Etapes de Conques à Moissac - 22 Mai au 1er Juin 2005

  
 22 Mai 2005 : Conques  >  Livinhac-le-Haut

Ce matin, départ à 7 h du gîte de l'abbaye sous la pluie. Le sentier qui mène
à la chapelle Sainte-Foy est raide, et la pluie tombe sans discontinuer.
J'ai mis mon équipement de pluie
(Blouson et sur-pantalon avec guêtres) et je me sens bien protégé.

Je passe par la variante de Noailhac et m'arrête à la chapelle Saint Roch.
La montée assez rude m'a fait transpirer et je profite de cette pause pour
me changer. Ce Saint Roch si populaire dans le sud de la France est un bon
compagnon de chemin. Il y a peu d'étapes où il ne soit présent.

Mon histoire avec ce saint n'est pas finie...
Je porte son nom en dernier prénom, je sais vaguement qu'il est quelque part
dans notre arbre généalogique, et j'aurais confirmation à mon retour
de Saint-Jacques que c'est bien un ancêtre de ma famille.

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23 Mai 2005 :  Livinhac-le-Haut  >  Figeac

Aujourd'hui, je vais quitter le département de l'Aveyron, pour entrer
dans le département du Lot, aux limites sud du Cantal.

La journée est assez agréable, avec un temps idéal pour marcher.
J'ai beaucoup de plaisir à faire une pause dans les petites églises
rencontrées sur le chemin. Contrairement à mon habitude,
je m'arrête pour déjeuner dans un petit restaurant à Saint-Félix
où on me sert une bonne soupe paysanne.

Je reprends quelques forces avant de terminer l'étape qui me conduit
à Figeac, où j'ai réservé une chambre dans l'hôtel du Faubourg.
La soirée est agréable, je visite les églises, la vieille ville,
je prends du temps à flâner et à contempler les merveilles
architecturales qu'elle recèle.

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 24 Mai 2005 :  Figeac  >  Espagnac-Ste Eulalie

Aujourd'hui, je vais quitter le GR 65 pour le GR 651
(Variante par la vallée du Célé).
L'embranchement se situe au Mas de la Croix, à 12 km de Figeac.

Je traverse Béduer, un beau village avec château et donjon roman
du 13ème siècle. Je m'arrête au bord du Célé pour prendre un peu de repos
et rafraîchir mes pieds. Ensuite je fais route un moment jusqu'à Boussac
avec un homme de Chambéry  (Ancien pilote sur porte-avions).
Puis je continue le chemin le long du Célé jusqu'à Espagnac
où j'arrive avec mal aux jambes et aux pieds !

Cette étape m'a parue assez longue et j'apprécie le bon accueil au gîte.
J'y retrouve Cassie une pèlerine australienne rencontrée à Aubrac.
Je me laisse charmer par ce petit village et le soir nous partageons
un dîner bio avec Cassie et Véronique une pèlerine québécoise ethnologue.

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 25 Mai 2005 :  Espagnac  >  Marcilhac-sur-Célé

Montée sur le Causse, d'où l'on a une belle vue sur la vallée du Célé.
Je fais un bout de chemin avec Cassie et Véronique entre Brengues et
St Sulpice, où après avoir franchi l'ancienne porte du château,
on passe au pied d'une belle falaise avant de redescendre dans la vallée.

Là, je vais pique-niquer au bord du Célé, il commence à faire très chaud
et la remontée sur le Causse est assez fatiguante.... Je bois beaucoup,
j'ai un pied qui commence à me faire souffrir (ma 1ère ampoule ?),
mais cependant j'apprécie cette longue marche sur le Causse
à travers des sentiers entourés de buis et de chênes verts.

Je vais au gîte de Marcilhac où je suis seul.
Je vais dîner au Restaurant des Touristes...

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26 Mai 2005 : Marcilhac-sur-Célé  >  Espinières

Cette étape, c'est un peu les montagnes russes, avec tantôt des sentiers
parcourant le Causse, et tantôt  des descentes dans les combes.
Dès qu'on s'élève un peu, il y a de beaux points de vue sur la vallée du Célé.
Le vieux village de Sauliac-sur-Célé est magnifique avec ses vieilles maisons
dans la falaise. Il fait chaud (30°), mon pied me fait toujours souffrir,
j'arrive de bonne heure au gîte d'Espinières, où je suis le seul pèlerin.
Bon accueil et bon dîner, servi comme un prince.

Tout au long de cette journée, j'ai été pris dans une réflexion sur
la prédestination, sur la part de liberté qui est la nôtre dans les décisions
que nous prenons, dans les actions que nous menons.
Quelle est la part du hasard, la part dont nous sommes vraiment
responsables et la part de ce qui pourrait être voulu par Dieu...
(Ou le destin, ou notre inconscient ?... )

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27 Mai 2005 : Espinières  >  Saint-Cirq-Lapopie

Toujours ce petit doigt de pied qui me fait souffrir, malgré le pansement,
mais je me dis que le "Chemin" c'est aussi accepter ces petites misères,
et aller de l'avant...

Je m'arrête après Cabrerets pour visiter la grotte de Pech Merle. Il y a des
peintures qui datent de 25000 ans : Bisons, Aurochs, Mammouths et Ours.
Il y a également de belles salles avec toutes sortes de concrétions.
Ensuite je remonte sur le Causse, il fait très chaud.
Puis redescente vers la vallée du Lot.

Je traverse le Lot en suivant l'ancienne voie de chemin de fer, puis je rejoins
Saint-Cirq-Lapopie par le chemin de halage qui longe le Lot.
Je suis seul dans le gîte communal et je vais prendre un peu de temps
pour visiter ce village considéré comme l'un des plus beaux de France.

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 28 Mai 2005 : Saint-Cirq-Lapopie  >  Pasturat

Réveil de bonne heure au gîte, belle lumière sur le village et les toits anciens.
Je fais un tour dans le village endormi baigné par les rayons du soleil levant.
Je suis seul dans les ruelles et je peux pleinement apprécier la beauté du site
avant que le flot des touristes ne vienne l'envahir.

A nouveau marche le long du Lot par le chemin de halage, puis remontée
sur le Causse. Je rencontre à nouveau cet homme de Chambéry,
pilote sur porte-avions pendant 15 ans et ensuite pilote à Air-France.

Je soigne mon "bobo", je réalise que c'est une ampoule et je mets dessus un
"Compeed". Le temps est idéal pour marcher jusqu'au gîte de Pasturat.

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29 Mai 2005 : Pasturat - - Cahors

Le temps est brumeux, aujourd'hui, il ne fera pas trop chaud.
Au gîte on m'a donné les indications pour rejoindre Cahors en suivant
les bords du Lot. Mon ampoule me fait moins mal et je me sens bien,
vraiment heureux de ce chemin et de ce qu'il me donne à vivre...

J'arrive au Foyer des jeunes en Quercy qui accueille les pèlerins,
en début d'après-midi, ce qui me laissera le temps de visiter la ville
(Vestiges médiévaux, Remparts, Cathédrale Saint-Etienne
et le fameux Pont Valentré).

Je rencontre un Belge de 66 ans qui a déjà fait le chemin 4 ou 5 fois
et qui me donne de bons tuyaux sur la partie espagnole du chemin.
La pluie menace, et il y a une certaine inquiétude quand au résultat du Référendum sur la Constitution !...

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30 Mai 2005 : Cahors - - Lascabanes

Ce matin, la pluie est au rendez-vous, et la montée est un peu ardue
dans ces conditions jusqu'à la Croix de Magne, d'où la vue sur Cahors
et le pont Valentré est réduite à cause du temps gris et pluvieux.
Me voilà de nouveau cheminant sur le Causse, et bientôt le paysage
se transforme, dominé par la craie d'où l'appellation de Quercy Blanc.

Le gîte à Lascabannes juste à côté de l'église est agréable.
Il y a une messe à 18 h pour les pèlerins, célébrée par un prêtre ermite
qui procède au lavement des pieds. La messe est simple et priante
et à la fin, le prêtre nous donne la bénédiction des pèlerins.
Je rencontre Philippe un pèlerin de Paris qui deviendra un ami.

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 31 Mai 2005 : Lascabanes - - Lauzerte

La marche aujourd'hui se fait dans une succession de beaux petits chemins.
Je prends le temps de faire une pause dans la chapelle Saint-Jean et puis je
fais le détour par Montcuq pour admirer cette cité médiévale avec son donjon
carré du 12ème siècle et l'église Saint-Hilaire avec son clocher octogonal.

J'y rencontre Erika, une pèlerine autrichienne avec laquelle je vais marcher
assez souvent dans les jours à venir. Un peu plus loin, nous retrouvons
Philippe qui va nous accompagner le reste de l'étape.

Nous allons au gîte "Le Chartron" situé à 2 kilomètres après Lauzerte
près d'un très beau pigeonnier sur colonnes.
Le dîner partagé avec les pèlerins du gîte est un bon moment fraternel.
Avant d'aller dormir, nos hôtes nous servent une petite prune maison.
C'est le bonheur !...

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 1er Juin 2005 : Lauzerte - - Moissac

Je fais route un moment avec Christina, une pèlerine suédoise et ensuite
je retrouve Philippe. Nous avons de bons échanges, assez profonds.
Nous parlons de tout, de notre vie, de nos expériences spirituelles, humaines, amoureuses... C'est vraiment un moment privilégié d'amitié, nous nous
sentons très proches et nous sentons très fort un lien qui nous unit.

Arrivée de bonne heure au Carmel International qui accueille les pèlerins.
Ensuite visite de l'abbatiale Saint-Pierre et du cloître considéré comme l'un
des plus richement décorés avec ses 76 chapiteaux sculptés...
Une pure merveille !

Je dîne avec Philippe et Danielle de Lyon que j'avais rencontrée dans l'Aubrac
et qui est immobilisée avec un problème aux ligaments du genou.

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