Mardi 6 Septembre 2016 : Sahagun  > El Burgo Ranero (19 km)

Etape 17 /38


    Ô nostalgie des lieux...

    Ô nostalgie des lieux qui n'étaient point 
    assez aimés à l'heure passagère, 
    que je voudrais leur rendre de loin 
    le geste oublié, l'action supplémentaire !

    Revenir sur mes pas, refaire doucement 
    - et cette fois, seul - tel voyage, 
    rester à la fontaine davantage, 
    toucher cet arbre, caresser ce banc...

    Monter à la chapelle solitaire 
    que tout le monde dit sans intérêt ; 
    pousser la grille de ce cimetière, 
    se taire avec lui qui tant se tait.

    Car n'est-ce pas le temps où il importe 
    de prendre un contact subtil et pieux ? 
    Tel était fort, c'est que la terre est forte ; 
    et tel se plaint : c'est qu'on la connaît peu.

    Rainer Maria Rilke
     


"La musique donne une âme à nos cœurs et des ailes à la pensée"
Platon





El Arco de San Benito


El Puente Romano à la sortie de Sahagun


Pèlerin avec son chariot au lever du soleil


...et madame aussi pousse son chariot..
Chacun et chacune fait son Chemin comme il peut !


C'est mon cœur qui est en feu !


Oui, c'est la bonne direction...


 La Ermita de Nuestra Señora de Perales





Stèle dédiée à un pèlerin décédé en 1998


Bercianos del Real Camino

           
                                                                                                           Statue de Saint-Roch dans l'église de Bercianos del Real Camino


 Les platanes ont grandi depuis mon passage en 2005 !

   
Le pèlerin italien et le pèlerin inconnu...





El Burgo Ranero


La Iglesia de San Pedro

 
 Le jardin ombragé de l'Albergue propice à un bon moment de repos...


    Petit-déjeuner à 7h à l'Albergue puis sortie de la localité en passant sous l'Arco de San Benito.

    Je retrouve ce Chemin parcouru en 2005, une piste parallèle à la route bordée de platanes qui depuis
    11 années ont pris de l'ampleur...Il n'y a pas la cohorte de pèlerins que je craignais. C'est plutôt
    tranquille et agréable comme parcours...Avec quelques rencontres éphémères...

    Je fais une pause à Bercianos del Real Camino où je bois un Coca et fais provision de quelques glaçons
    dans ma poche à eau. Un peu plus loin je rencontre un Italien et un Américain du Minessota. On se prend
    en photo devant un magnifique champ de tournesols.

    J'arrive à midi à El Burgo Ranero. Je vais directement à l'Albergue La Laguna où il y a un grand espace
    vert avec des chaises longues où je vais profiter d'un bon moment de repos.

    Après les notes dans mon carnet, la synthèse de la deuxième partie du Camino de Madrid pour envoyer
    sur le site de l'Association et sur FB, je fais un tour dans ce Pueblo où je finis la soirée avec un repas
    végétarien arrosé d'un bon vino tinto de Rioja !




 


Hébergement à l'Albergue privée La Laguna
Chambres de 4 lits - 12 euros pour la nuit
Grand espace de jardin avec chaises longues et quelques ombrages...
(3 coquilles)
 



    O mon Dieu, donne à chacun sa propre mort,
    donne à chacun la mort née de sa propre vie
    où il connut l'amour et la misère.

    Car nous ne sommes que l'écorce, que la feuille,
    mais le fruit qui est au centre de tout
    c'est la grande mort que chacun porte en soi.

    C'est pour elle que les jeunes filles s'épanouissent,
    et que les enfants rêvent d'être des hommes
    et que les adolescents font des femmes leurs confidentes
    d'une angoisse que personne d'autres n'accueille.
    C'est pour elle que toutes les choses subsistent éternellement
    même si le temps a effacé le souvenir,
    et quiconque dans sa vie s'efforce de créer,
    enclôt ce fruit d'un univers qui tour à tour le gèle et le réchauffe.

    Dans ce fruit peut entrer toute la chaleur
    des coeurs et l'éclat blanc des pensées ;
    mais des anges sont venus comme une nuée d'oiseaux
    et tous les fruits étaient encore verts.

    Seigneur, nous sommes plus pauvres que les pauvres bêtes
    qui, même aveugles, achèvent leur propre mort.

    Oh, donne nous la force et la science
    de lier notre vie en espalier
    et le printemps autour d'elle commencera de bonne heure.

    Rainer Maria Rilke
    Le Livre de la Pauvreté et de la Mort
     


Etape suivante

Retour