Mercredi 15 Août 2012 : Chârost > Issoudun > La Tripterie - 27 km

 


    L’amour est mort entre tes bras
    Te souviens-tu de sa rencontre
    Il est mort tu la referas
    Il s’en revient à ta rencontre

    Encore un printemps de passé
    Je songe à ce qu’il eut de tendre
    Adieu saison qui finissez
    Vous nous reviendrez aussi tendre

    Dans le crépuscule fané
    Où plusieurs amours se bousculent
    Ton souvenir gît enchaîné
    Loin de nos ombres qui reculent


    Ô mains qu’enchaîne la mémoire
    Et brûlantes comme un bûcher
    Où le dernier des phénix noire
    Perfection vient se jucher

    La chaîne s’use maille à maille
    Ton souvenir riant de nous
    S’enfuit l’entends-tu qui nous raille
    Et je retombe à tes genoux

    Tu n’as pas surpris mon secret
    Déjà le cortège s’avance
    Mais il nous reste le regret
    De n’être pas de connivence

    La rose flotte au fil de l’eau
    Les masques ont passé par bandes
    Il tremble en moi comme un grelot
    Ce lourd secret que tu quémandes

    ......
    (suite au bas de la page)

    Vitam Impendere Amori
     (Consacrer sa vie à l'Amour)


    Guillaume Apollinaire
     


     
Cet âne vient me saluer...                                On quitte le département du Cher pour entrer dans l'Indre

     
L'église à Saint-Georges-sur-Arnon (Beau portail roman - Statue de St Georges et de St Jacques)


  
Les champs à perte de vue et le parc d'éoliennes





Ces beaux soleils de Tournesols sont un ravissement pour les yeux...



Ces vastes terres caillouteuses accompagnent ce matin ma méditation...



Basilique Notre-Dame du Sacré-Cœur à Issoudun


       
L'intérieur de la Basilique


Église Saint-Cyr à Issoudun

       
Le Chemin s'étire au milieu des champs moissonnés et les balles de paille s'entassent...

      
 Cimetière de voitures avant d'arriver à la Ferme de la Tripterie


    A la sortie de Charost, on entre dans le département de
    l'Indre.
    Paysage monotone au long de vastes étendues cultivées...
    Etape intermédiaire à
    Issoudun
    .
    Une petite route (D82) mène à
    Thizay petit village tranquille.
    Encore un peu de goudron (D12E) avant de suivre un chemin
    qui débouche au milieu de nulle part à la ferme de La Tripterie.
     

 


    Le Chemin jusqu'à Issoudun est champêtre. On évite de marcher le long de la N151
    en faisant un détour par
    St Georges-sur-Arnon petite commune de l'Indre située
    en
    Champagne Berrichonne à la limite avec le département du Cher.
    J'arrive à
    Issoudun à 10h, je fais tamponner ma Crédenciale à l'Office du Tourisme.
    Je visite la Basilique du Sacré-Coeur où se déroule le plus important pèlerinage du Berry.
    Je fais les 14 kilomètres entre Issoudun et "La Tripterie" avec un vent de face assez fort.
    Le temps est nuageux, le vent chaud et l'itinéraire en partie au bord de la route fatiguant...
    Je fais une pause à Thizay et je finis les derniers kilomètres en suivant un chemin
    de campagne qui conduit à la Ferme de la Tripterie où je vais loger dans une caravane,
    qui est déjà occupée en partie par une famille de Bourges avec 4 enfants.
    J'ai une petite chambre et je partage le dîner avec cette famille au cours d'une soirée
    très chaleureuse. Le propriétaire, Mr Gerbier apporte une bouteille de vin et il y a des
    produits en vente qui permettent de préparer un bon repas...

 

Accueil Pèlerin à Domicile
Mr et Mme Gerbier - La Tripterie
Hébergement dans une caravane
avec des produits en vente pour dîner et petit-déjeuner
3 Coquilles

 


    ......
    Le soir tombe et dans le jardin
    Elles racontent des histoires
    À la nuit qui non sans dédain
    Répand leurs chevelures noires

    Petits enfants petits enfants
    Vos ailes se sont envolées
    Mais rose toi qui te défends
    Perds tes odeurs inégalées

    Car voici l’heure du larcin
    De plumes de fleurs et de tresses
    Cueillez le jet d’eau du bassin
    Dont les roses sont les maîtresses

    Tu descendais dans l’eau si claire
    Je me noyais dans ton regard
    Le soldat passe elle se penche
    Se détourne et casse une branche

    Tu flottes sur l’onde nocturne
    La flamme est mon cœur renversé
    Couleur de l’écaille du peigne
    Que reflète l’eau qui te baigne

    Ô ma jeunesse abandonnée
    Comme une guirlande fanée
    Voici que s’en vient la saison
    Et des dédains et du soupçon

    Le paysage est fait de toiles
    Il coule un faux fleuve de sang
    Et sous l’arbre fleuri d’étoiles
    Un clown est l’unique passant

    Un froid rayon poudroie et joue
    Sur les décors et sur ta joue
    Un coup de revolver un cri
    Dans l’ombre un portrait a souri

    La vitre du cadre est brisée
    Un air qu’on ne peut définir
    Hésite entre son et pensée
    Entre avenir et souvenir

    Ô ma jeunesse abandonnée
    Comme une guirlande fanée
    Voici que s’en vient la saison
    Des regrets et de la raison


    Vitam Impendere Amori
    (suite et fin)

     
    Guillaume Apollinaire
     

 

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