Jeudi 1er Mai 2008 - Mérida > Alcuescar (37,5 km) |
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Juste avant le lever du jour, à la sortie de Mérida, l'Acqueduc Los Milagros
qui acheminait vers la ville l'eau retenue dans le réservoir de Proserpina (Voir ci-dessous)
J'arrive au bord de ce réservoir au lever du soleil...Quel spectacle !... Quel émerveillement !...
"Soudain s'est grande ouverte ce matin la fenêtre de mon coeur; la fenêtre qui regarde vers ton coeur.
Je m'émerveillai de surprendre le nom par lequel tu me connais inscrit sur la feuille d'avril et ses fleurs, et j'attendis, silencieux..."
"...Le rideau fut soulevé, un instant, entre mes chants et les tiens. Je découvris que la lumière de ton matin était remplie de mes
propres chants, muets et non chantés encore ; je songeai que je les apprendrais mieux à tes pieds -- et j'attendis, silencieux..."
"Lumière ! ma lumière ! lumière emplissant le monde, lumière baiser des yeux, douceur du coeur, lumière !
Ah ! la lumière danse au centre de ma vie ! Bien-aimé, mon amour retentit sous la frappe de la lumière. Les cieux s'ouvrent ;
le vent bondit ; un rire a parcouru la terre. Sur l'océan de la lumière, mon bien-aimé, le papillon ouvre son aile.
La crête des vagues de lumière brille de lys et de jasmins...
Une jubilation s'étend de feuille en feuille, ô mon amour ! une aise sans mesure.
Le fleuve du ciel a noyé ses rives ; tout le flot de joie est dehors."
"Sois prêt à t'élancer, mon cœur ! et laisse derrière toi ceux qui doivent s'attarder.
Car ton nom a été appelé dans le ciel du matin. N'attends personne !
Le bouton qui fleurit désire la nuit et la rosée, mais la fleur éclose crie vers la lumière qui délivre.
Brise tes entraves, ô mon coeur, élance-toi !"
"L'Offrande lyrique" - Rabindranath Tagore
Un beau spécimen de cactus Un lapin au milieu de la route qui vient saluer le pèlerin !
Les cochons noirs se vautrent dans la boue...
En bordure du Chemin, ce beau champ de coquelicots...
Entre Aljucén et Alcuéscar au milieu des prairies et des troupeaux
Ce Chemin, c'est vraiment du bonheur, jour après jour... ici devant la Croix del Niño Muerto
Ma vie à son aurore était pareille à la fleur -- la fleur épanouie qui laisse tomber un ou deux de ses pétales,
et ne sent point sa perte quand la brise du printemps vient quêter à sa porte.
Aujourd'hui que ma jeunesse est finie, ma vie est pareille au fruit qui n'a plus rien à épargner :
Elle attend, pour s'offrir toute entière, avec tout son fardeau de douceur.
Rabindranath Tagore
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Le dîner dans le réfectoire du Couvent "Los Esclavos de Maria et de los Pobres" offert par la communauté de la Casa de la Misericordia