Extrait du Guide Touristique de Catalogne édité par le Gouvernement de Catalogne : "Le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle d'El Port de la Selva - Sant Pere de Rodes et de la Jonquera à Montserrat"
Sarrià de Ter
Cette commune rassemble les villages de Sarrià de Dalt et Sarrià de Baix. Sarrià
de Dalt, plus ancien, occupe la partie montagneuse du territoire. Le village
existait déjà à l’époque romaine, comme en témoignent les quelques vestiges
d’une villa romaine du Ier siècle avant J.-C. mis au jour en 1970.
Le village de Sarrià de Baix — traversé par les pèlerins — a été fondé au début
du XIXe siècle. Par chance, l’itinéraire quitte la N-II et pénètre dans le village
par le Carrer Major, là même ou passait le chemin royal reliant Gérone à la
France. Cette rue est riche en maisons d’architecture moderniste (proche de
l’Art nouveau), dont le bâtiment conçu par l’architecte Rafel Masó, qui abritait
autrefois l’école municipale. Au bout de la rue se dresse l’église paroissiale
Mare de Déu de la Misericòrdia. Sa construction a débuté en 1800, mais, en
raison de la guerre d’indépendance, lors de laquelle elle fut occupée par les
forces françaises qui en firent un centre d’approvisionnement puis un hôpital
de guerre, on ne vit le bout des travaux qu’en 1925.
En 1975, la commune fut annexée par Gérone. L’union a duré jusqu’en 1983,
année où Sarrià de Ter a retrouvé son indépendance municipale. En 2008, Sarrià de Ter a donc célébré le 25e anniversaire de son indépendance vis-àvis
du chef-lieu du Gironès. Aujourd’hui, on ne ferait pas la distinction entre
Sarrià de Ter et Gérone s’il ne fallait pas franchir le pont de L’Aigua sur le Ter.
Sant Julià de Ramis
Medinyà et Sant Julià de Ramis forment une seule et même commune. Pour
autant, le cadre des deux villages, séparés d’à peine quelques kilomètres, change du tout au tout. Alors que Medinyà est un authentique village de plaine bordé par le Ter, Sant Julià, du haut de ses collines stratégiques, domine les voies de communication entre l’Empordà et le Gironès, ce qui explique que l’on y ait retrouvé des traces d’habitat remontant à des temps immémoriaux.
Medinyà
Medinyà est traversé par le chemin royal, devenu ici le Carrer de Pere Roure. Aujourd’hui, même si la route ne traverse pas le village, le bruit des véhicules est persistant. Dans le Carrer de Pere Roure, à l’angle du Carrer de la Font, on peut voir l’hospice où étaient accueillis les voyageurs et, bien entendu, les pèlerins transitant par cette route. L’ensemble monumental du début du XIe siècle formé par l’église et le château de Medinyà, dont il reste quelques portails et plusieurs murs, est le principal attrait de ce village. L’année 2008 fut marquée par le bicentenaire de la guerre d’indépendance espagnole (« campagne d’Espagne » pour les Français), qui vit Medinyà devenir l’un des centres de commandement militaire français. Grâce à sa situation géographique, le bourg joua donc, dans une certaine mesure, un rôle dans l’évolution du conflit. Une fois la rive gauche du Fluvià occupée, c’est ici que les Français établirent leur quartier général pour préparer la prise de Gérone.
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Un pont sur la rivière Ter à la sortie de Gérone
Dernière vue sur l'église Sant Feliu
Dans les faubourgs de Gérone
Marc et Paule
...Le long de la rivière Ter...
Les 2 principaux monuments de Gérone : La Cathédrale Sainte-Marie et l'église Sant-Feliu
C'est un cheminement agréable le long de la rivière
La visite de la grotte des fées "les mythiques Goges"
L'arrivée à Medinya
Nous sommes accueillis par ce cheval !
La visite de la partie haute de Medinya
Je quitte avec Marc et Paule l'hôtel à 8h sans Jacques qui à cause de son genou va rallier Medinya en bus. La traversée pour sortir de Gérone est agréable le long de la rivière Ter. L'étape est courte, seulement 12 km, aussi nous flânons, nous prenons des photos et à Sarria de Ter qui est à mi-chemin, nous nous arrêtons dans un bar pour boire un coca, histoire de ne pas arriver trop tôt au terme de l'étape. Nous sommes curieux de visiter une grotte au bord du chemin qui est mentionnée comme une grotte où vivaient les mythiques "Goges" fées magiques qui sont invisibles à la lumière du jour !... A midi nous retrouvons Jacques qui est installé dans l'unique hôtel de ce village traversé par une route assez circulante. Nous déjeunons sur place avant d'aller nous reposer ... (On est pas vraiment fatigués, mais il n'y a pas grand chose à faire ou à voir dans cette localité !) En fin d'après-midi, nous allons visiter la partie haute de ce village où se trouve un château entouré de grands bâtiments qui semblent déserts et on en profite pour reconnaître le chemin pour l'étape de demain. Le soir on est content de se retrouver tous les quatre autour d'un bon dîner... (Bon ! pas très original, mais c'est simplement notre routine !...)
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Hébergement dans le seul hôtel de ce village. C'est correct et nous diposons de 2 chambres. 2 coquilles
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Il y a quelque chose de terrible dans chaque vie.
Il y a, dans le fond de chaque vie, une
chose terriblement lourde, dure et âpre.
Comme un dépôt, un plomb, une tache. Un dépôt de tristesse,
un plomb de tristesse, une tache de tristesse. À part les saints et
quelques chiens errants, nous sommes tous plus ou moins contaminés par
la maladie de la tristesse. Plus ou moins. Même dans nos fêtes elle peut
se voir.
La joie est la matière la plus rare dans ce monde. Elle
n'a rien à voir avec l'euphorie, l'optimisme ou l'enthousiasme. Elle
n'est pas un sentiment. Tous nos sentiments sont soupçonnables. La joie ne
vient pas du dedans, elle surgit du dehors — une chose de rien, circulante, aérienne, volante. On lui accorde beaucoup moins de crédit
qu'à la tristesse qui, elle, fait valoir ses antécédents, son poids,
sa profondeur. La joie n'a aucun antécédent, aucun poids, aucune
profondeur. Elle est toute en commencements, en envols, en
vibrations d'alouette.
C'est la chose la plus précieuse et la plus pauvre du
monde. Il n'y a guère que les enfants pour la voir. Les enfants, les
saints, les chiens errants. Et toi. Tu l'attrapes au vol, tu
la redonnes aussitôt, il n'y a rien d'autre à en faire. Et tu ris, tu
ne sais que rire devant tant de richesse donnée, reçue. Tu as pourtant affaire, comme chacun, à cette chose
terrible dans ta vie, à cette ombre terriblement lourde, dure, âpre. Tu
lui fais place comme au reste. Tu ouvres la porte à la tristesse si
aimablement qu'elle en est perdue, qu'elle en perd ses manières sombres et
qu'on ne la reconnaît plus.
La grâce se paie toujours au prix fort. Une
joie infinie ne va pas sans un courage également infini. Dans tes rires
c'est ton courage que j'entendais -- un amour de la vie -- si puissant que
même la vie ne pouvait plus l'assombrir
In « La plus que vive » Christian Bobin
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