Vendredi 24 Août 2012 : Saint Léonard de Noblat > Limoges - 21,5 km

 


    Si je pouvais croquer la terre entière
    Et lui trouver du goût,
    Et si la terre était une chose à croquer,
    J'en serais plus heureux pour un moment...

    Mais moi ce n'est pas toujours que je veux être heureux.
    Il faut bien être de temps à autre malheureux
    Afin de pouvoir être naturel...
    Ce n'est pas tous les jours qu'il fait soleil,
    Et la pluie, quand elle manque terriblement, on la demande.
    C'est pourquoi je prends le malheur avec le bonheur
    Naturellement, comme qui ne s'étonne point
    Qu'il y ait montagnes et plaines
    Ainsi qu'herbes et rochers...

    Ce qu'il faut c'est être naturel et calme
    Dans le bonheur comme dans le malheur,
    Sentir comme l'on voit,

    Penser comme l'on marche,
    Et lorsqu'on va mourir, se rappeler que le jour meurt,
    Et que le couchant est beau et belle la nuit qui se fait...
    Et que si ainsi sont les choses, c'est que les choses sont ainsi.

    In « Poèmes païens » Points Poésie
    Fernando Pessoa




Au bord de la Vienne, à la sortie de Saint-Léonard-de-Noblat


Les vaches limousines curieuses à notre passage...





Les chevaux aussi sont intrigués...

       



Est-ce un pigeonnier ?


Eglise d'
Aureil


A la sortie d'Aureil en allant vers Bost-las-Mangeas





Au bord de la Vienne, avec en arrière-plan, le Pont Saint-Etienne et la Cathédrale de Limoges


La Cathédrale Saint-Etienne de Limoges



LIMOGES


Au pied de la Cathédrale


La nef centrale

       
Une Vierge noire                                                  
Saint-Roch


Buste de Saint-Jacques


 Le portail ouest au coucher de soleil


C'est un bel itinéraire à travers les paysages du Limousin qui nous
emmène vers la ville qui a donné son nom à la Via Lemovicensis.
On traverse de jolis hameaux, on passe au milieu des bois et des
prairies où l'on côtoie vaches, chevaux et moutons dans la tiédeur
de cette fin d'été. Les principaux villages sont
Aureil et Feytiat.
La fin de l'étape après un passage à travers la zone commerciale
se  fait en longeant les quais de la Vienne  et en traversant
le
Pont Saint-Etienne qui a vu passer quelques milliers
de pèlerins au cours des siècles.
(Balisage au sol avec coquilles en bronze, emblème de la
Voie de Vézelay, mis en place par la ville de Limoges).



Je prends le petit-déjeuner à 6h avec Denis et notre hôtesse Evelyne qui nous accompagne
ensuite jusqu'à la sortie de Saint-Léonard. Passage le long de la Vienne avant de remonter
sur les collines par chemins et petites routes. Le temps est couvert, mais pas de pluie.
On s'arrête boire un café-crème dans un bar à Aureil, où il y a une belle église.
Il y avait autrefois des communautés monastiques toutes proches.
L'itinéraire est agréable à travers bois et sur des chemins qui traversent les prairies
où paissent vaches et moutons toujours intrigués par le passage des pèlerins...
A la sortie de Feytiat, un peu avant Limoges, on mange une salade dans un snack
de la Galerie Marchande. Descente ensuite le long d'une départementale assez passante
pour arriver au bord de la Vienne que l'on traverse sur le Pont Saint-Etienne.
Arrivés devant la Cathédrale, on sonne chez les soeurs franciscaines où on laisse nos sacs,
et on va visiter la Cathédrale Saint-Etienne de style gothique.
Dans la soirée, on va déambuler dans la ville, faire quelques courses et dîner
dans une brasserie avant de revenir Place de l'Evêché où se trouve notre hébergement.
 


 

Hébergement chez les Soeurs Franciscaines
Centre des Clarisses - 1 Place de l'Evêché
Chambres et salle à manger avec petit-déjeuner
3 coquilles

 


    Je suis un gardeur de troupeaux.
    Le troupeau ce sont mes pensées
    et mes pensées sont toutes des sensations.
    Je pense avec les yeux et avec les oreilles
    et avec les mains et avec les pieds
    et avec le nez et avec la bouche.

    Penser une fleur c'est la voir et la respirer
    et manger un fruit c'est en savoir le sens.

    C'est pourquoi lorsque par un jour de chaleur
    je me sens triste d'en jouir à ce point,
    et couche de tout mon long dans l'herbe,
    et ferme mes yeux brûlants,
    je sens tout mon corps couché dans la réalité,
    je sais la vérité et je suis heureux.


    Poème extrait de "Le Gardeur de troupeaux"
    Fernando Pessoa

     

 

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