Lundi 5 Septembre 2011 :   Lourdes > Asson  -  25 km


   Lien avec l'étape sur le site VPPYR



Le Cantique des Cantiques (Chapitre 4)


Que tu es belle, ma bien-aimée,
que tu es belle !
Tes yeux sont des colombes, derrière ton voile,
tes cheveux comme un troupeau de chèvres,
ondulant sur les pentes du mont Galaad.
Tes dents, un troupeau de brebis à tondre
qui remontent du bain.
Chacune a sa jumelle
et nulle n’en est privée.
Tes lèvres un fil d’écarlate,
et tes discours sont ravissants.
Tes joues, des moitiés de grenades, derrière ton voile.
Ton cou, la tour de David, bâtie par assises.
Mille rondaches y sont suspendues,
tous les boucliers des preux.
Tes deux seins, deux faons, jumeaux d’une gazelle,
qui paissent parmi les lis.

Avant que souffle la brise du jour
et que s’enfuient les ombres,
j’irai à la montagne de la myrrhe,
à la colline de l’encens.

Tu es toute belle, ma bien-aimée,
et sans tache aucune !

Viens du Liban, ô fiancée,
viens du Liban, fais ton entrée.
Abaisse tes regards, des cimes de l’Amana,
des cimes du Sanir et de l’Hermon,
repaire des lions,
montagne des léopards.

Tu me fais perdre le sens,
ma sœur, ô fiancée,
tu me fais perdre le sens
par un seul de tes regards,
par un anneau de ton collier !
Que ton amour a de charmes,
ma sœur, ô fiancée.

Que ton amour est délicieux, plus que le vin !
Et l’arôme de tes parfums,
plus que tous les baumes !
Tes lèvres, ô fiancée,
distillent le miel vierge.
Le miel et le lait
sont sous ta langue ;
et le parfum de tes vêtements
est comme le parfum du Liban.

Elle est un jardin bien clos,
ma sœur, ô fiancée ;
un jardin bien clos,
une source scellée.

Tes jets font un verger des grenadiers,
avec les fruits les plus exquis :
le nard et le safran,
le roseau odorant et le cinnamome,
avec tous les arbres à encens ;
la myrrhe et l’aloès,
avec les plus fins arômes.
Source des jardins,
puits d’eaux vives,

ruissellement du Liban !

(Edition La Bible de Jérusalem)
 



(Marc Chagall)


En quittant le gîte, je passe devant la grotte pour rejoindre le chemin.
Il est 7h et déjà quelques fidèles assistent à l'Eucharistie.
 

C'est un beau départ de chemin, à travers un parc aux premières couleurs d'automne...

       



Je vais suivre un moment le chemin le long du Gave à travers la forêt de Subercarrère.
Je passe à St Pé de Bigorre et ensuite il y a une alternance de petites routes et de chemins
pour arriver à Betharram. On entre dans le département des Pyrénées Atlantiques.





L'arrivée  devant les bâtiments du Sanctuaire de Notre-Dame de Bétharram.




      
La façade de la chapelle Notre-Dame.                                   Une statue de Saint-Roch.       


En grimpant au-dessus du sanctuaire à travers le chemin de Croix.

     
Calvaire de Bétharram - 1e station : Le Jardin des Oliviers.

    


Les dernières stations du Chemin de Croix.



Rencontre d'un couple de pèlerins parisiens qui a commencé le Chemin à Lourdes.
Comme on ne fait pas les mêmes étapes, notre rencontre sera d'un jour...


Le soir, au gîte de
Asson
les 2 pèlerines suisses absorbées dans la rédaction de leur carnet de pèlerinage.

 

Hébergement à la Halte Saint-Jacques
Gîte du Presbytère -  Asson  (Tél. 05.59.71.02.89)
Petit gîte avec 2 lits + 2 ou 3 matelas au sol
Dîner dans un petit restaurant près de l'église - Ambiance familiale
2
Coquilles

 


La rose, qu'est-ce que la rose ? O rose !

Eh quoi ! lorsque nous respirons cette odeur qui fait vivre les dieux,
N'arriverons-nous qu'à ce petit coeur insubsistant 
Qui, dès qu'on le saisit entre ses doigts, s'effeuille et fond,
Comme d'une chair sur elle-même, toute en son propre baiser,
Mille fois resserrée et repliée ?

Ah, je vous le dis, ce n'est point là toute la rose ! 
C'est son odeur une fois respirée qui est éternelle!

Non le parfum de la rose ! 
C'est celui de toute la chose que Dieu à faite en son été !
Aucune rose ! mais cette parole parfaite en une circonstance ineffable,
En qui toute chose enfin pour un moment à cette heure suprême est née !

O paradis dans les ténèbres !
C'est la réalité un instant pour nous qui éclôt sous ces voiles fragiles,
Et le profond délice à l'âme de toute chose que Dieu à faite !

Quoi de plus mortel à exhaler pour un être périssable
Que cette éternelle essence, et pour une seconde, l'inépuisable odeur de la rose ?

Plus une chose meurt, plus elle arrive au bout d'elle-même,
Plus elle expire de ce mot qu'elle ne peut dire et de ce secret qui la tire !

Ah, qu'au milieu de l'année cet instant de l'éternité est fragile,
mais extrême et suspendu !

Paul Claudel  -  Le Cantique de la Rose
 

 

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