La Via Arverna
Vers > Cahors -  21,5 km
26ème étape - Vendredi 19 Septembre 2025

 

Et maintenant, dit Bouddha à ses disciples, au moment de mourir :
"A l'avenir, soyez votre propre lumière, votre propre refuge.
N'allez en quête de refuge qu'auprès de vous-même.
Ne vous occupez pas des façons de penser des autres.
Tenez-vous bien dans votre île à vous,
Collés à la contemplation

Siddharta Gautama "Le Bouddha"




Départ matinal...



...avec de belles perspectives sur le Lot





...et les belles couleurs qu'offre le soleil levant !


En me retournant j'aperçois le village de Vers que je viens de quitter...









Les bords du Lot que je vais longer jusqu'à Cahors...









Je rencontre 2 pèlerins à l'Écluse d'Arcambal









Concertation pour trouver le meilleur itinéraire...




              
Quel beau parcours pour terminer cette Via Arverna !


J'ai rencontré ces 2 pèlerines, ce sont deux sœurs,
toutes les deux sages-femmes, venues d'Alsace



Encore une écluse...

                
Traversée d'une belle bambouseraie





Petite croisière sur le Lot...


Les derniers kilomètres...






Les premières vues sur Cahors...

         




Voilà cette belle cité allongée au bord du Lot...









Cathédrale Saint-Étienne de Cahors

                                    
Portail et rosace de la façade ouest                                        Portail nord                            




                
La nef centrale et le chœur








Le Pont Valentré




                       
 

Cahors
La rivière le Lot


    Étape de Vers à Cahors -  21,5 km avec un dénivelé+ de 300 m.
    (Par le bord du Lot, c'est un peu moins de kilomètres et moins de dénivelés). 

    Départ un peu avant 8h du gîte "Le Monde Allant Vers".

    C'est un peu compliqué pour trouver le bon itinéraire...  Enfin pour simplifier, je rencontre un homme qui venait de
    ramasser des champignons et qui m'indique comment rejoindre le sentier en bordure du Lot.
    Et de là jusqu'à Cahors, c'est un beau cheminement juste en bordure de la rivière. J'ai retrouvé deux pèlerins qui ont
    dormi dans le même gîte que moi et que j'accompagne un moment...
    Ensuite ils choisissent de suivre l'itinéraire qui passe sur les hauteurs de Cahors.

    Puis je rencontre 2 pèlerines, ce sont deux sœurs, toutes les deux sages-femmes et nous allons marcher ensemble jusqu'à
    la fin de l'étape. Une fois entrés dans Cahors, nous nous arrêtons à un restaurant tenu par des producteurs locaux pour
    manger une bonne salade avec foie gras et magret de canard, accompagnée comme il se doit d'un bon vin de Cahors.

    Ensuite, je visite la Cathédrale Saint-Étienne, puis je me rends à mon hébergement " Le Deuxième Souffle".
    Un peu plus tard, je sors pour aller à la gare prendre mon billet de train, aller voir le pont Valentré et ensuite je retrouve
    un ami Serge qui tient également un gîte à Cahors et qui va partir en octobre marcher sur la Rota Vicentina au sud du
    Portugal (Chemin que j'ai parcouru l'an dernier).

    Le soir, dîner dans le gîte avec les pèlerin(e)s dans une belle ambiance conviviale.
    Demain, je prends le train pour Avignon et je vais passer 2 journées au pied du Lubéron
    avant de rentrer chez moi à La Garde près de Toulon. 

    Voilà la fin de l'aventure pour cette année !!!
     

   

    Hébergement à Cahors
    Gîte "Le Deuxième Souffle"
    Petites chambres de 4 lits
    Bien équipé - Dîner dans le jardin
    4 coquilles




Le Pont Valentré

 

Jeanne d’Arc, à Domrémy - 1897

Adieu, Meuse endormeuse et douce à mon enfance,
Qui demeures aux prés, où tu coules tout bas.
Meuse, adieu : j’ai déjà commencé ma partance
En des pays nouveaux où tu ne coules pas.

Voici que je m’en vais en des pays nouveaux :
Je ferai la bataille et passerai les fleuves ;
Je m’en vais m’essayer à de nouveaux travaux,
Je m’en vais commencer là-bas des tâches neuves.

Et pendant ce temps-là, Meuse ignorante et douce,
Tu couleras toujours, passante accoutumée,
Dans la vallée heureuse où l’herbe vive pousse, 

Ô Meuse inépuisable et que j’avais aimée. 

Tu couleras toujours dans l’heureuse vallée ;
Où tu coulais hier, tu couleras demain.
Tu ne sauras jamais la bergère en allée,
Qui s’amusait, enfant, à creuser de sa main
Des canaux dans la terre, - à jamais écroulés. 

La bergère s’en va, délaissant les moutons,
Et la fileuse va, délaissant les fuseaux.
Voici que je m’en vais loin de tes bonnes eaux,
Voici que je m’en vais bien loin de nos maisons.

Meuse qui ne sais rien de la souffrance humaine,
Ô Meuse inaltérable et douce à toute enfance,
Ô toi qui ne sais pas l’émoi de la partance,
Toi qui passes toujours et qui ne pars jamais
Ô toi qui ne sais rien de nos mensonges faux, 

Ô Meuse inaltérable, ô Meuse que j’aimais, 

Quand reviendrai-je ici filer encore la laine ?
Quand verrai-je tes flots qui passent par chez nous ?
Quand nous reverrons-nous ? et nous reverrons-nous ? 

Meuse que j’aime encore, ô ma Meuse que j’aime. 

Ô maison de mon père où j’ai filé la laine,
Où, les longs soirs d’hiver, assise au coin du feu,
J’écoutais les chansons de la vieille Lorraine,
Le temps est arrivé que je vous dise adieu. 

Tous les soirs passagère en des maisons nouvelles,
J’entendrai des chansons que je ne saurai pas ;
Tous les soirs, au sortir des batailles nouvelles,
J’irai dans des maisons que je ne saurai pas.

Maison de pierre forte où bientôt ceux que j’aime,
Ayant su ma partance, - et mon mensonge aussi, -
Vont désespérément, éplorés de moi-même,
Autour du foyer mort prier à deux genoux,
Autour du foyer mort et trop vite élargi,

Quand pourrai-je le soir filer encore la laine ?
Assise au coin du feu pour les vieilles chansons ;
Quand pourrai-je dormir après avoir prié ?
Dans la maison fidèle et calme à la prière ;

Quand nous reverrons-nous ? et nous reverrons-nous ?
Ô maison de mon père, ô ma maison que j’aime.


Charles Péguy


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