5ème partie : Tuy > Santiago

 

Vendredi 14 Septembre 2007 : Tuy > Redondela (34,5 km)

Aujourd'hui, j'ai décidé de faire les 2 étapes du guide en une seule. Avec le changement d'heure
qui est intervenu entre le Portugal et l'Espagne, je suis obligé de partir un peu plus tard, vers 7h.

Les premiers kilomètres sont assez agréables, des sentiers au milieu de petites forêts, des chemins empierrés,
mais ensuite cela se gâte. On va traverser une zone industrielle sur une distance de près de 3km en une longue ligne droite qui n'en finit pas ! Je traverse O Porriño vers 11h et continue le long de routes goudronnées
entrecoupées de quelques portions de chemins pour arriver à Redondela vers 16h.

A l'albergue je rencontre un autre couple de jeunes allemands qui font ce Chemin du Portugal
en guise de voyage de noces...Je visite l'église de Santiago et sympathise
avec une sœur d'origine péruvienne qui insiste pour me mettre plusieurs tampons sur ma Crédencial.

Je retrouve ensuite les allemands pour partager un "menu peregrino" dans un petit restaurant au centre ville.
L’auberge des pèlerins de Redondela ouvre à 17h. L’accueil est sympa et les locaux spacieux et agréables.
(4 coquilles)



Plus de photos

 

Samedi 15 Septembre 2007 : Redondela > Pontevedra (21 km)

Comme hier, je pars avant le lever du jour vers 7h. Le Chemin de ce jour offre quelques beaux dénivelés
au travers de petites montagnes en suivant des pistes sablonneuses ou empierrées et en évitant
au maximum le goudron. Il y a une belle descente avec une vue magnifique sur le port d'Arcade
et la Ria de Vigo que l'on traverse en empruntant un beau pont médiéval.

Je rencontre un petit groupe de 3 allemands et un peu plus loin un couple de Galiciens en train de faire la vendange de leurs treilles. La dame me propose une belle grappe de raisins, et comme les allemands arrivent,
elle fait la distribution...Temps d'échange un peu en espagnol et surtout en allemand car ce couple
a travaillé plusieurs années en Allemagne ! Un des bons moments de ce Camino !
J'arrive à Pontevedra vers midi et comme l'albergue n'ouvre qu'à 16h, je vais au café où je me restaure un peu
et envoie quelques mails... En fin d'après-midi, je vais explorer cette ville assez importante.
Il y a de nombreuses rues piétonnes, des petites places ombragées, l'ambiance est assez agréable.
Je vais visiter l'église Nuestra Señora Peregrina et la basilique Santa Maria où a lieu un mariage.
Je ne suis pas le bienvenu avec ma tenue de pèlerin au milieu de tous ces espagnols endimanchés.
Je rentre quand même à l'intérieur de la basilique en essayant de me faire tout petit
et je me fais quand même rabrouer quand je prends une photo !
Je vais dîner dans un bar en face de l'albergue avec un Danois qui marche depuis 5 mois à partir du Danemark,
via l'Allemagne, Vézelay, Saint Jean Pied de Port, et le Camino Francés et qui marche vers le sud du Portugal.

L’auberge des pèlerins de Pontevedra près de la gare RENFE est bien, il y a tout ce qu’il faut.
Elle ouvre à 16h. Le seul reproche est sa fermeture à 21h30.             
(3 coquilles)


Plus de photos


Dimanche 16 Septembre 2007 : Pontevedra > Caldas de Reis (23 km)

Je quitte l'albergue à 7h. La sortie de Pontevedra est agréable. Elle permet de voir toute l'étendue de la ville 
et d'une certaine manière de mieux la découvrir. Il y a 6 heures de marche jusqu'à Caldas de Reis.

Chemins et petites routes s'alternent dans un décor et paysage typiques de la Galice :
Vignes, forêts d'eucalyptus,
petits ruisseaux qu'on enjambe, voies romaines...
Encore une journée de solitude...

C'est dimanche et il n'y a pas grand chose à faire ou à voir dans cette ville, à part le pont médiéval
sur le rio Bermaña et la fontaine où coule de l'eau chaude.

Après le dîner je retrouverai dans le salon de l'hôtel les 4 pèlerines estoniennes
et une espagnole de Séville avec sa fille.

Je prends une chambre avec s.d.b. à l’hôtel Lotus pour 25 Euros. C’est confortable.
(3 coquilles)



Plus de photos


Lundi 17 Septembre 2007 :  Caldas de Reis > Padron > Teo  (32 km)

Je quitte l'hôtel à 7h30. Le temps menace et je crains de passer cette journée sous la pluie.

Mais finalement il ne pleuvra pas et je ferai cette longue étape dans une fraîcheur relative.
Petits chemins, forêts, sources, petits ruisseaux, on est au cœur de la Galice...
Je m'arrête à 9h à Santa Mariña de Carracedo pour prendre un petit déjeuner dans un bar où je reçois
un bon accueil. J'arrive à Padron vers midi en longeant le rio Ulla. L'église Santiago ferme juste
au moment où je veux y entrer et le sacristain ne voudra pas me laisser y jeter un coup d'oeil...

Je traverse le rio et m'arrête un moment dans l'albergue où je rencontre un couple de français venus de Moselle.
Je monte ensuite voir le monastère qui domine la ville, je fais tamponner ma crédencial et en redescendant
je fais une petite pause devant la Fuente del Carmen (ci-dessous) et reprends le Chemin pour Teo.
J'ai décidé de rallonger cette étape afin de raccourcir la dernière étape et d'arriver assez tôt
le matin à Santiago.
J'arrive à l'albergue de Teo vers 16h.
Il y avait une bonne ambiance à l’auberge des pèlerins de Teo où j’ai retrouvé un groupe de français et de québecois. On a partagé un bon dîner avec des produits achetés dans une épicerie située à 3 ou 400 mètres.

(4 coquilles)


Plus de photos


Mardi 18 Septembre 2007 :  Teo > Santiago  (11 km)

Je quitte l'albergue à 7h. Il fait encore nuit. Au cours des premiers km, à l'aide de ma lampe frontale, 
je suis attentif afin de bien suivre les flèches et ne pas m'égarer. Je marche à une bonne cadence.
L'arrivée sur Santiago au travers de chantiers d'aménagement de routes est assez pénible...
Je rejoins la nationale, traverse des ronds-points et finalement
j'arrive sur une avenue qui me conduit au centre-ville.

En premier, je m'arrête à l'Oficina de Turismo pour prendre les renseignements concernant mon retour en France.
Je vais déposer mon sac à la Pension Ramos puis je prends un bus qui me conduit à la station des cars
où je prends un billet (91 euros) pour le lendemain. (Trajet en autocar de 24h Santiago -Avignon).

Et maintenant j'ai l'esprit tranquille pour aller à la Cathédrale assister à la messe des pèlerins.
La séquence "Botafumeiro" n'a pas lieu (Le mécanisme est en cours de révision).
Je passe ensuite à l'office des pèlerins recevoir ma Compostela.
Après un déjeuner rapide je vais me reposer à la Pension. Ensuite je vais acheter quelques souvenirs
et en fin d'après-midi au soleil couchant, je retourne contempler la Cathédrale.

Je sympathise avec une jeune polonaise que j'invite à dîner et que je raccompagne au séminaire
(Auberge des pèlerins) qui est située à une bonne demi-heure de marche.

Pour la troisième année consécutive, je suis ce petit pèlerin qui sacrifie au rite de venir s'incliner devant le tombeau supposé de Saint-Jacques. Cette fois, je n'ai pas ressenti d'émotion particulière. J'ai essayé de prier,
de méditer devant le Saint-Sacrement, mais mon cœur et mon esprit sont restés assez secs, il n'y a pas eu de bouleversement et la quête qui sous-tend mes pèlerinages n'a pas trouvé de réponse...

Comme chaque année, arrivé à Santiago, je vais à la Pension Ramos située au 18 de la Rua Raina,
(à 150 m de la Cathédrale) où j’ai une chambre très bien pour 22 euros.
(3 coquilles)


Plus de photos 

 

Retour