Lundi 8 Août - Mardi 9 Août - Mercredi 10 Août
 3 jours de repos à Aguilar de Campoo
Jeudi 11 Août Rapatriement à mon domicile...

 


    El amor nace de un flechazo. La amistad del intercambio frecuente y prolongado. 

    L'amour naît d'un coup de cœur. L'amitié de longs et fréquents échanges.

    Octavio Paz
     

 



La Plaza de España à Aguilar de Campoo

                         
Colegiata de San Miguel

                   
Quelques statues de la Vierge

      
        
                                                         L'Archange Michaël terrassant le démon                           Statue de Saint Roch






Quelques vues au hasard de mon cheminement dans cette jolie cité...

                    












Le
Rio Pisuerga qui traverse la ville












Iglesia o Ermita de Santa Cecilia


















Une vue de la cité





Castillo de Aguilar de Campoo
 


    Après une bonne nuit de repos dans le gîte de la Casa Miguel à Olea,  j'ai pris un autre taxi pour aller à Aguilar de Campoo
    où j'avais réservé dans un hôtel. Je pensais alors qu'après 3-4 jours de repos je pouvais peut-être continuer le Chemin.
    Mais après m'être renseigné sur les conséquences d'une luxation d'épaule, je réalise qu'il me faut accepter de mettre fin
    cette année à ma pérégrination ! C'est une décision qui me coûte, mais c'est plus raisonnable car normalement après ce genre
    de traumatisme, l'épaule doit être immobilisée pendant trois semaines. Je vais quand même rester dans cet hôtel 3 jours avant
    de me faire rapatrier grâce à mon assurance à la FFRandonnée.

    En attendant je profite de ces 3 jours de repos pour visiter cette charmante cité qu'est Aguilar de Campoo.
    Entre la Plaza de España, la Colegiata de San Miguel et sur les hauteurs la Iglesia Santa Cecilia, j'ai de quoi occuper une
    partie de ces journées... Sans compter les bars, les restaurants où vous pouvez avoir un bon repas pour moins de 20 € !
    Je ne souffre plus de l'épaule, mais je maintiens l'avant bras avec un genre d'attelle en tissu que l'hôpital de Reinosa m'avait
    donné.

    Le troisième jour, je téléphone à la FFRandonnée, je donne mon n° d'adhérent (Chaque année je cotise pour une RandoCarte)
    et les coordonnées de l'endroit où je me trouve. Après l'envoi de quelques documents comme le rapport d'intervention de
    l'hôpital et mes papiers d'identité, quelques heures après, j'ai un appel de l'Assurance Groupama qui me donne les modalités
    de mon rapatriement, à savoir : Taxi jusqu'à l'aéroport de Santander, Avion de Santander à Madrid,
    puis Avion de Madrid à Marseille où un taxi m'attendra pour me conduire chez moi à La Garde près de Toulon.
    C'est bien organisé et cela me coûte zéro euros !
    Pour une fois je peux dire que ce genre d'assurance fonctionne parfaitement !
    J'avais eu une expérience similaire sur le Camino de la Lana en 2018 après une chute dans un gîte, cette fois sur l'épaule gauche,
    et après avoir continué le chemin pendant 2 étapes, je m'étais fait rapatrier par l'assurance de la MAIF...

    Ainsi se termine cette belle Aventure qui devait me conduire pour une septième fois à Compostelle en parcourant ce
    Camino Olvidado jusqu'à Villafranca de Bierzo et ensuite le Camino Francés...
    Mais ce n'est que partie remise, je rapartirai en Août 2023 à partir d'Arija point de départ de cette 7ème étape !

    Ultreïa !
     

 

Hébergement à l'Hôtel Villa de Aguilar
C/ Comercio, 15 - Tél. 979 122 225
Demi-Pension pour 50 €
Belle chambre avec SDB
4 coquilles

 



Dans la chambre de l'hôtel...

 


    Conte de Sagesse Taoïste : Est-ce un bien , est- ce un mal ?


    Voici un conte que certains pourraient juger "simplet" mais qui contient une des nombreuses clés
    des portes que nous devons ouvrir pour faire notre chemin de vie...

    Le paysan chinois

    Un paysan Chinois suscitait la jalousie des plus riches du pays parce qu'il possédait un cheval blanc
    merveilleux. Chaque fois qu'on lui proposait une fortune pour l'animal, le vieillard répondait :

    " Ce cheval est beaucoup plus qu'un animal, pour moi, c'est un ami, je ne peux pas le vendre."


    Un jour, le cheval disparut. Les voisins rassemblés devant l'étable vide donnèrent leur opinion :

    "Il était prévisible qu'on te volerait ton cheval. Pourquoi ne l'as-tu pas vendu ? "
    Le paysan se montra plus dubitatif :
    "N'exagérons rien, dit-il. Disons que le cheval ne se trouve plus dans l'étable. C'est un fait.
    Tout le reste n'est qu'une appréciation de votre part.
    Comment savoir si c'est un bonheur ou un malheur ?
    "
    Les gens se moquèrent du vieil homme. Ils le considéraient depuis longtemps comme un simple d'esprit.
    Quinze jours plus tard, le cheval blanc revint. Il n'avait pas été volé, il s'était tout simplement sauvé
    et présentement ramenait une douzaine de chevaux sauvages avec lui.
    Les villageois s'attroupèrent de nouveau. "Tu avais raison, ce n'était pas un malheur mais une bénédiction."
    "Je n'irai pas jusque là, fit le paysan. Contentons-nous de dire que le cheval blanc est revenu.
    Comment savoir si c'est une chance ou une malchance ?"

    Les villageois se dispersèrent, convaincus que le vieil homme déraisonnait.
    Recevoir douze chevaux était indubitablement un cadeau du ciel. Qui pouvait le nier ?
    Le fils du paysan entreprit le dressage des chevaux sauvages. L'un d'eux le jeta à terre et le piétina.
    Les villageois vinrent une fois de plus donner leur avis :
    " Pauvre ami ! Tu avais raison, ces chevaux sauvages ne t'ont pas porté chance.
    Voici que ton fils unique est estropié. Qui donc t'aidera dans tes vieux jours ? Tu es vraiment à plaindre."

    " Voyons rétorqua le paysan, n'allez pas si vite. Mon fils a perdu l'usage de ses jambes, c'est tout.
    Qui dira ce que cela nous aura apporté ? La vie se présente par petits bouts, nul ne peut prédire l'avenir."
    Quelques temps plus tard, la guerre éclata et tous les jeunes gens du pays furent enrôlés dans l'armée,
    sauf l'invalide.
    " Vieil homme, se lamentèrent les villageois, tu avais raison, ton fils ne peut plus marcher,
    mais il reste auprès de toi, tandis que nos fils vont se faire tuer."
    "Je vous en prie, répondit le paysan, ne jugez pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l'armée,
    le mien reste à la maison, c'est tout ce que nous puissions dire.
    Dieu seul sait si c'est bien ou mal."

    Quelques mois plus tard, la guerre se termina. Certains n'en revinrent pas.

    D'autres rentrèrent, couverts de gloire et chargés d'un riche butin de guerre.
    "Tu n'as pas de chance, dit le voisin, ton fils n'est pas revenu riche de la guerre."
    "Est-ce une chance ou une malchance ?"
    Qui peut le savoir ? dit le paysan.

    Richesses vite accumulées, richesses vite dilapidées dit le proverbe.
    Et la misère revint, encore plus dure à supporter après une période d'abondance.
    "Tu as de la chance, dit le voisin. Ton fils n'est pas rentré riche de la guerre, mais il
    n'est pas tombé dans cette misère noire et déprimante où sont en train de sombrer nos propres enfants."

    "Est-ce une chance, est-ce une malchance, dit le vieux paysan.
    Qui peut le savoir ?
    "
     

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