Vendredi 2 Octobre  2015 :  O Barco de Valdeorras > A Rua (16,7 km)

 


    Vita rustica,

           S'éveiller sur le sein vierge des solitudes
    Travailler libre et fier comme des Rois pasteurs ;
    À jamais affranchi des lâches servitudes,
    Ignorer les Cités et leurs rites menteurs.
    Adorer en fervent la beauté simple et rude,
    Le geste familier des antiques labeurs ;
    Boire, sans y songer, l'heureuse plénitude,
    La saine volupté des agrestes bonheurs ;
    Saluer, le matin, les collines vermeilles ;
    Et le soir, sous le pourpre auguste des couchants,
    Contempler ses troupeaux, ses moissons et ses treilles.
    En l'accueil fraternel des vallons et des champs,
    C'est vivre ! Et l'homme fort, en ces heures fécondes,
    Sent palpiter en soi l'âme immense des mondes.


    M. Langlois - 1905.
     



Il fait à peine jour sur le  Rio Sil ...


Une rencontre inattendue...



De petits oiseaux nichent dans ce nid déserté par les cigognes



A l'envers, à l'endroit...le Rio Sil s'est paré de beaux reflets...



...pour plonger le pèlerin dans une rêverie poétique...



Un pont sur le rio Sarelos entre Villamartin et A Rua



Un beau champ de citrouilles



J'arrive à
A Rua vers 13h



L'église de Fatima Fontei - L'albergue se trouve derrière


    Je prends mon petit déjeuner au bar à côté de l'Hostal, puis je traverse la ville de O Barco qui s'étend
    sur 2-3 kilomètres, le long d'un paseo qui borde le Rio Sil. Il y a ensuite une partie de l'itinéraire en bord
    de route et quelques passages sur les collines où je traverse plusieurs hameaux avant de redescendre

    au bord du fleuve où je vais prendre mon temps sur une promenade avec tables et bancs.

    C'est aujourd'hui plus une balade qu'une marche, étant donné que l'étape est courte et que l'environnement
    prête à la flânerie...Après être passé près d'un barrage hydraulique, je vais enjamber la voie ferrée
    et rejoindre une route goudronnée qui fait entrer dans A Rua par l'accès routier
    principal. Selon les
    indications du guide de Gérard du Camino je vais traverser la ville pour arriver
    à l'église Fatima
    derrière laquelle se trouve l'Albergue. Entre-temps, je m'arrête pour boire un verre
    de vin blanc dans
    un bar et je vais alors directement à l'Albergue Privado Casa de Solaina où je suis
    accueilli par une
    jeune femme Asuncion Arias. J'ai une chambre à l'étage dans la maison familiale
    et comme il est tôt,
    j'en profite pour faire une bonne lessive qui pourra sécher sur la terrasse.


    Dans la soirée, je cherche en ville un restaurant qui puisse me servir à dîner assez tôt et je finis
    par choisir une Cafétéria où on me sert un poulet entier découpé ! Le cuisinier a dû se dire qu'un
    pèlerin ça doit avoir grand faim ! Et moi qui n'aime pas laisser des restes dans mon assiette, pour
    une fois j'ai dérogé à mes habitudes et je n'ai pas fini mon assiette !


Lien avec le site Mundicamino 
 


Hébergement à l'Albergue Privado A Casa de Solaina
Accueil par l'Association régionale - Tél. 988 31 16 14  - 616 12 45 21
Chambre à l'étage dans une maison privée
13 euros avec le petir-déjeuner
3 Coquilles



    Les deux Hélènes,

    Sur la tour de Pergame, Hélène, l'étrangère,
    Laissant le vent baiser ses épais cheveux blonds,
    Regardait de ses yeux étincelants et longs
    L'ost saignant des héros fauchés dans la poussière.
    Elle apparut si belle en ses charmes félons
    Que les vieillards Troyens, maudissant l'adultère,
    Surent pourquoi leurs fils continuaient la guerre,
    Pourquoi, même les Dieux, tombaient dans les sillons.
    Mais, quand Hélène vint vers le pays de France,
    Elle inspira l'amour, sans parler d'alliance...
    Unissant en son coeur les Soeurs de sang romain,
    Son âme murmura ce que l'on n'osait dire,
    Et les chef soucieux qui regardaient le Rhin
    Comprirent que la Paix naissait de son sourire.


    Henri Dubouloz - 1903



Le Rio Sil

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