Dimanche 17 Septembre 2017 - Campanario > Magacela  > La Haba  19 km

24ème étape


La Serena...
Descubriendo el encanto de La Serena...
 

« Ô Soleil, lève-toi sur les cœurs qui saignent.
Qu’ils s’ouvrent au matin en mille floraisons
et que la torche vengeresse de l’orgueil soit réduite en cendres »


Rabindranath Tagore
- De l'aube au crépuscule




Ce berceau de lune est comme une caresse dans la nuit...


 Rougeur du matin...ravit le pèlerin...
 

Magacela est en ligne de mire...





Le site archéologique de la Mata



Magacela






Maintenant, il y a une bonne grimpée pour arriver au point haut du pueblo...

         
Blason, Guadalupe et Nuestra Señora de los Remedios 

Caminos de Guadalupe


Une course régionale...


C'est la descente de Magacela pour aller vers La Haba...


Quelle belle vue de là-haut !


La grande plaine de La Serena


Quelques barres rocheuses...


Je me suis régalé avec une Grenade bien mûre...



    “Celui qui est le maître de lui-même
    est plus grand que celui qui est le maître du monde.”


    Siddhārtha Gautama 



    Oh ! la tendresse de ce petit croissant de lune qui jette sur la nature endormie un pâle reflet et juste en dessous,
    l'étoile du berger qui scintille dans une brillance ambrée ... Plus haut dans le ciel, la constellation d'Orion, le chasseur
    légendaire, a disposé, bien ordonnés ses lumignons... Oh ! le doux bruissement de la nuit à peine troublé par le chant
    des coqs auxquels répondent quelques aboiements de chiens qui résonnnent au loin...

    En regardant la voûte étoilée, comme je me sens petit devant cet insondable mystère de l'univers...
    Je me sens à la fois attiré par cet infini du ciel et en même temps je me sens comme écrasé par cette immensité...
    Cette voûte étoilée, c'est comme si elle allait me tomber dessus et en même temps elle ouvre une brèche comme
    pour m'inviter à aller cheminer au milieu des étoiles...

    Bon ! Après mes divagations du matin, je continue ma pérégrination au cœur de cette région, la Comarca de la Serena
    qui a reçu sur le plan touristique l'appellation de "El Paraiso de la Diversión".

    Dès la sortie de Campanario, j'ai en ligne de mire la colline en forme de dôme sur laquelle est accroché le pueblo
    Magacela dominé par son Castillo. Je traverse des zones désertiques, avec alternance de terres céréalières labourées
    et de vastes pâturages... Au fur et à mesure des fluctuations du terrain, des creux et des bosses qui se succèdent,
    Magacela apparaît et disparaît. Ici et là on peut voir quelques oliveraies et des vignes, mais ce sont de petites surfaces.

    Le soleil s'est levé et fait ressortir la diversité des couleurs de cette campagne : les bruns, les ocres, les jaunes,
    les marrons, et ici et là, les taches vertes des oliviers, des vignes et de quelques chênes...
    Je passe devant un site fermé à cette heure matinale, le site archéologique de la Mata.

    Je suis maintenant au pied de cette colline et je grimpe doucement dans la fraîcheur du matin à l'assaut de ce haut-lieu
    du Camino Mozarabe. Arrivé au cœur du Pueblo, une halte s'impose au bar ou je reçois les encouragements de quelques
    autochtones. Je vais ensuite redescendre dans la vallée en direction de La Haba, terme de mon étape. Au cours de ces
    derniers kilomètres, le paysage est plus varié, campagnard, avec une alternance d'oliviers et d'amandiers, des bâtiments
    agricoles et quelques propriétés ou résidences secondaires. 
    Je retrouve aussi de nombreux figuiers ainsi que quelques grenadiers.

    Il y a à La Haba une Auberge (Albergue) toute neuve, je suis le quatrième pèlerin à m'y arrêter pour la nuit.
    Elle est vaste et bien équipée, il y a même une machine à laver et pour la première fois depuis Almeria je fais une
    lessive complète
    que je mettrai à sécher dans le jardin.
    J'avais le choix entre une chambre seul à 20 euros ou un dortoir à 12 euros. J'ai choisi la chambre, craignant l'arrivée
    tardive de cyclistes, ce qui n'a pas manqué d'arriver !

    Le dîner dans un bar servi à 21h ne mérite aucun commentaire ! Il y a des soirs comme cela où les circonstances vous
    plongent dans une certaine mélancolie, alors le mieux est d'aller au lit, ce que j'ai fait à 22h !

     

La Haba

Hébergement dans une nouvelle Auberge (Albergue) Voir photo ci-dessous
Contact : Désirée 644 864 520
Grande et bien équipée avec cuisine et salle à manger
Les draps et serviettes sont fournis
Chambre individuelle pour 20 euros
4 coquilles




L'Albergue de La Haba
 



    S’ouvrir et attendre que s’écrive, 
    non pas un poème, 
    mais ce qui traverse
    et dépasse “l’homme troué” 
    qui n’est pas quelqu’un,
    mais une goutte de lumière,
    un grain de silence,
    un noyau fermé sur soi de trans-poésie inconnue :
    quelque chose d’infiniment ouvert seulement vers l’intérieur,
    quelque chose d’abyssal à quoi grâce à sa lumineuse ignorance
    il se sent verticalement relié.

    On vit sans savoir ce qu’est la vie.
    On aime sans savoir ce qu’est l’amour.
    On crée sans savoir ce qu’est l’inspiration. 
    On meurt sans savoir ce qu’est la mort.
    On vit.
    On aime. 
    On crée. 
    On meurt. 
    Pourquoi en parler ?

    Pour en sentir l’Enigme,
    Pour nous rapprocher de la Source de notre lumineuse ignorance.
    Pour marcher encore et encore vers ce que nous ignorons.
    Pour apprendre à aimer et mourir. 
    Pour apprendre à nous taire et nous ouvrir, nu et muet, à !

    Seul le silence de l’amour peut combler de lumière
    les bouches d’ombre de nos pensées.
    Le silence n’est pas la négation du langage, 
    mais son aura et le parfum de son âme.

    Le langage est à la nature de l’homme 
    ce que le silence est à sa trans-nature.

    Le langage qui, par nature, 
    est distance ne peut qu’évoquer de loin 
    le silence qui est coïncidence.

    Sans la langue, comment ferions-nous allusion à l’expérience du silence ?

    L’arbre de vie du vide – Michel Camus

     


 
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