Vendredi 3 Septembre 2021 - Valpromaro > Lucques (Lucca) - 15 km
24ème étape
(Toscane)



    Les Fioretti de Saint François d'Assise

    Comment saint François par divine inspiration connaissait toutes les vertus
    et les manquements de ses compagnons.


    Comme notre Seigneur Jésus-Christ dit dans l'Evangile : "Je connais mes brebis et elles me connaissent", ainsi, le
    bienheureux père saint François, en bon pasteur, savait par révélation divine, tous les mérites et toutes les vertus
    de ses compagnons. Il connaissait aussi leurs défauts. Pour cela, il savait les pourvoir tous d'un très bon remède,
    c'est-à-
    dire, humiliant les superbes et exaltant les humbles, blâmant les vices et louant les vertus, comme on le lit
    dans les admirables révélations qu'il avait sur cette famille primitive. Parmi ces révélations on trouve celle-ci :
    Saint François étant une fois avec ladite famille dans un couvent pour parler de Dieu, et frère Rufin n'étant pas avec
    eux dans cet entretien, mais il était en contemplation dans le bois, et cet entretien sur Dieu se poursuivant, voici que
    frère Rufin sortit du bois et passa un peu plus loin que ceux-ci. Alors saint François, le voyant, se retourne vers ses
    compagnons en leur demandant: "Dites-moi, qu'elle est croyez-vous, la plus sainte âme que Dieu ait maintenant au
    monde ?" Et comme ils lui répondaient qu'ils croyaient que ce fût la sienne, saint François leur dit : "Mes frères bien
    aimés, je suis par moi-même l'homme le plus indigne et le plus vil que Dieu ait en ce monde, mais voyez-vous ce frère
    Rufin qui sortmaintenant du bois ? Dieu m'a révélé que son âme est une des trois âmes les plus saintes que Dieu ait
    en ce monde, et je vous dis fermement que je ne craindrais pas de l'appeler "saint Rufin" pendant sa vie, puisque son
    âme est confirmée en grâce et sanctifiée et canonisée dans le ciel par notre Seigneur Jésus
    Christ".

    Mais ces paroles, saint François ne les disait jamais en présence dudit frère Rufin. Pareillement, comment saint François
    connut les défauts de ses frères, on le voit clairement en frère Elie, que souventefois il reprenait de sa superbe; et en frère
    Jean de la Chapelle, auquel il prédit qu'il devait se pendre lui-même par la gorge, et en ce frère auquel le démon tenait
    la gorge serrée quand il était corrigé de sa désobéissance, et en beaucoup d'autres frères, dont il connaissait clairement
    par révélation les défauts secrets et les vertus
     

 



Les levers de soleil sont un moment d'éblouissement...



Le village de Piazzano




                                      
Une belle peinture représentant Saint Roch avec son chien                Un monument commémoratif            


San Macario in Piano












Le fleuve Serchio



L'arrivée à
Lucques (Lucca)


La porte San Donato




                                
Église de San Paolino


La Piazza Cittadella avec au fond la statue de Giacomo Puccini

                                
Statue de Giacomo Puccini                                                                                 


L'église romane de San Michele in Foro

                                 
Statue de la Vierge Marie                                                  Statue de l'Archange Michaël

        
La Croix de François d'Assise entre la Vierge Marie et Jeanne d'Arc


                                 



Chiesa di Santa Maria Forisportam




                                
 Les portes à la sortie de la ville
 



    Quelques légers dénivelés en début d'étape

    Après le petit-déjeuner au gîte, je suis sur le chemin un peu avant 7 h. Comme hier, je vais suivre des petites routes
    alternant avec quelques chemins et sentiers. Un premier dénivelé de 100 m, puis après le passage au col de Gavine,
    la traversée d'une petite localité, Piazzano, et après quelques tours et détours, je commence une descente assez raide
    pour me retrouver dans la vallée à une altitude proche de zéro.

    Le reste du parcours est sans dénivelés, toujours en suivant des petites routes. Je traverse une nouvelle localité,
    San Macario in Piano et je marche ensuite le long d'une digue, puis sur une piste cyclable. Je franchis sur une
    passerelle le fleuve Serchio et j'arrive en vue de Lucques (Lucca).

    J'entre dans la ville par la porte San Donato, je traverse la Piazzale Giuseppe Verdi, puis je prends la Via San Paolino,
    je longe la Piazza Cittadella où se trouve la statue de Giacomo Puccini, et j'arrive sur la Piazza San Michele où je peux
    admirer l'église San Michele in Foro.

    Je m'arrête pour boire une bière et par une rue très animée, la Via Santa Croce, je me dirige vers la Via San Nicolao
    où se trouve le gîte O San Nicolao. Comme il est fermé, j'appelle et après quelques minutes une personne vient
    m'ouvrir. J'ai une petite chambre et il y a l'inconvénient de devoir laisser le sac à dos à l'entrée. Mais bon, c'est
    tranquille et je prends un bon temps de repos avant d'aller visiter la ville qui est très touristique.

    Je me rends tout d'abord vers l'église San Michele qui est superbe avec à son sommet une statue de l'Archange Michaël.
    Puis je retourne sur la Piazza Citadella où je peux admirer la statue de Giacomo Puccini qui a composé de nombreux
    opéras que j'ai écouté maintes fois, comme Manon Lescaut, La Bohème, Tosca, Mme Butterfly et Turandot.
    Cette statue se trouve devant la maison de naissance du compositeur transformée aujourd'hui en musée.

    Plus tard, dans la tiédeur de la fin de journée je m'installe sur une terrasse où je bois le fameux apéritif italien,
    l'Aperol Spritz avant d'aller dîner dans une Trattoria sur une petite place toute proche de mon hébergement.
     



Hébergement O San Nicolao
Via San Nicolao, 76
Libre participation
Petites chambres de 2-3 lits
Pas de petit-déjeuner et ambiance un peu lugubre...

2 coquilles




Dîner sur la Piazza Santa Maria Forisportam



    Texte extrait du très beau livre de André Weill :
    "Sur le chemin d'Assise, présence et simplicité" :


    Gorfigliano - Vagli - Isola Santa. 

    Pourquoi le chemin d’Assise est-il si beau ? Notamment parce qu’il est inutile, comme cette longue semaine sauvage
    dans les Alpes Apuanes. Il y a en effet du sublime à marcher, incognito, inutile, sans agenda. À marcher, comme ça,
    sans intention marchande. Loin d’une vie saturée de montres, fatiguée d’intentions, engorgée de buts et de desseins.
    Loin des agitations commerciales du marbre de Carrare. Loin de ces chemins mort-nés, qui ne vont jamais que d’un
    fauteuil à un lit. 

    La chance de vivre un chemin de lumière qui s’éteint à chaque pas pour renaitre au pas suivant !
    La chance d’accueillir ce halo de lumière, unique et bienveillant, privilège rare et précieux.
    La chance d’accueillir ce chemin intime et personnel, qui vient de là où jamais personne ne demeure
    et qui va là où jamais personne n’ira.
    « Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde » illumine le Petit Prince.
    Alléluia !


    Vergemoli 

    Malgré tous les soins des baliseurs, la réalité sur le terrain parfois se complique. C’est le cas aujourd’hui en
    approche de Vergemoli. Dans les fortes pentes de la descente sur le village, la terre coule sous les pieds, les
    murets de support se délitent et tombent à terre. Les vents d’orages ont brisé de grosses branches de châtaigner
    qui obstruent le passage. La respiration se fait entendre. Ai-je vraiment le choix ? Oser, s’engager. Deviner le
    chemin. Oser l’incertitude. Oser la peur, se laisser emmener au-delà, faire confiance à la peur et à la fatigue.
    Il faut savoir décoder la Vie dans la jungle des évènements après chaque tempête.
    Il faut laisser faire la Vie, car elle est plus intelligente que moi.

    Sourire et relâchement à la vue des premiers toits de Vergemoli. Deux mamies sont assises sur le banc qui domine
    le village. Je me sens observé. On dirait deux caméras de surveillance installées à l’entrée de la commune. En me
    souhaitent la bienvenue, elles parlent de la fête patronale qui a lieu ce soir et dure toute la nuit. Le pèlerin, encore
    convalescent de la descente, décline l’invitation. Il souhaite rejoindre l’épicerie – pain tomate œufs yaourts fruits –
    et le refuge pour dormir - salle de catéchisme avec un évier, une cuisinière, un matelas et une douche. Génial.
     

 Etape suivante 

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