Mardi 27 Août : Périgné > Aulnay-de-Saintonge


      Extrait du Guide des Editions Lepère
      "Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle,
      la Via Turonensis, le chemin vers l'Atlantique"


      Située à l'écart du village d'Aulnay, l'église Saint-Pierre, chef-d'oeuvre de l'Art Roman et
      synthèse des arts poitevins et saintongeais, est inscrite sur la liste du patrimoine mondial

      de l'UNESCO au titre du Bien "Les Chemins de Saint-Jacques de Compostelle en France".
      L'édifice se trouve sur un cimetière planté d'ifs. Il constituait le dernier sanctuaire poitevin
      où pouvaient se recueillir les pèlerins avant de pénétrer en Saintonge.
      La construction de l'église actuelle fut commencée vers 1130. Au-dessus du portail, dans la corniche, se trouvait une statue équestre, à l'image de celle située à l'église Saint-Hilaire de Melle. Cette statue fut détruite lors de la Révolution, et une partie de l'encolure du cheval
      se trouverait encore dans le collatéral nord de l'église. La croisée du transept est surmontée
      par un haut clocher carré, véritable point de repère pour les voyageurs.
      L e vieux cimetière qui entoure l'église Saint-Pierre présente, outre des pierres tombales,
      de nombreux sarcophages sur pilotis, et une belle croix hosannière du XVe siècle.
      Le dimanche précédant Pâques, celui des Rameaux, le prêtre réunissait ses ouailles près de
      la croix et lisait l'Evangile célébrant l'entrée du Christ à Jérusalem. Puis l'assistance défilait
      en chantant l'Hosanna, et venait y déposer les rameaux.
       



Le matin au petit-déjeuner à la Chambre d'Hôtes.


Eglise Saint-Pierre d'Aulnay-de-Saintonge


...d'inspiration romane saintongeaise, une des plus belles églises romanes existantes...

      


 




La façade de l'église Saint-Pierre entourée du cimetière planté d'ifs


Une tour ancienne au coeur du village
d'Aulnay-de-Saintonge


      Aujourd'hui, pas de marche ! Impossible de faire l'étape à pied ! La plaie que j'ai sur la
      voûte plantaire ne me permet pas de faire plus que quelques centaines de mètres...
      C'est vraiment frustrant de voir ses compagnons, sac au dos, s'éloigner sur le Chemin
      et devoir rester comme cela dans l'incapacité de faire l'étape dans la condition du pèlerin !
      Enfin, il faut bien accepter cette déconvenue et c'est aussi cela être pèlerin !
      On n'est pas
      maître de tout et le Chemin se charge de vous éprouver...
      Un couple de touristes venus des Landes et qui a passé la nuit dans la même Chambre
      d'Hôtes me propose gentiment de me conduire à Aulnay. Je leur demande de me laisser

      à l'entrée de la localité sur le parking de l'Eglise Saint-Pierre. Et là, éblouissement devant
      ce monument si riche en histoire et dont l'architecture et les sculptures sont un ravissement.
      Je reste un long moment en contemplation autant à l'extérieur qu'à l'intérieur...

      Puis je me rends chez Mr et Mme Boureau, 14 place Aristide Briand pour récupérer les clés
      du gîte. Je vais à la pharmacie pour acheter de quoi soigner mon pied...
      A midi je vais déjeuner au restaurant "Le Colombier" où j'attends mes 3 compagnons qui
      arrivent vers 14h30. On est heureux de se retrouver, et de boire quelques bières !...
      Après-midi, repos, sieste, soins des pieds, lecture, le temps passe vite et le soir nous
      retrouve à ce même restaurant autour d'un bon dîner...
       

 

Hébergement au Gîte Municipal "Halte Jacquaire"
3 Rue Beaulieu
3 coquilles



    Petites ou grosses, les blessures sont le pain quotidien des marcheurs.
    Eric Newby, dans son "Petit tour dans l'Hindou Kouch", découvre bientôt ses
    pieds en sang. C'est à la halte seulement qu'il s'en aperçoit après avoir marché
    trois heures sans rien sentir sous un soleil de plomb. Il ne comprend pas comment
    les choses en sont arrivées là. "Les chaussures ne me serraient pas, elles étaient
    même plutôt grandes. Le problème, en vérité, était qu'elles étaient un peu pointues -
    que ce fût parce que les chaussures pointues étaient alors à la mode en Italie ou
    bien pour faciliter l'escalade, le point restait obscur. Mais ce qui était certain,
    c'est que les chaussures pointues constituaient pour moi une souffrance atroce".
    Courageusement Newby repart, la poursuite de son livre d'ailleurs en dépend,
    sachant que ses pieds n'auront pas le temps de cicatriser avant la fin du voyage...
    ...Pour marcher en effet l'esprit ne suffit pas s'il n'est épaulé par de bonnes
    chaussures et une bonne digestion.
    Toepffer nous dit avec son habituel bon sens
    que "Pour le voyageur à pied la chaussure est tout, le chapeau, la blouse, la gloire,
    la vertu ne viennent qu'après
    ".
    Victor Segalen fait à juste titre l'éloge des sandales
    comme meilleur remède préventif aux ennuis pédestres. "
    La Sandale est, pour la
    plante des pieds et tout le poids du corps, l'auxiliaire que le Bâton fait à la paume
    et au balancé des reins. C'est la seule chaussure de marcheur en terrain libre.
    C'est le résumé de la chaussure : l'interposé entre le sol de la terre et le corps pesant
    et vivant... Grâce à elle le pied ne souffre pas, et pourtant fait l'expertise délicate du
    terrain. Grâce à elle, à l'encontre de toute autre chaussure, le pied s'épand et s'étire,
    et divise bien ses orteils. Le gros travaille séparément, les autres s'écartent en éventail"...


    Extrait de "Eloge de la Marche - David Le Breton
     


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