3ème partie : Coimbra > Porto

Lundi 3 Septembre 2007 : Coimbra > Mealhada (21 km)

Je quitte la Pension Atlantico à 6H, et après un petit déjeuner dans un bar près de la gare,
je prends le Chemin qui longe le Rio Mondego en marchant dans la brume pendant un bon moment.
Comme les jours précédents, succession de petits hameaux, de petites routes goudronnées, de passages
le long de la Nationale alternant avec quelques parties plus agréables à travers des forêts d'eucalyptus.
Il y a aussi comme les jours précédents des chemins agricoles au milieu des oliviers, des vignes
et des champs de maïs ainsi que des chemins herbeux entourés de roseaux.
Aujourd'hui, j'ai eu envie de louer le Seigneur pour toutes les bonnes choses de ma vie
et également pour ce Chemin qui malgré la chaleur et la solitude me procure un certain bonheur...
A Mealhada, je vais à la Pensão Castela, où j’ai une chambre agréable pour 15 Euros,
avec vue sur l’église paroissiale. Il y a un lavoir qui permet de faire une bonne lessive
et une corde à linge sur la terrasse en plein soleil qui permet un séchage rapide.
(Le petit déjeuner est peut-être compris dans le prix, mais je suis parti avant le lever du soleil)
(3 coquilles)



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Mardi 4 Septembre 2007 : Mealhada > Agueda (23 km)

Même topo qu'hier, Chemin assez monotone qui nous mène d'un hameau à l'autre...
Au milieu de la matinée, je m'arrête à Aguada de Baixo (à 7km ded Agueda) dans un café-snack
(Le 1er café juste après la petite route qui mène à Alto da Povoa).
La patronne parle français, elle a passé une partie de son enfance en Charente et m’a réservé un bon accueil
(Je lui ai conseillé de mettre une coquille sur son établissement ou un panneau mentionnant un accueil pèlerin).
Avant d'arriver à Agueda, je fais un bout de Chemin en compagnie d'un pèlerin à vélo qui s'est arrêté pour que nous puissions avoir un moment d'échange, ce qui m'a sorti un peu de ma solitude !
A Agueda, le restaurant Ribeirinho n’ayant pas de chambres libres, je vais chez les bombeiros
où je dispose d’un petit dortoir un peu comme dans les Albergues.
Le  seul problème était le manque d’air la nuit, et j’ai du mettre un matelas dans le couloir
devant la seule entrée d’air entre 2 portes cadenassées qui restaient un peu entr’ouvertes. (1 coquille)



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Mercredi 5 Septembre 2007 : Agueda > Albergaria a Velha (15,5 km)

Ce matin, je ne me presse pas pour partir, l'étape étant assez courte.
A 6h30, je descends et j'ai du mal à trouver la sortie, car toutes les portes sont fermées. Je me décide à passer
par le quartier réservé des pompiers qui dorment à cette heure matinale pour enfin trouver une sortie !
Peu de choses à dire, c'est identique aux jours précédents...
Il y a un beau passage sur un vieux pont médiéval qui enjambe un plan d'eau (ci-dessous)
Avant d'arriver à Albergaria, je traverse un long moment une forêt d'eucalyptus
replantés sans doute après les incendies des années précédentes.
Cette partie est mal balisée et par chance je réussis à prendre les bons chemins.
Je passe mon après-midi entre la bibliothèque pour aller sur internet envoyer quelques mails,
un bar sur la place du village où je me rafraîchis avec une bière (Um Fino)
et la visite de l'église Matriz où il y a de beaux rétables des 17 et 18ème siècles.
Hébergement à la Pensão Parente qui est correcte sans plus. (2 coquilles)



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Jeudi 6 Septembre 2007 : Albergaria a Velha > São João da Madeira (28 km)

Je prends mon petit déjeuner chez Alice au café-restaurant Triangulo. Je lui avais rendu visite la veille
et sachant que je partais de bonne heure, elle a ouvert spécialement pour moi à 6h.
Comme les jours précédents, je marche sur une suite de petites routes goudronnées qui s'étalent
au long de villages très étendus séparés par des petites forêts de pins et d'eucalyptus.
A partir de Oliveira de Azeméis, la chaleur est à nouveau accablante.
Je m'arrête un peu dans cette ville assez importante pour boire un Coca glacé et faire le plein d'eau.
Les 10 derniers kilomètres sous la chaleur sont éprouvants avec beaucoup de petits dénivelés assez raides.
J’ai un peu galéré pour trouver un hébergement. La Residencial Solar João étant complète,
je cherche un hôtel, complet également. Je vais alors à la Casa da Misericordia où je prends peur
en entrant dans une salle qui ressemblait à la « Cour des Miracles » !...
Je finis par aller à la caserne des Bombeiros investie par un groupe de 180 pèlerins portugais allant à Fatima.
Ils me donnent un matelas dans une salle d’école réquisitionnée pour leur groupe.
(Nuit courte – Réveil en fanfare à 2h du matin, car ils font une bonne partie du Chemin de nuit)
(1 coquille)



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Vendredi 7 Septembre 2007 : São João da Madeira > Porto (32,5 km)

La nuit a donc été courte et je me retrouve à 3h du matin sur le bord de la nationale.
Jusqu'à 6h, cela se passe assez bien, mais à l'approche du jour, la circulation devient de plus en plus intense
et vers 8h30 me sentant en danger sur le bord de cette route, et ne sachant comment rejoindre le Chemin,
je décide de prendre un bus pour Porto où j'arrive vers 9h.
Je passe à la Cathédrale puis je vais à la Pension qu'une amie espagnole m'a recommandée où je récupère
un peu du manque de sommeil. Je passe ensuite une partie de la journée à visiter la ville,
je fais le tour des églises, je monte au sommet de la Torre dos Clérigos d'où l'on a une belle vue panoramique
sur la ville toute entière. Cette tour est haute de 76 mètres, elle a été construite au 18ème siècle
et il faut monter 225 marches pour arriver à son sommet, bon exercice pour le pèlerin qui veut garder la forme !
En fin d'après-midi, je vais au manoir du vin de Porto situé dans le jardin "Palacio de Cristal"
déguster quelques verres de vieux Porto ! Le lieu est très agréable, au milieu de jardins
avec un magnifique panorama sur le fleuve Douro.
Je vais passer 2 nuits à la Pensão Duas Naçoes située sur la Praça Guilherme Gomes Fernandez
où j’ai une petite chambre sur les toits avec douche et WC à l’extérieur pour 16 Euros. (2 coquilles)

(Ci-dessous, l'église et la tour de Clérigos, église baroque et rococo du 17ème siècle)


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Samedi 8 Septembre 2007 : Porto

Journée de repos et de tourisme.
Je descends de ma chambre alors que le jour se lève à peine sur Porto.
Je traverse le Douro en empruntant le Ponte Dom Luis construit par un disciple de Gustave Eiffel
entre 1881 et 1886 et qui relie Porto à Vila Nova de Gaia. L'étage inférieur est réservé aux voitures et aux piétons,
alors que l'étage supérieur est utilisé par le métro. Je vais un peu plus à l'est voir le Ponte Maria Pia construit
entre 1876 et 1877 par Gustave Eiffel. Ce pont en arc fut le premier pont ferroviaire à relier les 2 rives du Douro.
 Le soleil se lève alors et pare de belles couleurs le fleuve et la ville encore endormie.
Je reviens par le Ponte do Infante sur lequel passe une grande partie du trafic routier.
Je vais admirer les Azulejos qui ornent le hall de la gare de São Bento (Gare centrale de Porto),
puis je retourne à la Cathédrale où je m'attarde dans le cloître gothique du 14ème siècle.
Je prends un temps de méditation pour faire le point sur ce que je vis au cours de ce pèlerinage...
C'est un peu un jeu d'ombres et de lumière et pour l'instant je me sens plutôt dans une certaine obscurité,
ce qu'on appelle parfois "une nuit de la foi". J'aspire à une vie spirituelle profonde, mais elle m'échappe
et je me vois par moments comme un pauvre pèlerin égaré...
marchant sans cesse en quête d'une présence divine qui brille par son absence...
Je ne raconterai pas toutes mes déambulations dans cette ville au cours de cette journée,
et ma visite des principales églises (Il y en a une vingtaine)...
Je vais au hasard des rues me laissant conduire par mon intuition pour explorer les différents quartiers :
Le quartier de la Ribeira (vieille ville), le long des quais, le quartier de la Cathédrale avec les remparts d'origine romaine et la ville plus moderne avec ses grandes avenues et les belles boutiques dans la partie Nord de la Ville.
Je finis la journée dans un bon restaurant où je peux apprécier la cuisine portugaise et un bon vin du pays.

(Ci-dessous, au 1er plan le Ponte Maria Pia et au fond le Ponte do Infante)


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