Mardi 2 Septembre 2014 : Gérone > Medinya  (12 km)




    Extrait du Guide Touristique de Catalogne édité par le Gouvernement de Catalogne :

    "Le Chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle
    d'El Port de la Selva - Sant Pere de Rodes et de la Jonquera à Montserrat"


    Sarrià de Ter

    Cette commune rassemble les villages de Sarrià de Dalt et Sarrià de Baix. Sarrià de Dalt, plus ancien, occupe la
    partie montagneuse du territoire. Le village existait déjà à l’époque romaine, comme en témoignent les quelques
    vestiges d’une villa romaine du Ier siècle avant J.-C. mis au jour en 1970.

    Le village de Sarrià de Baix — traversé par les pèlerins — a été fondé au début du XIXe siècle. Par chance,
    l’itinéraire quitte la N-II et pénètre dans le village par le Carrer Major, là même ou passait le chemin royal reliant
    Gérone à la France. Cette rue est riche en maisons d’architecture moderniste (proche de l’Art nouveau), dont le
    bâtiment conçu par l’architecte Rafel Masó, qui abritait autrefois l’école municipale. Au bout de la rue se dresse
    l’église paroissiale Mare de Déu de la Misericòrdia. Sa construction a débuté en 1800, mais, en raison de la guerre
    d’indépendance, lors de laquelle elle fut occupée par les forces françaises qui en firent un centre d’approvisionnement
    puis un hôpital de guerre, on ne vit le bout des travaux qu’en 1925.

    En 1975, la commune fut annexée par Gérone. L’union a duré jusqu’en 1983, année où Sarrià de Ter a retrouvé son
    indépendance municipale. En 2008, Sarrià de Ter a donc célébré le 25e anniversaire de son indépendance vis-àvis du
    chef-lieu du Gironès. Aujourd’hui, on ne ferait pas la distinction entre Sarrià de Ter et Gérone s’il ne fallait pas
    franchir le pont de L’Aigua sur le Ter.

    Sant Julià de Ramis

    Medinyà et Sant Julià de Ramis forment une seule et même commune. Pour autant, le cadre des deux villages,
    séparés d’à peine quelques kilomètres, change du tout au tout. Alors que Medinyà est un authentique village de plaine
    bordé par le Ter, Sant Julià, du haut de ses collines stratégiques, domine les voies de communication entre l’Empordà
    et le Gironès, ce qui explique que l’on y ait retrouvé des traces d’habitat remontant à des temps immémoriaux.


    Medinyà


    Medinyà est traversé par le chemin royal, devenu ici le Carrer de Pere Roure. Aujourd’hui, même si la route ne traverse
    pas le village, le bruit des véhicules est persistant. Dans le Carrer de Pere Roure, à l’angle du Carrer de la Font, on peut
    voir l’hospice où étaient accueillis les voyageurs et, bien entendu, les pèlerins transitant par cette route. L’ensemble
    monumental du début du XIe siècle formé par l’église et le château de Medinyà, dont il reste quelques portails
    et plusieurs murs, est le principal attrait de ce village. L’année 2008 fut marquée par le bicentenaire de la guerre
    d’indépendance espagnole (« campagne d’Espagne » pour les Français), qui vit Medinyà devenir l’un des centres de
    commandement militaire français. Grâce à sa situation géographique, le bourg joua donc, dans une certaine mesure,
    un rôle dans l’évolution du conflit. Une fois la rive gauche du Fluvià occupée, c’est ici que les Français établirent
    leur quartier général pour préparer la prise de Gérone.




Un pont sur la rivière Ter à la sortie de Gérone

  
Dernière vue sur l'église Sant Feliu

 
Dans les faubourgs de Gérone


Marc et Paule


...Le long de la rivière Ter...


Les 2 principaux monuments de Gérone : La Cathédrale Sainte-Marie et l'église Sant-Feliu



C'est un cheminement agréable le long de la rivière







   

La visite de la grotte des fées "les mythiques Goges"

   



L'arrivée à Medinya


Nous sommes accueillis par ce cheval !

   

La visite de la partie haute de Medinya



 


    Je quitte avec Marc et Paule l'hôtel à 8h sans Jacques qui à cause de son genou va rallier Medinya
    en bus. La traversée pour sortir de Gérone est agréable le long de la rivière Ter. L'étape est courte,
    seulement 12 km, aussi nous flânons, nous prenons des photos et à Sarria de Ter qui est à
    mi-chemin, nous nous arrêtons dans un bar pour boire un coca, histoire de ne pas arriver trop
    tôt au terme de l'étape. Nous sommes curieux de visiter une grotte au bord du chemin qui est
    mentionnée comme une grotte où vivaient les mythiques "Goges" fées magiques qui sont
    invisibles à la lumière du jour !...
    A midi nous retrouvons Jacques qui est installé dans l'unique hôtel de ce village traversé par
    une route assez circulante. Nous déjeunons sur place avant d'aller nous reposer ...
    (On est pas vraiment fatigués, mais il n'y a pas grand chose à faire ou à voir dans cette
    localité !)  En fin d'après-midi, nous allons visiter la partie haute de ce village où se trouve un
    château entouré de grands bâtiments qui semblent déserts et on en profite pour reconnaître
    le chemin pour l'étape de demain. Le soir on est content de se retrouver tous les quatre autour
    d'un bon dîner... (Bon ! pas très original, mais c'est simplement notre routine !...)
     


Hébergement dans le seul hôtel de ce village.
C'est correct et nous diposons de 2 chambres.
2 coquilles



    Il y a quelque chose de terrible dans chaque vie.
    Il y a, dans le fond de chaque vie, une chose terriblement lourde, dure et âpre.

    Comme un dépôt, un plomb, une tache. Un dépôt de tris­tesse, un plomb de tristesse,
    une tache de tristesse. À part les saints et quelques chiens errants, nous sommes tous
    plus ou moins contaminés par la maladie de la tristesse. Plus ou moins.
    Même dans nos fêtes elle peut se voir.

    La joie est la matière la plus rare dans ce monde. Elle n'a rien à voir avec l'euphorie, l'optimisme ou l'enthou­siasme. Elle n'est pas un sentiment. Tous nos sentiments sont
    soupçonnables. La joie ne vient pas du dedans, elle surgit du dehors — une chose de rien,
    circulante, aérienne, volante. On lui accorde beaucoup moins de crédit qu'à la tristesse
    qui, elle, fait valoir ses antécédents, son poids, sa profondeur.
    La joie n'a aucun antécédent, aucun poids, aucune profondeur.
    Elle est toute en commencements, en envols, en vibrations d'alouette.

    C'est la chose la plus précieuse et la plus pauvre du monde. Il n'y a guère que les enfants
    pour la voir. Les enfants, les saints, les chiens errants. Et toi. Tu l'attrapes au vol,
    tu la redonnes aussitôt, il n'y a rien d'autre à en faire. Et tu ris, tu ne sais que rire
    devant tant de richesse donnée, reçue.
    Tu as pourtant affaire, comme chacun, à cette chose terrible dans ta vie, à cette ombre
    terriblement lourde, dure, âpre. Tu lui fais place comme au reste. Tu ouvres la porte à la
    tristesse si aimablement qu'elle en est perdue, qu'elle en perd ses manières sombres
    et qu'on ne la reconnaît plus.

    La grâce se paie toujours au prix fort. Une joie infinie ne va pas sans un courage
    également infini. Dans tes rires c'est ton courage que j'entendais -- un amour de la vie --
    si puissant que même la vie ne pouvait plus l'assombrir

    In « La plus que vive »
    Christian Bobin

     

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