Jeudi 23 Août 2012 : Les Billanges > Saint Léonard de Noblat - 19,5 km

 


    Extase

    Mon coeur dans le silence a soudain tressailli,
    Comme une onde que trouble une brise inquiète ;
    Puis la paix des beaux soirs doucement s'est refaite,
    Et c'est un calme ciel qu'à présent je reflète
    En tendant vers tes yeux mon désir recueilli.

    Comme ceux-là qu'on voit dans les anciens tableaux,
    Mains jointes et nu-tête, à genoux sur la pierre,
    Je voudrais t'adorer sans lever la paupière,
    Et t'offrir mon amour ainsi qu'une prière
    Qui monte vers le ciel entre les grands flambeaux.

    Ta respiration n'est qu'un faible soupir.
    Dans la solennité de ta pose immobile,
    Seul, le rythme des mers gonfle ton sein tranquille,
    Et sur ton lit d'amour, d'où la pudeur s'exile,
    La beauté de ton corps fait songer à mourir...


    Albert Samain



Le gîte de Françoise au petit matin





Pont du Dognon sur le
Taurion


Beau reflets sur la rivière le Taurion


Les collines verdoyantes de la Haute-Vienne

      
Chemins en sous-bois souvent bordés d'étangs




      



Le "Tronc du Pèlerin" un peu avant
Le-Châtenet-en-Dognon
(Restes d'un chêne transformé en Sanctuaire du Pèlerin)











Au "Tronc du Pèlerin", je suis rejoint par Denis, Lionel et Josiane

   
Eglise du Châtenet-en-Dognon

   


     
Denis est heureux d'arriver à l'étape !


On découvre le clocher de la
Collégiale de Saint-Léonard-de-Noblat


La nef centrale


A l'intérieur de la collégiale, je découvre ce beau
Saint-Roch


Le porche de la Collégiale


Ce beau clocher de la Collégiale haut de 52 m



 


Etape assez courte qui nous laissera du temps pour visiter
Saint-Leonard-de-Noblat qui, après la basilique Sainte-Madeleine
de Vézelay constituait une halte majeure sur la Via Lemovicensis.
Traversée de la rivière "
Le Taurion", affluent de la Vienne qui prend
sa source sur
le plateau de Millevaches. Pause au "Tronc du Pèlerin"
et dans le village du
Châtenet-en-Dognon. Parcours diversifié entre
petites routes et chemins avec les dénivelés propres à cette région
de la Haute-Vienne qui est assez vallonnée.
 



Je quitte le gîte de Françoise un peu avant 7h. Il fait à peine jour et l'itinéraire se fait
en suivant des petites routes de campagne jusqu'au Pont du Dognon.
Un peu avant Le-Châtenet-en-Dognon, je m'arrête au "Tronc du Pèlerin". C'est le vestige 
d'un tronc de chêne transformé en Sanctuaire du Pèlerin, avec des textes, des images,
des statues et même un tampon pour la Crédenciale. Je suis alors rejoint par Denis, Lionel
et Josiane et nous poursuivons ensemble jusqu'à Le Châtenet où heureusement un bar
est ouvert et nous sacrifions au rite de la pinte pour Denis, du demi pour moi...
Il reste 10 km et cette fin d'étape se fait en suivant des chemins de terre entre prés, 
champs et bois avec quelques dénivelés qui fatiguent pieds et jambes !
L'entrée dans St-Léonard-de-Noblat se fait en suivant un balisage au sol avec les coquilles
en bronze (emblême de la Voie de Vézelay) mises en place par la municipalité.
Après un déjeuner léger, nous allons frapper au gîte privé d'Evelyne "La Halte aux Grains",
où nous recevons un bon accueil. Après le repos, nous ne manquons pas d'aller visiter
la Collégiale qui impressionne par ses dimensions et son histoire.
Depuis 1998, elle a été inscrite au Patrimoine Mondial de l'Humanité par l'Unesco, au titre des
Chemins de Saint-Jacques.
Après le dîner, nous faisons un tour dans la villle avec notre hôtesse,
Evelyne, qui nous fait visiter et nous montre la maison où habitait
Saint Léonard.
 

 

Hébergement pèlerins privé "La Halte aux Grains"
 Chez Mme Evelyne Joch-Serex - 6 Rue Gay-Lussac
Situé en plein centre à deux pas de la collégiale
Chambre à l'étage avec cuisine, douche, WC
Bon accueil - Le gîte est agréable
4 coquilles

 


    Il est d'étranges soirs

    Il est d'étranges soirs où les fleurs ont une âme,
    Où dans l'air énervé flotte du repentir,
    Où sur la vague lente et lourde d'un soupir
    Le coeur le plus secret aux lèvres vient mourir.
    Il est d'étranges soirs, où les fleurs ont une âme,
    Et, ces soirs-là, je vais tendre comme une femme.

    Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
    Où l'âme a des gaietés d'eaux vives dans les roches,
    Où le coeur est un ciel de Pâques plein de cloches,
    Où la chair est sans tache et l'esprit sans reproches.
    Il est de clairs matins, de roses se coiffant,
    Ces matins-là, je vais joyeux comme un enfant.

    Il est de mornes jours, où las de se connaître
    Le coeur, vieux de mille ans, s'assied sur son butin,
    Où le plus cher passé semble un décor déteint,
    Où s'agite un minable et vague cabotin.
    Il est de mornes jours las du poids de connaître,
    Et, ces jours-là, je vais courbé comme un ancêtre.

    Il est des nuits de doute, où l'angoisse vous tord,
    Où l'âme, au bout de la spirale descendue,
    Pâle et sur l'infini terrible suspendue,
    Sent le vent de l'abîme, et recule éperdue !
    Il est des nuits de doute, où l'angoisse vous tord,
    Et, ces nuits-là, je suis dans l'ombre comme un mort.


    Albert Samain
     

 

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