Mardi 6 Septembre 2011 :   Asson > Arudy -  19 km


   Lien avec l'étape sur le site VPPYR



Le Cantique des Cantiques (Chapitre 5)
 

LE BIEN-AIMÉ
                   
 J’entre dans mon jardin,
   ma sœur, ô fiancée,
   je récolte ma myrrhe et mon baume,
   je mange mon miel et mon rayon,
     je bois mon vin et mon lait.

        Mangez, amis, buvez,
       enivrez-vous, mes bien-aimés !


LA BIEN-AIMÉE

Je dors, mais mon cœur veille.
J’entends mon bien-aimé qui frappe.
“ Ouvre-moi, ma sœur, mon amie,
ma colombe, ma parfaite !
Car ma tête est couverte de rosée,
mes boucles, des gouttes de la nuit. ”

“ J’ai ôté ma tunique,
comment la remettrais-je ?
J’ai lavé mes pieds,
comment les salirais-je ? ”
Mon bien-aimé a passé la main par la fente,
et pour lui mes entrailles ont frémi.

Je me suis levée
pour ouvrir à mon bien-aimé,
et de mes mains a dégoutté la myrrhe,
de mes doigts la myrrhe vierge,
sur la poignée du verrou.

J’ai ouvert à mon bien-aimé,
mais, tournant le dos, il avait disparu !
Sa fuite m’a fait rendre l’âme.
Je l’ai cherché, mais ne l’ai point trouvé,
Je l’ai appelé, mais il n’a pas répondu !
Les gardes m’ont rencontrée,
ceux qui font la ronde dans la ville.
Ils m’ont frappée, ils m’ont blessée,
ils ont enlevé mon manteau,
ceux qui gardent les remparts.

Je vous en conjure, filles de Jérusalem,
si vous trouvez mon bien-aimé,
que lui déclarerez-vous ?
Que je suis malade d’amour.



LE CHŒUR


Qu’a donc ton bien-aimé de plus que les autres,
ô la plus belle des femmes ?
Qu’a donc ton bien-aimé de plus que les autres,
pour que tu nous conjures de la sorte ?



LA BIEN-AIMÉE


Mon bien-aimé est frais et vermeil,
il se reconnaît entre dix mille.
Sa tête est d’or, et d’un or pur ;
ses boucles sont des palmes, noires comme le corbeau.
Ses yeux sont des colombes, au bord des cours d’eau
se baignant dans le lait, posées au bord d’une vasque.
Ses joues sont comme des parterres d’aromates,
des massifs parfumés.
Ses lèvres sont des lis ; elles distillent la myrrhe vierge.
Ses mains sont des globes d’or, garnies de pierres de Tarsis.
Son ventre est une masse d’ivoire, couverte de saphirs.
Ses jambes sont des colonnes d’albâtre, posées sur des bases d’or pur.
Son aspect est celui du Liban, sans rival comme les cèdres.
Ses discours sont la suavité même, et tout en lui n’est que charme.

Tel est mon bien-aimé, tel est mon époux,
filles de Jérusalem.

 
(Edition La Bible de Jérusalem)

 



(Marc Chagall)


Etape courte de 19km, agréable, avec peu de dénivelés.
Le chemin traverse des bois, puis des prairies où paissent vaches et moutons...
Il y a une belle perspective sur la chaîne de montagnes au sud.


Je fais une première pause à
Bruges. La chaleur a remplacé la fraîcheur du matin.


Je m'arrête ensuite à
Mifaget où je visite l'église Saint-Michel et la crypte du 13ème siècle.




Une journée qui pourrait se passer de commentaires...
Le cœur est en fête tant la nature est belle...






     
Je suis rejoint par les 2 pèlerines suisses.


Nous allons finir cette étape ensemble.





On pourrait se croire dans quelque alpage en suisse...


Ce Chemin pourrait apparaître comme très fréquenté !
Il n'en est rien. J'ai marché seul au long de toutes ces journées,
et rencontrer d'autres pèlerin(e)s était exceptionnel !

C'est la seule fois où j'avais devant moi 4 pèlerin(e)s.


L'église de Sainte Colome.
Nous nous arrêtons là pour déjeuner, au pied de l'église.


Derniers kilomètres avant la fin de l'étape.


L'arrivée en vue de Sévignacq-Meyrac.

    
Arudy, village accueillant et bien fleuri.


Le Presbytère où le Père Pierre Sallenave accueille les pèlerins.


Le Père remplit la
Credencial des 2 pèlerines suisses.



Le chat du Père Pierre Sallenave qui occupe une grande place au presbytère.

 

Hébergement à la Halte Saint-Jacques (9 places)
Paroisse Saint Michel d'Ossau
à Arudy  -  (Tél. 05.59.05.61.98 )
Accueil au Presbytère par le Père Pierre Sallenave  - 2 Rue Baulong
Bon accueil et le soir on dîne ensemble avec le Père
5 Coquilles

 


 Que l'univers nous frappe par sa magnificence, que la Nature se révèle foncièrement belle,
c'est là un fait confirmé par l'expérience partagée par tous. N'ayons garde d'oublier la beauté
du visage humain : visage de femme célébré par les peintres de la Renaissance; visage d'homme
fixé par certaines icônes. Pour nous en tenir à la seule Nature, il n'est pas difficile de dégager
quelques-uns des éléments qui tissent le sentiment du beau que nous éprouvons tous :

La splendeur d'un ciel étoilé dans le bleu de la nuit
La magnificence de l'aurore ou du couchant partout dans le monde
La majesté d'un grand fleuve traversant les défilés rocheux et fécondant les plaines fertiles
La montagne haut dressée avec son sommet enneigé, ses pentes verdoyantes et ses vallées fleuries
Une oasis éclose au cœur d'un désert
Un cyprès debout au milieu d'un champ
La superbe course des antilopes dans la savane
L'envol d'un troupeau d'oies sauvages au-dessus d'un lac.

Toutes ces scènes nous sont si connues qu'elles en deviennent presque des clichés.
Notre pouvoir d'étonnement et d'émerveillement en est émoussé, alors que chaque scène,
chaque fois unique, devrait nous offrir l'occasion de voir l'univers
comme pour la première fois, comme au matin du monde...


François Cheng  - "Cinq méditations sur la beauté"
(Extrait  de la deuxième méditation)
 

 

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