La Rota Vicentina
Le Sentier des Pêcheurs
Vila Nova de Milfontes > Porto Covo - 20 km

Dimanche 8 Septembre 2024

11ème étape

 

Je vous aime comme on aime le couchant ou le clair de lune,

en souhaitant que dure ce moment,

mais sans rien mettre de moi dans ce désir,

à part la simple sensation de l'éprouver

.

Fernando Pessoa

 






    Galerie des chats rencontrés au cours de cette étape ... et une chèvre...


    Petit port de pêche à la sortie de Vila Nova de Milfontes...


    Eh oui ! Elle est toujours là...



    Arc-en-ciel à moitié dans la brume...

              
    Ponta das Barcas...



    ...Et de belles formes que l'océan a sculptées dans ces rochers...





    Je croise un couple de belges qui fait du bivouac...


    Voilier dans la brume...









    Une plage sauvage seulement accessible par bateau...








    C'est l'étape des plages et des petites criques désertes...



    ...Dans un environnement rocheux spectaculaire...









    L'itinéraire est fatigant, car assez long et presqu'entièrement en terrain sablonneux...






    On va de surprise en surprise avec des décors qui changent et ne cessent d'émerveiller...












    La plage de Malhão




                                                          
    Je rencontre deux jeunes randonneuses allemandes... (L'autre manque sur la photo...)


    Plage de Galé



    Sentiers sablonneux...





    Le Fort de Ilha



    Petit autel pour la célébration d'un mariage ?


    La plage de Ilha
    On peut voir :
    La balise vert et bleu du Sentier des Pêcheurs
    La balise jaune et rouge des Parcours Circulaires
    Et la première balise indiquant un Chemin de Compostelle...



    J'arrive en vue de Porto Covo...



    Le port de Porto Covo





    L'hébergement "Mute Hostel" à Porto Covo
     

    Avec Flavio, un italien que j'avais rencontré en 2021 sur le Chemin d'Assise... 
     

   PORTO COVO   


    11ème étape - Vila Nova de Milfontes > Porto Covo (Difficile)
    Distance : 20 km - Dénivelé + 200 m -- Dénivelé - 180 m


    Je quitte l'hébergement à 7h.
    C'est un peu long pour sortir de cette jolie petite ville qu'est Villanova,
    ville très touristique.
    Je prends un chemin de terre qui traverse une plaine agricole. Je passe au-dessus d'un port de pêche
    et un peu plus loin je prends une piste sablonneuse que je vais suivre pendant un long moment.
    Cette piste passe au plus près du bord des falaises qui sont moins hautes que les jours précédents,
    de 10 à 15 mètres maximum.

    Ce matin il y avait pas mal de brouillard, ce qui entraînait de beaux effets au loin sur l'océan.


    Je croise un couple de belges qui fait du bivouac.
    Selfie oblige...
    Peu à peu, le temps se lève, je passe au milieu de massifs d'acacias, de mimosas, de genévriers et toujours
    le long du sentier s'étendent les invasives griffes de sorcière.

    Le sentier fait des tours et des détours en restant toujours au plus près du bord de la falaise.
    Toujours beaucoup de sable ce qui ne facilite pas la marche et ralentit bien l'allure. 

    J'arrive à une grande plage surmontée par des parkings et un chemin piétonnier.

    Il y a un banc qui s'offre à moi et j'en profite pour faire une bonne pause.
    Arrivent deux jeunes allemandes qui viennent marcher quelques jours sur ce Chemin.
    On engage la conversation et on fait comme il se doit un selfie...

    Ensuite long cheminement sur une large piste très sablonneuse qui contourne des dunes.
    Je croise un groupe d'une cinquantaine de randonneurs portugais et ensuite j'arrive au bord d'une nouvelle plage
    où il y a une école de Surf avec tout un groupe de jeunes qui se préparent à affronter les vagues...


    Je m'éloigne maintenant de l'océan en suivant une piste, moitié terre, moitié sable, selon les endroits,
    toujours difficile pour marcher..
    J'arrive à un endroit où il y a un petit autel, peut-être y a-t-il eu une
    célébration ou un mariage, car à côté il y a du monde en train de festoyer...

    Je continue en suivant un moment la route, puis je prends une piste de terre assez large qui me mène jusque
    en face de Porto Covo. Il y a un petit port avec quelques bateaux. Ensuite je grimpe pour arriver dans la localité. 


    J'arrive à mon hébergement à 16h comme prévu, où j'ai un lit dans un petit dortoir de 6 lits.

    Étape assez difficile à cause du sable. Le décor a changé, les dunes ont remplacé les falaises. 


    Comme je m'installe dans le dortoir, je rencontre Flavio,
    un italien que j'avais rencontré en 2021 sur le Chemin d'Assise.

    Lui se dirigeait vers Rome et moi vers Assise, mais il y avait un itinéraire commun sur la Via Francigena.

    Il commence demain le Sentier des Pêcheurs, de Porto Covo à Lagos, avec un ami de la République Tchèque.
     

 


Hébergement à Porto Covo
Mute Hostel Porto Covo
Rua da Farmacia, 38
Face à l'océan, hébergement très agréable.
Petit dortoir de 8 lits.
Petit déjeuner servi à 7h30.
4 coquilles



 

 



Avec Flavio et son ami de la République Tchèque

 


    Le Gardeur de troupeaux  (Extrait)

    Ce soir le tonnerre a roulé dévalant
    Les coteaux du ciel
    Comme un caillou énorme.
    Comme quelqu'un depuis une haute fenêtre
    Secoue la nappe d'une table,
    Et les miettes, car elles tombent bien ensemble,
    Font dans leur chute un certain bruit,
    La pluie a chuinté du ciel
    Et noirci les chemins.


    Pendant que les éclairs secouaient l'air
    Et remuaient l'espace
    Telle une immense tête à dire non,
    Je ne sais pourquoi je n'avais pas peur
    Je me voulus en train de prier sainte Barbe
    Tout comme si j'avais été la vieille tante de quelqu'un.
    Ah, c'est qu'en priant sainte Barbe
    Je me serais senti encore plus simple
    Que je ne pense l'être.
    Je me serais senti familial et familier,
    Ayant passé ma vie
    Tranquillement, bercé par le bruit de la théière,
    Entouré de parents plus vieux que moi
    Et accomplissant cela comme s'il s'agissait de fleurir.
    Je me sentais quelqu'un capable d'ajouter foi à sainte Barbe.
    Ah, pouvoir croire en sainte Barbe
    (Celui qui croit qu'il y a une sainte Barbe,
    Pense-t-il qu'elle est une personne, bien visible
    Ou bien que pense-t-il d'elle ?)

    Quel artifice !
    Que savent les fleurs, les arbres, les troupeaux,
    De sainte Barbe ?

    Une branche d'arbre,
    Si elle pensait, jamais elle ne pourrait
    Construire des saints ni des anges.
    Elle pourrait penser que le soleil
    Éclaire et que le tonnerre qui roule
    Est un bruit soudain
    Qui commence par de la lumière.
    Ah, comme les hommes les plus simples
    Sont malades et confus et stupides
    Au regard de la claire simplicité
    Et santé d'exister des arbres et des plantes


    Et moi, à la pensée de tout cela,
    J'en suis resté une fois de plus moins heureux.
    J'en suis resté sombre et patraque et maussade, Alberto Caeiro,
    Le Gardeur de troupeaux.
    Comme un jour pendant lequel tout le jour le tonnerre menace
    Sans même arriver la nuit tombée.


     Fernando Pessoa
     

 

Étape suivante

Retour à la page des étapes