Mercredi 20 Septembre 2023
Santiago > Negreira- 20,6 km

35ème  étape

 


Après avoir parcouru 24 étapes sur le Camino Olvidado,
(dont 7 en 2022 et 17 en 2023)
4 étapes sur le Camino Francés
et 6 étapes sur le Camino de Invierno,
j'ai pris une journée de repos à Santiago
et je termine ma pérégrination avec 6 étapes sur le Camino de Fisterra.
 

 


    La prière est l'oiseau de l'âme qui porte

    sur ses ailes les mots qu'elle adresse à Dieu.

    Raymond Spinosi
     

 




En me retournant après avoir pris de la hauteur,
j'aperçois au loin les tours de la Cathédrale...






Première rencontre...
Des pèlerines que je croise...



Une petite pluie s'est invitée pour nous rappeler qu'on est en Galice...





Un spécimen d'Hórreo, grenier typique de la Galice



Le Camino de Fisterra est assez fréquenté...















Je retrouve la campagne galicienne...





...et les vertes prairies...





Un spécimen d'Hórreo, grenier typique de la Galice








Ce pont entre Santiago et Negreira est appelé "Ponte Maceira" sur la rivière Tambre.





Charlotte, jeune pèlerine suisse...

     


Traversée du pont médiéval de "Ponte Maceira"


Capilla de Ponte Maceira

Ponte Maceira







 


    Je quitte la Pension Ramos au lever du jour.
    Il y a de la bruine et par moment un peu de pluie.
    Arrivé sur une hauteur, j'ai une belle vue sur Santiago et les tours de la Cathédrale.

    Cheminement agréable sur des petites routes entrecoupées de passages en forêt.
    Traversée de plusieurs localités.
    Passage d'un beau pont
    médiéval "Ponte Maceira" sur la rivière Tambre.

    Je marche un moment avec Charlotte une jeune fille suisse de la région de Lausanne.

    J'ai réservé mon hébergement à l'Albergue Cotón.
    C'est bien, mais il y a du monde... Je ne suis plus habitué à cette proximité.

    On déjeune avec Charlotte dans un resto sympa, le patron parle un peu français.

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    Une réflexion sur ma relation à la Beauté à travers mon cheminement :

    La lecture du livre de François Cheng "Cinq méditations sur la Beauté"
    m'a inspiré cette réflexion.


    La beauté en elle-même n'existe pas s'il n'y a pas un œil pour la contempler.

    S'il n'y avait plus d'humains sur terre, pourrait-on parler de beauté de la nature.

    Quel sens cela aurait-il, alors qu'il n'y aurait personne pour la regarder....


    Le Pèlerin qui chemine pendant 8 à 10h  (et des fois plus) par jour au milieu de cette magnifique
    nature, de ces beaux paysages, de ces panoramas sublimes, le Pèlerin donne vie à cette beauté,
    il lui donne tout son sens, il la magnifie... Et même ne pourrait-on pas dire qu'il est une sorte
    de Démiurge, puisqu'il est le Créateur de cette Beauté !...

    Le pèlerin en a-t-il conscience ?
    N'est-il pas un peu comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir ?...


    Alors pèlerins et pèlerines, vivez pleinement cette beauté
    et soyez fiers de votre statut de Créateur !
     

 


Hébergement à l'Albergue Cotón - Negreira
C'est grand et bien agencé.
Grand dortoir avec des lits superposés
Beaucoup de pèlerin(e)s...
Des groupes d'espagnols

3 coquilles
 

 

 

 


    L'exilé

    « Oui, je le sais, voilà des fleurs,
    Des vallons, des ruisseaux, des prés et des feuillages ;
    Mais une onde plus pure et de plus verts ombrages
    Enchantent ma pensée, et me coûtent des pleurs !

    Oui, je le vois, ces frais zéphyrs
    Caressent en jouant les naïves bergères ;
    Mais d'un zéphyr plus doux les haleines légères
    Attirent loin de moi mon âme et mes soupirs !

    Ah ! je le sens ! c'est que mon cœur
    Las d'envier ces bois, ces fleurs, cette prairie,
    Demande, en gémissant, des fleurs à ma patrie !
    Ici rien n'est à moi, si ce n'est ma douleur. »

    Triste exilé, voilà ton sort !
    La plainte de l'écho m'a révélé ta peine.
    Comme un oiseau captif, tu chantes dans ta chaîne ;
    Comme un oiseau blessé, j'y joins un cri de mort !

    Goûte l'espoir silencieux !
    Tu reverras un jour le sol qui te rappelle ;
    Mais rien ne doit changer ma douleur éternelle :
    Mon exil est le monde... et mon espoir aux cieux.


    Marceline Desbordes-Valmore (1786-1859).
    Recueil : Romances (1830)
     

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