Mercredi 20 Septembre 2017 - San Pedro de Mérida > Mérida  17 km

27ème étape


Fin du Camino Mozarabe...Jonction avec la Via de la Plata...
 

 « Je sais que les fleurs flétries au crépuscule
et que les rivières s’égarant dans le désert ne sont pas totalement perdues.

Je sais que mes rêves avortés et mon chant retenu
viennent effleurer les cordes de ton luth et qu’ils ne sont pas totalement perdus. »


Rabindranath Tagore
- De l'aube au crépuscule




 Le clocher de la iglesia de San Pedro de Merida


Trujillanos






Pour ce dernier lever de soleil sur le Mozarabe, je suis comblé !


Quelques champs d'oliviers...et l'ombre qui ne me quitte jamais...


Les grandes étendues de cultures céréalières...






Le Colegio Nuestra Señora de la Antigua où Nuria l'institutrice
me montre les travaux des enfants autour du Camino Mozarabe...

 
                                              
                           
 









Avec Nuria qui m'a accueilli avec beaucoup de gentillesse...


Sur le mur d'enceinte du Colegio...



La Basilique Santa Eulalia à Mérida




         
Sainte Eulalie, vierge et martyre
                       Une statue de la Vierge dans la Basilique


L'Office du Tourisme


L'Albergue - Avenida de José Fernández López - Tél 646 21 63 41
Située le long du rio Guadiana


Le pont romain qui enjambe le rio Guadiana

Mérida, ville d’Estrémadure et d’Histoire
Ensemble archéologique de Mérida

     
Statue de l'Empereur Auguste                          L'Arc de Trajan


Le Temple de Diane




 
L'amphithéâtre


Le théâtre qui est sans doute l'un des plus prestigieux et des mieux conservés de l'Empire Romain (15 av. J-C)
La scène est un joyau avec ses 2 étages de colonnes corinthiennes, encadrées de statues et de scènes mythologiques.






Devant le Théâtre Romain le 20 Septembre 2017

Ci-dessous devant le même Théâtre le 30 Avril 2008








Dans la crypte de la Basilique Santa Eulalia


Le pont routier qui enjambe le rio Guadiana (Puente Lusitania)


La gare des autobus à Mérida




      Tu marches, Pèlerin


      Ciel rouge de Cinabre
      le bourdon à la main
      tu marches pèlerin
      dans l'herbe à peine plus haute qu'un murmure...

      En toi soudain
      brûlante source d'une voix
      sans éclair
      ni éclat :
       

      "Heureux qui garde au cœur
      sa part d'enfance
      une douceur 
      capable d'attendrir les pierres

     



    "Si la Beauté n'est pas captée par un regard, la Beauté ne se sait pas,
    elle est en pure perte, elle ne prend pas son plein sens."
    François Cheng - Cinq Méditations sur la Beauté"

    Petite réflexion personnelle inspirée à partir de la lecture de ce livre :
    Le pèlerin sur les chemins contribue à compenser cette perte de la Beauté que nous offre la nature à tous les moments
    de la journée. Il est disponible tout au long de sa marche pour capter par son regard les scènes toujours nouvelles qui
    surgissent de la rencontre des éléments qui constituent les paysages traversés. 
    Par son regard qui rejoint le regard de Dieu, il fait vivre la Beauté et s'en trouve ainsi élevé au rang de créateur...

    Peu de choses à dire sur l'étape. Carretera jusqu'à Trujillanos puis piste agricole où l'on retrouve quelques oliveraies
    et des vergers de figuiers.

    A l'entrée de la ville, je m'arrête au Colegio Nuestra Señora de la Antigua où je devais rencontrer Esther, mais celle-ci
    étant absente, je suis accueilli par une autre institutrice Nuria qui me montre les réalisations des enfants autour du
    Camino Mozarabe, dessins, bannières, maquettes et habits de carnaval... L'école est toute empreinte de l'esprit jacquaire
    et des représentations des signes et symboles propres à la marche pèlerine vers Santiago. Même sur le mur extérieur est
    écrit en grosses lettres "Camino Mozarabe".

    Ensuite je vais à la Oficina de Turismo pour prendre une carte de la ville et chercher une pension qui soit proche de la
    Estacion de Autobuses où je dois prendre un bus pour Lisbonne dans la nuit.

    Je ne ferai pas de récit des visites que j'ai effectuées dans cette cité qui compte de nombreux vestiges romains tels
    que son théâtre, son amphithéâtre et son temple dédié à la déesse Diane et qui font de cette ancienne capitale de la
    Lusitania Romaine l'un des sites archéologiques les mieux conservés d'Espagne.

    Je l'ai déjà visitée le 30 Avril 2008 lors de ma pérégrination sur la Via de la Plata. 
    Ci-dessous, le lien avec la page de mon site où je raconte la visite que j'en ai faite alors :


    http://roch.compostelle.free.fr/cviaplata3004.htm

    Je voudrais terminer cette publication en soulignant le caractère très particulier de ce Camino Mozarabe. 
    C'est le seul Chemin parmi tous ceux que j'ai parcouru depuis 2005 où j'ai trouvé une telle implication des associations
    locales auprès du pèlerin qui a choisi de pérégriner sur ce Chemin...

    Depuis Almeria où j'ai été accueilli par Jorge Sagarra tout dévoué à tout ce qui peut contribuer au rayonnement du
    Mozarabe, jusqu'à Manuel Soto président de l'Association de Badajoz qui m'a fait découvrir les richesses historiques
    de la Serena... Je les remercie pour leur attention, leur disponibilité et leur gentillesse qui m'ont profondément touché
    et je garderai précieusement ces liens d'amitié qui se sont créés.
     
    Je veux citer aussi l'Association de Almeria-Granada, Mercedes Murillo Pravia sa Présidente, Paco Fuentes Escudero son Vice-Président qui m'ont apporté leur soutien et les informations dont j'avais besoin pour commencer ce Chemin.
    Je veux remercier aussi Isidro Rodriguez président de l'Association de Córdoba qui m'a bien renseigné sur les étapes et les hébergements des jours suivants ainsi que 2 membres de cette association, Manolo et Joaquin qui m'ont accompagné tout
    au long de l'étape qui mène de Córdoba à Cerro Muriano, ils ont été des compagnons amicaux et chaleureux.

    Pour terminer, j'adresse un remerciement tout particulier à Sonia la maire de Alboloduy qui voyant mon état de fatigue
    à l'arrivée de l'étape s'est emparée de mon sac à dos pour m'emmener en haut du pueblo où se trouvait l'Albergue et
    ensuite m'a fait visiter le musée de cette localité et m'a ouvert l'église pour que je puisse y admirer 2 statues de Saint-Roch
    patron de ce pueblo.

    Merci à tous ceux et toutes celles qui m'ont accueilli et témoigné des sentiments amicaux et que je n'ai pas cités... 
    Et merci aussi à tous les amis de FB qui m'ont suivi et encouragé au cours de ces 4 semaines...
    Ultreïa ! "

     

 

Hébergement dans une Pension proche du Puente Lusitania
(Hébergement indiqué par l'Office du Tourisme)
Je souhaitais être le plus proche possible de la gare des autobus,
car j'avais un bus pour Lisbonne à 3h du matin.
C'est la raison pour laquelle je ne suis pas allé à l'Albergue.




L'aqueduc des Miracles (Acueducto de los Milagros) ou pont des Miracles est un aqueduc romain
qui alimentait la colonie d'Emerita Augusta, future ville de Mérida.

 



    Chemins sans fin

    Même question chaque matin, quand je prends un chemin,
    Marcher comme un pèlerin sur des sentiers sans fin !

    Le chemin n'est qu'une voie que nos pas ont tracé,
    Sans cesse piétiné avec beaucoup de joie.

    Les chemins nous aspirent comme un trou noir d'angoisse
    Où notre peur croît, sans cesse ils nous attirent.

    Redécouvre qui tu es, retrouve une âme d'enfant,
    C'est possible en marchant, oubliant le passé.

    Dans des sentiers très rudes, on suit ces belles sentes,
    Dans ces étranges Piésentes où règne les solitudes.

    Parfois ce n'est qu'une piste qui deviendra chemin,
    Qui sent le jasmin où l’on est jamais triste.

    Des chemins empierrés aux doux sentiers herbeux,
    Où nous sommes si heureux qui sont nos préférés.

    Prendre un si long chemin, partir, porter une croix,
    Possible, si tu y crois, si tel est ton destin !

    Chaque pierre des chemins enregistre les passages
    De ceux qui deviennent sages, avant que vie prenne Fin !

    Gilbert Chabassol
     


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