Mardi 1er Septembre 2015 : San Clemente >  Las Pedroñeras (24 km)

 


    Quand la chair apparaît c’est comme un chant qu’on pourrait toucher
    Comment comment de si beaux chants peuvent-ils si longtemps si longtemps
    Etre étouffés sous les robes qu’importe la couleur des choses et l’heure
    Voici l’hymne à la déesse avec ses blancs ses blonds ses roses et ses noirs
    Et ses courbes les lèvres savent prendre la forme de toutes les courbes
    Et les lèvres se souviennent comme les mains et voici l’illumination
    La fête est éblouissante l’encrier a l’air d’être sur la table
    Oh oh oh !!!
      hi hi hi !!! kr kr kr !!! kr kr kr !!! ah ah ah !!!
    La chambre penche d’un côté il y a des petits cris dans tous les coins
    Bouche bouche touche couche souche la joie sort par la bouche
    La chair de l’un est plus blanche que la chair de l’autre
    Mais leurs désirs ont le même poids
    La femelle centrépiste tourne autour du mâle
    Comme la terre autour du soleil drame cosmique de tous les jours
    Deux mondes se sont rencontrés et c’est un nouveau monde
    La femme a disparu dans les bras de l’homme
    Le lit est un autel
    Et le ciel sera beau quand l’homme marchera au milieu de la route


    Pierre Albert-Birot
    -  Extrait du Livre de Grabinoulor
                                         « Poèmes à la chair »

     



Et voilà ! Je marche sur les pas de Don Quijote ...


Le temps était à la pluie, mais le soleil perce timidement et la journée sera belle !


Ces belles couleurs de fin d'été...


Les nuages m'ont fait craindre le retour de la pluie...





Ces longues pistes au milieu des immensités agricoles sont comme un Chemin vers l'Eternité !





Le pèlerin entre terre et ciel...


Une rencontre sympathique avec cet agriculteur qui a arrêté son tracteur pour échanger quelques mots...


Le hameau de Santiago de la Torre
 

 






Les premières vendanges ont commencé...

  



Une fête religieuse à Las Pedroñeras
...




    Cette journée commence par une mésaventure dont je suis le seul responsable : En relevant le store de la chambre,
    j'ai laissé rouler sur le rebord de la fenêtre une bouteille d'eau fraîche ainsi qu'une bouteille de Horchata qui sont tombées
    dans une petite cour à laquelle je n'avais pas accès. J'en ai été quitte pour remplir au robinet ma poche de deux litres.
    Je quitte l'Albergue à 6h15. Il pleut, je me réfugie Plaza Mayor sous les arcades du Museo de Obra Grafica.

    La pluie s'arrête après quelques minutes...Je descends la Calle San Sebastian pour rejoindre la Ruta de Don Quijote.
    Je marche avec la frontale jusqu'à 7h15. Le temps est toujours à la pluie, mais plus une goutte au cours de cette journée !
    Le parcours est agréable, au milieu des vignes et des champs qui s'étirent à perte de vue. Je me régale de quelques
    grappes de bon raisin blanc que mon œil exercé a vite fait de dénicher...

    Le ciel s'est dégagé et la chaleur est de retour. Je rencontre un homme sympathique qui arrête son tracteur à mon passage
    et nous échangeons quelques mots...Cette rencontre inattendue au milieu de cette journée solitaire a été un moment de
    chaleur et je pourrais même dire d'amitié alors que nous étions dans deux chemins de vie tellement différents !

    J'arrive à Santiago de la Torre qui est un hameau avec des hangars, une bergerie et les ruines de ce qui fut un château
    assez important vu les dimensions imposantes de ces ruines...Je fais une pause un peu plus loin, j'ai besoin de ce bon
    temps de repos, car il y a encore un peu plus de 8 km à parcourir.

    La fin de l'étape me paraît longue...J'aperçois le clocher de l'église de Las Pedroñeras, mais plus j'avance, plus il me
    paraît lointain...Pour me redonner un peu de courage, je déclame quelques poèmes, je chante mes chants de marche
    et ainsi les derniers kilomètres défilent sans que je m'en aperçoive !

    A l'entrée du Pueblo, il y a encore un bon kilomètre pour arriver à l'Hostal El Bomba. J'appelle le propriétaire qui vient
    m'ouvrir l'établissement qui est fermé pour cause de congés. J'ai une belle chambre avec tout le confort pour 25 euros.

 


Lien avec le commentaire de Gilbert

Lien avec le commentaire "Chemin du Levant"

 


Hébergement à l'Hostal EL Bomba - Carretera N301
Bon accueil et belle chambre avec SDB
Nuit à 25 euros - Tél 967 160 022
 3 Coquilles
 

 


    Tous les matins Grabinoulor avait coutume de faire honneur à sa femme
    C’est pour cela que la rue lui appartenait quand il marchait
    Donc ses mains ses yeux ses lèvres prirent les seins le ventre les hanches
     et toutes les rondeurs et cependant que sa tête disparaissait entre les cuisses
    Il en vint à penser que peut-être la queue des poissons
     avait une influence sur le mouvement des vagues de la mer
    Aussi sauta-t-il à bas du lit son plantoir encore en l’air
    Et comme il commençait à examiner à fond cette question
     avec toute sa suite de conséquences extraordinaires
    Au moment où il se plongeait la tête dans sa cuvette
    Il advint que le fond de la question sans doute resta au fond de l’eau
    Car lorsqu’il releva la tête il dit à sa femme as-tu mis les lettres à la poste
    Puis il se perdit quelque temps et se retrouva dans son adolescence
    Voire même dans son avant-naissance où il resta une partie de ce jour là
    Le soir il tua les riches de France
     
    parce qu’ils n’aiment pas la beauté bien saignante
    Puis il fit un poème car c’était un poèt
    e
    Puis il pissa car c’était un homme.

    Pierre-Albert Birot
       Extrait du Livre de Grabinoulor
                                        "Il a bien dormi

     


L'église de Las Pedroñeras

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