Extrait du Guide des Editions Lepère "Sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, la Via Turonensis, le chemin vers l'Atlantique"
"C'est la halte majeure de Tours qui a donné son nom à la Via Turonensis. Evêché dès le IVe siècle, la ville est réputée pour le culte qu'on y rendait à son deuxième évêque, Martin (371-397). C'est entre 458 et 488 qu'une basilique remplacera la modeste chapelle érigée depuis 437 sur le tombeau du saint. Une abbaye bénédictine se constitue au VIIe siècle autour de la basilique, avant de se transformer en colllégiale au IXe siècle. Au Xe siècle, avec ses deux cents chanoines, elle abrite la communauté la plus importante du royaume. Aux abords de l'an mil, devant l'affluence des pèlerins, une basilique plus vaste est érigée. Au XIe siècle, la basilique est dotée, à l'instar des grandes églises de pèlerinage, d'un déambulatoire permettant d'optimiser la circulation autour du choeur et l'accès aux reliques. En 1562, les guerres de Religion portent un coup fatal au culte martinien : La basilique est saccagée, les reliques brûlées... Devenue paroissiale à la Révolution, la basilique Saint-Martin sert d'écurie, avant d'être rasée au XIXe siècle, puis reconstruite dans le style romano-bysantin à partir de 1886. De la collégiale romane subsistent aujourd'hui la tour de l'Horloge et la tour de Charlemagne..."
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