Samedi 24 Août : Ligugé > Lusignan -   25 km


    Extrait du Guide des Editions Lepère
    "Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle,
    la Via Turonensis, le chemin vers l'Atlantique"


    Lusignan : Cette petite ville est le berceau de la puissante famille des Lusignan,
    dont
    les membres, croisés dès 1096, devinrent rois de Chypre et de Jérusalem.
    Elle est située sur une crête dominant un méandre encaissé de la Vonne.
    La tradition
    attribue la fondation de la cité à la fée Mélusine. Une légende du XIVe siècle
    raconte
    en effet comment Raimondin, neveu du comte de Poitiers, rencontra Mélusisne
    auprès
    de la Fontaine de la Soif Jolie, dans la forêt où il errait, consterné, après avoir accidentellement tué son oncle lors d'une partie de chasse. La fée lui proposa son aide
    en échange de sa main, et de la promesse de ne jamais tenter de la voir le samedi.
    De fait, Mélusine était frappée d'une malédiction qui la transformait en femme-serpent
    tous les samedis, et qui ne pourrait prendre fin que si elle épousait un homme qui ne le
    découvrirait ou ne le dirait jamais. Raimondin accepta et se soumit à l'interdit.
    Mélusine l'aida alors à gagner le comté de Lusignan, et n'eut de cesse de favoriser la
    prospérité de son époux. Dix fils naquirent de leur union. Leur vie coula sans encombres,
    jusqu'au jour où Raimondin, taraudé par la jalousie, espionna Mélusine.
    Un samedi, il la surprit au bain dans sa forme monstrueuse, mais n'en dit rien.
    C'est lors d'un jour de colère qu'il dévoila publiquement son secret. Mélusine, accablée,
    s'envola alors par la fenêtre dans un grand cri, et d'un coup de sa queue serpentine,
    détruisit la haute tour du château. Son départ provoqua la ruine du domaine.
    Selon la
    tradition, elle apparaissait en pleurs sur les tours du château trois jours
    avant que
    n'intervienne un décès dans la famille de Lusignan. Par cette légende,
    la famille de
    Lusignan acquit une hérédité surnaturelle, aussi Mélusine ne put être
    assimilée à un
    démon. Elle est au contraire présentée comme une merveilleuse fée,
    une épouse et une mère modèles...




Dans l'abbaye de Ligugé, le bâtiment de l'hôtellerie

    
L'itinéraire nous amène sur le chantier de la LGV que nous devons traverser...
(Heureusement, c'est samedi et le chantier est au repos)


A l'entrée de
Coulombiers, une pause agréable  au bord de cet ancien lavoir





Eglise Notre-Dame de Coulombiers

        
Et voilà notre 4ème compagnon, Jacques, rencontré dans un restaurant à Coulombiers

  
            
Sur les pas de Mélusine, dans la forêt communale du Grand Parc aux abords de
Lusignan





Le Refuge Jacquaire à Lusignan


Les halles anciennes


Mes trois compagnons de Chemin pour quelques jours...


L'église Notre-Dame-et-Saint-Junien à Lusignan


      On quitte à 7h l'abbaye avec Dominique et Frédéric, un peu déçus par l'accueil qui
      nous a été réservé (ou plutôt le manque d'accueil)...On va suivre des petites routes pour
      rejoindre l'itinéraire venant de Poitiers pour aller jusqu'à Coulombiers, en s'aidant du guide

      de François Lepère qui a prévu cette variante de Ligugé à Lusignan. Petites routes de
      campagne
      traversant des hameaux et toujours les champs de maïs et de tournesols !
      On rencontre un couple de marcheurs qui fait une reconnaissance pour un club de marche.

      On débouche sur la chantier de la LGV, et l'on a pas d'autre choix que de le traverser,
      heureusement c'est samedi et l'activité est au repos !
      On fait une pause à l'entrée de Coulombiers au bord d'un ancien lavoir puis on cherche
      un
      bar pour étancher notre soif pas toujours satisfaite par l'eau tiède de nos gourdes.
      On se laisse tenter par le Menu qui propose moules et gigot d'agneau...

      Alors qu'on déguste ces plats savoureux, arrive un quatrième pèlerin, Jacques, parti de
      chez lui en région parisienne il y a un mois ! C'est un chef d'entreprise qui a pris quelques
      semaines de "congé" pour aller jusqu'à Compstelle où il arrivera le 11 Octobre.
      Nous sympathisons et nous voilà tous les 4
      sur le Chemin en direction de Lusignan avec
      à nouveau le balisage GR.  Il y a une belle
      traversée de forêt avant d'arriver à Lusignan
      (Forêt communale du Grand Parc).
      On passe au Camping pour faire tamponner nos crédenciales, payer le gîte (8 euros) et
      avoir le code d'entrée. Le gîte est spacieux, bien agencé et situé dans la cour du château.

      On va dîner tous les quatre au restaurant "Le Bistroquet" où nous rejoint le frère de
      Dominique ainsi que sa compagne qui habitent la région. Soirée agréable, heureux de nous
      trouver réunis autour d'un bon repas arrosé comme il faut pour réjouir le coeur des pèlerins !

       

 

Hébergement au Refuge Jacquaire de Lusignan (Refuge municipal)
Situé dans une aile du château, spacieux et bien équipé
Vue sur la vallée en contrebas du village
4 coquilles



    Roule Ô mon coeur

    Roule ô coeur sur tes chemins de quête;
    Parfois tempêtes,
    Des fois sourires et fêtes,
    Souvent larmes en tête,
    Toujours tes creux rejoignent tes crêtes.

    Vogue au gré du temps des jours;
    Aimer selon tes envies,
    Désirer ce qui te ravit,
    Insulter les revers de vie,
    Tu jettes l'ancre dans tes avis.

    Marche sur tes sentiers épars;
    A l'appel des horizons,
    En dehors de toute raison,
    En peau des saisons,
    Tu chantes au feu de ta maison.

    Tu t'envoles au large;
    Douce brise,
    Tes amarres se brisent,
    Ton souffle s'aiguise,
    et tu perds ta maîtrise.

    Vole aux chants des sirènes;
    Tu cours à perdre haleine,
    Tes voiles de rêves pleines;
    Je ne sais où tu m'amènes

    Tu tisses au métier de mes dires;
    Le miel dans sa cire,
    La douleur dans son pire,
    L'envie dans ses désirs,
    La sagesse quant elle se laisse dire.

    Je te vois sourire aux anges;
    Jouer avec les démons,
    Fleurir en amant,
    Des lèvres au rouge clément,
    Et éclairer les regards aimants.

    Roule ô coeur, je te suis;
    Tes pas me sont un destin,
    Ta voix est le seul bruit,
    Qui rend mon écho certain.


    MEBKHOUT BEGHDAD

     


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