LE LIVRE DE LA PAUVRETE ET DE LA MORT

RAINER MARIA RILKE

 
(Intreprète : Michel d'Auzon)
 


 

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Rilke fut sans doute le poète allemand le plus important de la première moitié du XXème siècle.
Son oeuvre,introvertie, est une longue méditation sur les événement essentiels de l'existence humaine,
et en particulier, la mort, qui lui semblait le point culminant auquel toute vie doit préparer.
«Donne à chacun sa propre mort/La mort née de sa propre vie, où il connut l'amour et la misère...»
« car nous ne sommes que l'écorce,que la feuille,le fruit qui est au centre de tout, c'est la grande mort, que chacun porte en soi»
écrit-il dans
 Le Livre de la Pauvreté et La mort.

Assez tôt considéré comme un maître par les autres poètes, il n'en demeura pas moins pendant très longtemps peu lu,
et doit, en particulier en France, sa notoriété à un recueil de lettres
 Les lettres à un jeune poète ,publié après sa mort
par Franz Xaver Kappus, avec qui il avait correspondu. Rilke y ouvre son coeur à quelqu'un qu'il ne connaissait pratiquement pas,
avec une confiance et une justesse de ton, qui ne peuvent pas laisser indifférent. Il y parle encore de la mort, mais aussi de l'amour,
de la solitude, et de la création, avec une profondeur qui fait encore de cet ouvrage, publié chez de nombreux éditeurs
(Les Belles Lettres, Grasset,Le Seuil,Gallimard)
une source où toute une jeunesse en quête d'une spiritualité sans dogme vient s'abreuver.

Parmi les traducteurs les plus délicats de son oeuvre, citons Maurice Betz,qui fut son ami,et Adamov qui traduisit

 
Le Livre de la Pauvreté et de la Mort à une époque (1939) où, le monde sombrant dans le chaos,
cette tâche prenait à ses yeux une dimension vitale.(Actes Sud).
 

Il nourrit des amitiés vivantes avec quelques-uns des créateurs les plus novateurs de son époque, en particulier,
Auguste Rodin, dont il fut le secrétaire, et dont il admirait la force de travail et la volonté, et Marina Tsvetaeva,
dont il décela le génie avant tout le monde et avec qui il entretint quelques mois une correspondance d'une altitude
et d'une liberté à la mesure de ces deux grands esprits contemporains.

Afin de parachever sa biographie de poète et de lui assurer une traversée des siècles sans encombre, il mourut
(lui qui avait écrit un recueil en Français sur les jardins, "Verger") du fait des suites d'une mauvaise piqûre de rose
qui dégénéra en leucémie, et au seuil de la mort, refusa les soins thérapeutiques qui auraient pu lui éviter la souffrance,
de peur de voir lui échapper «sa propre mort.».

 

 

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