Je quitte l'Albergue à 7h15 après le petit déjeuner. Je traverse le pueblo de Alija del Infantado qui est encore tout endormi... Les 2 espagnols sont derrière moi. On va se suivre plus ou moins tout au long de l'étape. Cet itinéraire se déroule pour une grande partie le long d'une route assez circulante. En chemin je cueille une belle pomme et quelques grappes de raisins que je trouve sur une petite treille au bord de la route et j'ai ma ration de fruits pour la journée ! Les bars dans les villages traversés sont fermés et je me contente de mon eau et des quelques provisions engrangées dans mon sac.
Quatre kilomètres avant la fin de l'étape, les flèches invitent à quitter la route pour suivre un chemin de terre qui monte dans une colline désertique. C'est sans doute un peu plus long que la route, mais cela fait du bien de s'éloigner de la circulation et de retrouver la nature. J'arrive par le haut sur cette petite ville de La Bañeza. Le fléchage mène directement à l'Albergue qui est géré par une Association. C'est grand et bien équipé. Je paye 5 euros + 2 euros pour laver tout mon linge en machine. Après le repos, j'écris un texte "Synthèse du Camino de Levante" que je vais envoyer sur Facebook ainsi que sur le site de notre Association.
Je descends en ville en empruntant un ascenseur et vais directement sur la Plaza Mayor où se trouve l'église Santa Maria dans laquelle on peut admirer un magnifique rétable du célèbre sculpteur Francisco de Rivera datant de 1644. Je fais quelques courses puis vais visiter l'église San Salvador dont l'origine remonte au 9ème siècle, dans laquelle je déniche une belle statue de Saint-Roch. Je vais dîner, une fois n'est pas coutume, avec au menu une belle Pizza accompagnée de Vino Blanco, sans oublier le traditionnel verre de Pacharan !
En rentrant dans l'Albergue, je trouve une pèlerine-cycliste anglaise qui parle bien français ayant suivi des études à La Sorbonne. Nous échangeons pendant un moment avant que je la laisse, très occupée sur son ordinateur, tandis que je vais m'abandonner à l'étreinte voluptueuse de Morphée dieu des rêves prophétiques dont c'est la vocation d'endormir les mortels !
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