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Les Berges du Canal
Au bord du canal sur la berge,
Mon esprit vagabonde et gamberge
Au temps qui passe, à mes vingt berges,
Coquille au sac, comme flamberge.
Nous avons repris le chemin,
Comme l’eau, nous prenons le temps
De caresser chaque rivage,
De tutoyer chaque visage.
Rien ne presse et nous avançons,
A chaque jour suffit sa peine
Rien ne cesse, lorsque nous marchons
La vie se prolonge sereine.
Des lys nous surprennent, sauvages,
Un héron comme un ‘I’ nous toise,
Dans l’eau se noie le paysage,
Au sol courant fleurit l’armoise.
Le silence est presque concret,
Seuls à l’écluse, les battants grincent
Quand un rare bateau discret
Cherche à regagner sa province.
Et au triple cheminement
Du rail, de la route et du fleuve,
Le canal joint son ondoiement
Pour parachever le chef d’œuvre.
Le 2 juin 2009
Moissac (Boudou)
Alain Puyssegur
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