Dimanche 15 Septembre 2019 - Gernika > Bilbao - 35 km

 


    Si la plupart d'entre nous marchent sans avoir de chaînes aux pieds,
    nous ne sommes pas libres pour autant.
    Nous sommes attachés aux regrets et aux chagrins du passé.
    Nous revenons vers le passé pour continuer de souffrir.
    Le passé est une prison. Mais, à présent, vous avez la clé
    p
    our déverrouiller la porte et entrer dans l'instant présent.
    Vous inspirez, vous ramenez votre esprit à votre corps,
    vous faites un pas et vous arrivez ici et maintenant.
    Le soleil est là, les arbres splendides sont là, les chant des oiseaux aussi.

    Thich Nhat Hanh
    (Marcher en pleine conscience)
     

 



Je pars à la nuit...


...et quand le jour s'est levé, je prends en donativo thé et biscuits
qui sont à disposition devant cette ferme qui est aussi un gîte pèlerins...


Devant moi, un couple de pèlerins lituaniens...


Je marche sur un plateau qui m'offre un beau panorama...





La iglesia de San Emeterio y San Zeledonio à Larrabetzu...


....Une grande partie couverte qui pourrait en cas d'orage servir d'abri pour les pèlerins...





Un cimetière moderne avec des cases numérotées...


A la sortie de la localité, ce calvaire sert de repère sur le Chemin...


Vraie ou fausse ?...


Je suis arrivé à
Lezama où j'aurais pu faire étape, mais j'ai préféré continuer jusqu'à Bilbao...
La iglesia Santa María de Lezama


Avant d'entamer la montée vers le Monte Abril, il y a la traversée d'une belle forêt...


Avec quelques ponts pour franchir des arroyos...








Repos au sommet du Monte Abril et échange avec ce couple sympathique de Lituaniens
qui sont bien décorés avec de nombreux piercings...


Le vue sur la Ville de Bilbao...


J'entame la descente...




                                        
Basilique Nuestra Señora de Begoña


                                        
Les escaliers qui descendent vers le Centre-Ville...

Bilbao

                                        
Les rues du Casco Viejo de Bilbao


La plaza Miguel de Unamuno

                                       
La Basilique Cathédrale de Santiago

                                                 

Quelques statues de la Vierge

                                                                                        



Statue de Santiago dans la Cathédrale


Une vue du cloître



La Plaza Nueva


La Gare de Bilbao-Concordia


Les immeubles le long du Rio Nervion

 


    Je quitte l'hôtel à 5h45. La sortie de la ville est facile et bien balisée. Dès la sortie, j'attaque une bonne grimpée avec 200 m de

    dénivelé sur un chemin pierreux. Cela monte assez raide au milieu d'une forêt de pins et d'eucalyptus. C'est ensuite une piste
    forestière qui mène jusqu'à un point haut et qui débouche sur une petite route qui continue en descente...

    Le jour se lève, la lune se cache derrière des nuages et à l'horizon il y a quelques éclairs. J'arrive au niveau d'une propriété
    où, ce qui semble être une ferme, est aussi un gîte pour pèlerins. Au bord du chemin, il y a une table sur laquelle se trouvent

    une thermos de thé, des biscuits et des fruits... Il y a des prix indicatifs et une caisse pour y déposer les pièces de monnaie.
    Comme je n'ai pas pris de petit-déjeuner à Gernika, cela tombe bien et je fais une pause le temps d'avaler une tasse de thé

    et de grignoter quelques biscuits...

    Je continue sur cette route qui descend, je passe sous une route nationale et à nouveau je monte en suivant une route au
    milieu de belles propriétés. Je passe devant une maison où se trouve un étal qui propose de l'eau et des abricots séchés...
    Ensuite je vais suivre une piste forestière qui est en pente descendante, puis un sentier au milieu d'un bel environnement
    de forêt. Je suis rattrappé par une pèlerine catalane de la région de Gérone. On échange quelques mots... Elle porte un petit
    sac, car elle se fait transporter son sac par un service de tranport de sacs pour les pèlerins... je la laisse repartir, car elle est
    plus légère que moi et ainsi plus rapide !

    A nouveau une piste forestière, puis un chemin pierreux en descente qui est un peu dangereux car il y a des petits galets
    qui roulent sous les pieds et j'arrive dans un vallon où je trouve le premier pueblo de cette étape Ugarte Muxica. Un peu plus
    loin Eskerika , puis Goikolexea, Larrabetzu et vers 12h30 j'arrive à Lezama où plusieurs pèlerins font étape. Je m'arrête à
    un Bar pour boire un coca et manger 2 petits sandwichs en même temps que je me déchausse pour refroidir les pieds.

    A partir de Lezama il reste 12 kilomètres à parcourir sous un chaud soleil et avec la difficulté d'une petite ascencion d'un peu
    plus de 300 m, ce qui en fin d'une étape assez longue est un peu éprouvant. Je prends une petite route qui devient une piste
    forestière en montée jusqu'au point culminant (357 m) sous le sommet du Monte Abril. Un peu plus loin je m'arrête à une aire
    de pique-nique où je rencontre à nouveau le couple de pèlerins lituaniens et d'où l'on a une superbe vue sur Bilbao.
    Ensuite j'attaque une longue descente en suivant une petite route goudronnée jusqu'à la Basilique Nuestra Señora de Begoña.
    A partir de là je prends une suite d'escaliers (La Calzada de Mallona) qui me mènent directement à la Plaza de Unamuno au
    cœur du Casco Viejo de Bilbao où je m'arrête pour boire une cerveza.

    Je tourne un peu dans ce quartier ancien de la ville avant de trouver une Pension dans la Calle Sombrereria où je vais prendre
    un bon temps de repos avant de visiter la Cathédrale, d'aller à la gare des autobus pour prendre mon billet pour Bayonne et
    de faire quelque tours et détours dans cette grande cité dans laquelle j'avais déjà fait étape en 2006.
    Je finis la soirée par un bon dîner que j'apprécie d'autant plus que c'est le dernier que je prends en Espagne.
    Comme il se doit, je l'accompagne d'un bon Vino Tinto et d'un Pacharan !
    Voilà c'est la fin de ce bout de Camino que je tenais à refaire étant donné que treize années auparavant, à cause d'une blessure
    à la cuisse, j'avais dû faire en bus les étapes entre Deba et Bilbao.

    C'est également la fin de mes cheminements de 2019, après avoir marché 10 jours pour terminer le Camino de la Lana, puis
    enchaîné avec 11 étapes sur la Via de Bayona. Demain je vais passer la soirée et la nuit chez Pierre-Louis Blaix à Anglet, un
    pèlerin que j'ai connu à travers les réseaux sociaux et qui vient de terminer une longue pérégrination entre Riga capitale de
    la Lettonie et Berlin. Il est l'initiateur d'une Association "
    Ligne de Partage" qui  a pour objet de développer toutes activités
    en lien avec la ligne de partage des eaux entre l’océan Atlantique et la mer Méditerranée, ligne qui traverse 9 pays, allant
    de la Tchéquie jusqu’au Maroc.

 

Hébergement à Bilbao : Pension Calle Sombrereria - 30 €
3 coquilles

 



    Ne t'afflige pas, la beauté reviendra te réjouir de sa grâce ;
    la prison de tristesse se changera un jour en enclos plein de roses.

    Ne t'afflige pas, cœur souffrant, ton mal se changera en bien ;
    ne t'attarde pas sur ce qui te trouble, cet esprit bouleversé connaîtra de nouveau la paix.

    Ne t'afflige pas, une fois de plus la vie va régner dans le jardin où tu soupires,
    et tu verras bientôt ô chantre de la nuit, sur ton front un rideau de roses.

    Ne t'afflige pas si tu ne comprends pas le mystère de la vie,
    derrière le voile est caché tant de joie !

    Ne t'afflige pas si, pour quelques instants, les sphères étoilées ne tournent pas
    d'accord avec tes désirs, la roue du temps ne va pas toujours dans le même sens.

    Ne t'afflige pas si par amour du sanctuaire tu t'avances dans le désert
    et si les épines te blessent.

    Ne t'afflige pas, mon âme, si le torrent des jours fait une ruine de ta demeure mortelle,
    puisque tu as l'Amour pour te sauver de ce déluge.

    Ne t'afflige pas si le voyage est amer et le but invisible :
    il n'est pas de route qui ne conduise à un but.

    Ne t'afflige pas, Hafiz, dans l'humble coin où tu te crois pauvre,
    et dans l'abandon des nuits obscures, puisqu'il te reste et ton chant et ton amour.


    Hafez-e Chirazi,
    Perse, 14ème siècle.

     


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