pouvez rien faire en la niant.
En la niant, vous créez le problème et le problème devient plus complexe
; il était simple.
Une chose fondamentale à se rappeler : seule la communion avec la souffrance
psychologique ouvre la porte de la libération et de la transcendance – seule la
communion avec la souffrance psychologique. Tout ce qui est douloureux doit
être accepté : un dialogue doit être créé avec lui. C’est vous, il n’y a aucun
autre moyen d’aller au-delà, le seul moyen est de l’absorber.
Et ceci a un potentiel énorme. La colère est de l’énergie, la peur est de
l’énergie, ainsi que la lâcheté. Tout ce qui vous arrive possède une grande
inertie, une grande quantité d’énergie est cachée à l’intérieur. Une fois que
vous l’avez acceptée, cette énergie devient vôtre. Vous devenez plus fort, vous
devenez plus large, vous commencez à devenir plus spacieux. Alors, votre monde
intérieur devient plus grand.
Seul un laisser être permissif ou une acceptation complète marque sa fin. La
souffrance psychologique finit uniquement lorsqu’on l’accepte dans sa totalité.
La souffrance psychologique n’existe pas simplement à cause de la présence d’un
stimulus ou d’une réalité nommée “ douloureuse ”. La souffrance est plutôt
produite par l’interprétation des faits ou de la réalité qui produit la
tendance à éviter ou à résister aux faits.
Essayez de comprendre cela : la souffrance psychologique est votre propre
création. La lâcheté n’est pas douloureuse – simplement votre idée que la
lâcheté est mauvaise, votre interprétation qu’elle ne devrait pas être là.
Ce n’est que quand le mental recule devant un fait ou une réalité qu’il y a
souffrance. Vous reculez devant les faits de la lâcheté, de la peur, de la
colère et de la tristesse. Ne reculez pas. Reculer devant un fait crée de la
souffrance. La souffrance psychologique fait partie, est un morceau, du
processus de fuite et de résistance. La souffrance n’est inhérente à aucun
ressenti, mais s’élève uniquement après que l’intention de le rejeter est
apparue. Au moment où vous décidez de rejeter quelque chose, la souffrance
apparaît.
Ce qui est, quel qu’il soit, est, que vous l’acceptiez ou pas. Votre
acceptation ou rejet n’y change rien. Ce qui est, est. Si vous l’acceptez, vous
avez de la joie qui apparaît en vous, si vous le rejetez, vous avez de la
souffrance. Mais la réalité reste la même. Vous pouvez avoir de la souffrance,
de la souffrance psychologique : c’est votre création parce que vous n’étiez
pas capable d’accepter et d’absorber quelque chose qui survenait. Vous avez
rejeté la vérité ; en la rejetant, vous êtes devenu un prisonnier. La
vérité libère, mais vous la rejetez. C’est pourquoi vous avez des chaînes.
Rejetez la vérité et vous resterez de plus en plus prisonniers.
La vérité reste ; cela n’y change rien que vous la rejetiez ou l’acceptiez.
Cela ne change pas les faits, cela change votre réalité psychologique. Et il y
a deux possibilités : soit la souffrance, soit la joie, soit
la maladie, soit la santé. Si vous la rejetez, il y aura maladie,
inconfort, parce que vous arrachez un morceau de votre être ; cela laissera des blessures et des cicatrices en
vous. Si vous acceptez, il y aura de la célébration, de la santé et de la
complétude.
Osho Rajneesh
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